Hôtel
Musée du Vieux Toulouse
Hôtel Dumay, actuellement musée du Vieux Toulouse
Occitanie ; 31 ; Toulouse ; May (rue du) 7
Toulouse centre
Capitole (quartier)
May (rue du) 7
2011 310818AB0433
En ville
Cour
16e siècle ; 17e siècle
18e siècle
Antoine Dumay, bourguignon d'origine, s'installe à Toulouse après avoir mené ses études à Montpellier. Il s'y fait rapidement une place et occupe des fonctions prestigieuses, comme le poste de régent de la faculté de médecine. Il est également médecin de Marguerite de Navarre. Son mariage en 1575 avec la veuve Jeanne de Cayla lui procure un certain nombre de biens, notamment une maison qui sera intégrée à l'hôtel Dumay. Il construit la façade orientale de l'hôtel à la fin du 16e siècle. Son fils aîné, Antoine, poursuit les travaux notamment par la construction d'une galerie dont les clés étaient ornées par ses armes. La richesse des Dumay s'exprime notamment dans la cour de l'hôtel par l'utilisation de marbres polychromes (colonnes, chapiteaux, plaques et cabochons). L'immeuble reste dans la famille jusqu'en 1728, date à laquelle il est divisé. La comparaison des différents cadastres indiquent que l'emprise au sol du bâtiment a peu changé depuis le 17e siècle. Quelques transformations ont cependant marqué l'hôtel de l'empreinte du 18e siècle : les fenêtres du premier étage de l'aile est ont été remaniées, la distribution intérieure a été modifiée et le décor remis au goût du jour par la pose de gypseries. Siméon Durand, docteur en médecine, acquiert l'hôtel en 1914. Il en fait don aux Toulousains de Toulouse en 1948 afin qu'ils y exposent leurs collections. Grâce à ce geste, l'hôtel Dumay accueille aujourd'hui le musée du Vieux Toulouse. Les façades et toitures de l'édifice ont été classées Monument Historique en 1950. La protection a été étendue aux décors intérieurs en 1992.
Brique ; marbre
Tuile creuse
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte d'ogives
Toit à longs pans
Escalier intérieur : escalier en vis
L'hôtel Dumay présente un plan irrégulier proche du trapèze. Il est essentiellement en brique, la pierre est réservée aux encadrements des baies. La façade sur rue, d'une grande sobriété, suit les courbes d'un S. Elle est percée de quelques ouvertures dont une croisée et se trouve flanquée d'une tourelle. Elle est ouverte par un grand porche qui permet d'accéder à la cour également de forme trapézoïdale. Les quatre façades sur cour correspondent chacune à une aile du bâtiment. Elles diffèrent par leur hauteur et leur structure et sont ornées de marbres. Ce matériau prestigieux, utilisé pour les colonnes et chapiteaux, est également présent sur les façades où il apparaît sous la forme de plaques et de cabochons. Les élévations sud et ouest sont animées par une galerie dont les arcades reposent sur des colonnes doriques. La façade sud est percée d'une fenêtre à meneaux ornée d'un atlante et d'une cariatide et de deux fenêtres divisées par un croisillon. Les ailes est et nord ont été fortement remaniées. Elles sont percées de fenêtres disparates. L'angle nord-est accueille une tour presque rectangulaire à laquelle est accolée une tourelle en encorbellement. Elles sont percées de fenêtres dont le large chambranle en pierre peut être rapproché de ceux de la façade est. La tour accueille une vis d'escalier en bois soutenue par un seul madrier. Elle est couverte par une voûte d'ogives à double rouleau dont les arêtes reposent sur des culs-de-lampe sculptés de visages.
Sculpture ; décor stuqué
Ornement végétal ; ornement géométrique ; colonne ; ordre dorique ; atlante ; cariatide ; tête
Certaines fenêtres de la cour sont ornées de feuilles d'acanthe et de roses. Le meneau de la croisée de l'aile sud est sculpté d'un atlante et d'une cariatide. Les ailes sud et ouest sont ouvertes par une galerie dont les arcs reposent sur des colonnes doriques. Les ailes sud ouest et nord sont enrichies de plaques et cabochons de marbre. Le cul-de-lampe de la tour située dans l'angle nord est de la cour accueille une tête grimaçante. Les culs-de-lampe de la voûte d'ogives couvrant la tour représentent des visages. L'intérieur de l'hôtel possède un décor de gypseries.
1950/06/21 : classé MH ; 1992/04/07 : inscrit MH
Façades sur rue et sur cour ainsi que les toitures : classement par arrêté du 21 juin 1950 ; Intérieurs (cad. AB 433) : inscription par arrêté du 7 avril 1992
Arrêté
Tour
Les façades enrichies de marbres se rencontrent dans les réalisations architecturales françaises de la seconde moitié du 16e siècle et de la première moitié du 17e siècle. Elles sont le plus souvent l'apanage des demeures royales mais peuvent aussi être employées dans les régions proches des voies de transport de marbres. C'est le cas de Toulouse dont plusieurs hôtels disposent de tels ornements : l'hôtel Molinier, l'hôtel d'Ulmo, l'hôtel Dumay et l'hôtel de Clary.
Propriété d'une association
May (rue du) 7
Ouvert au public
1996
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Toulouse
1996 ; 2010
Prat Nathalie ; Zimmermann Karyn
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47