Église paroissiale
Notre-Dame de l'Assomption
Église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption
Occitanie ; Gers (32) ; Cologne ; Eglise (rue de l')
Gers
Cologne
Eglise (rue de l')
2010 AA 125
En village
2e moitié 14e siècle
4e quart 19e siècle
L'église Notre-Dame de l'Assomption est érigée au cours de la seconde moitié du 14e siècle, après la fondation de la bastide en 1284 par Philippe le Bel et Odon de Terride. D’après la bibliographie, elle aurait été consacrée en 1387 ou 1407. Elle participe au système défensif de la ville dont on sait l'édification autour de 1350. Cette position dans la bastide permet d’expliquer la présence d’un chevet plat et de deux échauguettes. L'église subit des dégradations à la fin du 16e siècle pendant les guerres de religion. Les voûtes de la première chapelle occidentale pourraient dater de cette époque. Les archives signalent le 14 février 1700 "l'ouverture d'une brèche considérable dans la nef". Les réparations sont confiées au charpentier toulousain Dugon pour la somme de 600 livres. Ce dernier rabaisse le toit avec l'accord des consuls. A la suite de sa visite de l'église, le conseiller et procureur du Roi, Jacques Montaigne, interdit le culte le 16 mai 1700 avec l'accord de l'évêque de Lombez. Pendant la Révolution, l'église sert pour le stockage de grains réquisitionnés, mais aussi de salle de réunion publique. Elle devient temple de la Raison mais est rendue au culte en 1795. En 1803, deux nouvelles cloches sont installées dans la tour nord-ouest transformée en clocher. Elles remplacent les cinq cloches disparues au cours de la Révolution. Le compte-rendu de la visite pastorale de Monseigneur de la Croix d'Azolette le 10 juin 1842 signale que les deux tours crénelées situées aux angles du mur du chevet ont disparu. Les fenêtres qui éclairaient le chevet sont murées à cette époque. Les vitraux des chapelles latérales du choeur sont exécutés en 1853 et signés Miclos de Larrue. D'importants travaux de restauration sont entrepris entre 1887 et 1902 (transformation de la façade ouest avec l'ajout d'une rosace et rebouchage des baies campanaires de l'ancien clocher-mur). Ils donnent son aspect actuel à la nouvelle église qui est consacrée le 22 septembre 1931 par Monseigneur Ernest Ricard. En 1983-1984, d'importants travaux de restauration intérieure sont confiés au maçon de Cologne, Touge. En 1996-1997, deux phases de travaux ont remis en état la façade occidentale (partie basse et tourelles).
Calcaire ; brique ; enduit partiel
Tuile creuse
Plan allongé
Voûte en berceau brisé
Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés
L'église présente une nef unique bordée de chapelles. Elle compte quatre travées barlongues voûtées d'ogives. Le chœur à cinq pans est flanqué de trois chapelles. Deux pièces voûtées d'ogives entourent la chapelle absidiale formant ainsi un chevet plat. La nef communique avec les chapelles latérales par deux grandes arcades, surmontées de fenêtres hautes en arc brisé. L'église conserve aux angles nord-ouest et sud-ouest les vestiges d'échauguettes permettant de supposer que l'édifice était fortifié. A l'est, la chapelle d'axe est surmontée d'un massif maçonné soutenu par deux contreforts et ajouré de baies en arc brisé et d'oculi trilobés. La façade nord ouvrait sur l'ancien cimetière par une porte en arc brisé ornée de chapiteaux feuillagés et d'un médaillon. La partie basse des élévations (médiévale) est bâtie en pierre calcaire de moyen appareil. La partie supérieure de l'église (19e siècle) est construite en brique et pierre de petit appareil partiellement recouvertes d'enduit.
Sculpture ; vitrail
Vierge ; feuillage ; chien ; personnage profane ; agneau ; animal fantastique ; oiseau
Sur la façade occidentale, les culots du portail représentent des figures humaines. Ces figures se retrouvent à la retombée des nervures de la nef au niveau de la première chapelle nord, et à la base de l'archivolte des deux fenêtres murées à l'est. Une sculpture de la Vierge à l'enfant est logée dans une niche au-dessus de la porte d'entrée. Une figure de la Vierge est posée au sommet de la façade occidentale. La porte qui ouvre sur l'élévation nord est ornée de chapiteaux feuillagés et d'un médaillon très dégradé qui pourrait figurer l'Agneau pascal. La sculpture d'un chien orne la partie inférieure de l'échauguette ruinée à l'angle sud-est de l'église. La voussure de la troisième fenêtre sud présente, à l'extérieur, un oiseau sculpté et des inscriptions illisibles. Le contrefort voisin porte une gargouille en forme d'animal fantastique.
Propriété de la commune
Eglise (rue de l')
2009
(c) Inventaire général Région Occitanie
2010 ; 2016
Chabbert Roland ; Estivalezes Marion ; Maillart François-Xavier ; Comet Anaïs
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47