Couvent
De chartreux
Chartreuse
Église paroissiale ; arsenal ; université
Couvent de chartreux, puis arsenal, actuellement église Saint-Pierre des Chartreux
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; 21 rue Valade
Toulouse
Valade (rue) 21
310826AE0028
En ville
17e siècle ; 18e siècle
1602
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
En 1567, les chartreux du couvent de Saix, près de Castres, sont chassés suite aux troubles liés aux guerres de religion. Ils viennent se réfugier à Toulouse en 1568. En 1569, les capitouls leur donnent 2000 livres et leur attribuent l'ancien collège de Moissac dans le quartier Saint-Pierre. Ils sont définitivement propriétaires d'un enclos de près de 10 hectares en 1598. La construction des bâtiments conventuels commence en 1602 sous la direction du maçon Jean Bordes. En 1605, les chartreux acquièrent la maison du 23, rue Valade (maison Vergès construite en 1579). L'élévation de l'église débute en 1606. Bernard Figat et Jean Expert sont chargés du chantier. Le dôme, construit en 1609, s'effondre la même année. Il est reconstruit en 1610 par Jean Sarraute et Guillaume Linot. La dédicace de l'église a lieu le 22 mai 1612 sous le vocable de la Vierge et de saint Paul ermite. Le portail est construit en 1613 par Antoine Bachelier et Gustave Blanc suivi d'une intervention d'Arthus Legoust en 1616. Il reprend le couronnement du portail et insère trois statues de la Vierge, de saint Jean-Baptiste et saint Bruno (remplacées aujourd'hui par des statues modernes du Christ, saint Pierre et saint Bruno). L'allée qui longe l'église au sud-ouest est construite entre 1613 et 1617. L'église présente deux nefs, une pour les fidèles, l'autre pour les moines. Les chapelles de la première nef sont voûtées en 1682 par Gabriel Cazes. Les autres parties de l'édifice restent longtemps charpentées. Au fond de la nef des moines, la chapelle Sainte-Croix est aménagée vers le milieu du 17e siècle. Dans la 1ère moitié du 18e siècle, on surélève les murs et on couvre les deux nefs par des voûtes d'arêtes. C'est très certainement à la même époque que la cour, devant l'entrée de la nef, est elle aussi couverte de voûtes d'arêtes pour former un atrium. Le décor de la tour de croisée est dessiné par François Cammas et réalisé en stuc par Jean-Baptiste Julia entre 1780 et 1788. Laurent Montreuil réalise les anges musiciens en stuc visibles sur les pendentifs. Les travaux, ininterrompus jusque-là, sont stoppés par la Révolution française et le couvent est supprimé en 1790. Il devient alors arsenal et magasin de poudre ; le cloître est détruit vers 1845. Le site est encore utilisé comme arsenal durant la Grande Guerre. Il ne reste plus rien des bâtiments conventuels à l'exception de l'ancienne pharmacie en façade sur la rue Valade, aujourd'hui presbytère. Une grande partie de la propriété est occupée aujourd'hui par l'université Toulouse 1-Capitole où a été partiellement reconstruit le grand cloître. L'église devient paroissiale en 1792 sous le vocable de saint Pierre. La chapelle Sainte-Croix est restaurée en 1973. Enfin, à la suite de l'explosion de l'usine AZF en 2001, des contreforts ont été rajoutés contre les murs fragilisés de l'église.
Brique ; pierre
Ardoise ; tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'arêtes
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; toit à l'impériale ; lanterneau
On accède à l'église par un portail donnant sur la rue, orné de quatre colonnes corinthiennes supportant une frise de métopes ornées des instruments de la Passion. Au-dessus, le couronnement est pourvu de deux termes soutenant le fronton et présentant une couronne au-dessus de la tête du Christ en ronde-bosse présenté dans la niche centrale. Dans les niches latérales, deux statues représentent saint Pierre et saint Bruno. L'église est précédée d'un atrium voûté d'arêtes, éclairé de quatre fenêtres en plein-cintre donnant sur la rue. Cet atrium donne accès à la galerie qui longe l'église ; celle-ci est scandée de colonnes doriques en briques et abrite une série de statues d'apôtres et de saints dans des niches. Elle permettait d'accéder aux bâtiments conventuels sans passer par l'église. Des toits à longs pans couverts de tuiles coiffent les différentes parties de l'édifice. La tour de croisée est surmontée d'un dôme avec un lanterneau ; elle est flanquée d'une tourelle carrée coiffée d'un toit en pavillon. Ils sont couverts d'ardoises en écaille. Les murs sont élevés en brique, la pierre est utilisée de manière ponctuelle au niveau du tambour (chaînes d'angle et baies). L'église présente un plan original puisqu'elle est formée de deux nefs coupées par un transept peu saillant. Le sanctuaire est donc placé à la croisée du transept et présente un autel double à la romaine. Les deux nefs sont voûtées d'arêtes et éclairées par des baies plein-cintre percées entre les retombées des voûtes, au-dessus d'une corniche saillante. La première nef est cantonnée de six chapelles (trois de chaque côté) ouvertes par de grandes arcades plein-cintre. La croisée du transept est matérialisée par quatre larges arcs doubleaux soutenant la tour de croisée ornée d'un décor d'architecture en stuc. Elle est couverte d'une voûte d'arêtes sous laquelle sont percées douze fenêtres séparées par des pilastres. De part et d'autre de la croisée se déploient deux bras du transept peu saillants. Ils sont éclairés par des fenêtres hautes en demi-cercle et des niches sont aménagées dans les murs latéraux. Au fond du choeur, sous l'orgue, une petite porte de bois sculpté donne accès à une chapelle quadrangulaire, appelée chapelle Sainte-Croix, présentant un riche décor de boiserie.
Décor stuqué ; peinture ; sculpture
Christ ; saint ; ange ; Les instruments de la Passion ; pilastre ; ordre corinthien ; fleur
Le portail d'entrée est décoré des instruments de la Passion sur la frise ainsi que de statues de saints et d'anges en terme. Le transept reçoit un décor de stuc : les arcs et la voûte sont ornés de caissons dans lesquels sont sculptées des fleurs. Les pendentifs présentent des anges musiciens. Le décor d'architecture (pilastres) est rehaussé de faux marbres peints. Enfin, la chapelle Sainte-Croix présente un décor d'anges en terme ainsi que des scènes bibliques telles que la Cène.
1956/05/07 : classé MH ; 1964/11/23 : inscrit MH
Église, atrium et galerie : classés par arrêté le 7 mai 1956 ; vestiges du cloître : inscrits par arrêté le 23 novembre 1964.
IM31100051
À signaler
Propriété de la commune,propriété de l'Etat
1996
© Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; © Ville de Toulouse
1996 ; 2011
Noé-Dufour Annie ; Decomble Laure
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47