Tour porte

Dénomination de l'édifice

Tour porte

Titre courant

Tour porte

Localisation

Occitanie ; Gers (32) ; Sarrant

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Gers

Canton

Mauvezin

Références cadastrales

1826 A 254 ; 2010 A 757

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Nom de l'édifice

Fortification d'agglomération

Références de l'édifice de conservation

IA32100236

Siècle de la campagne principale de construction

14e siècle

Description historique

Une première porte est mentionnée dans la charte de coutumes de 1265 (Bladé, p. 43). Il semble que l'édifice actuellement visible soit postérieur de quelques décennies. La tour-porte de Sarrant paraît avoir été édifiée au cours du 14e siècle. Bien qu'ayant subi quelques remaniements au fil de l'histoire, les maçonneries sont relativement homogènes sur l'ensemble de l'édifice témoignant d'une première construction d'un seul jet sur toute la hauteur conservée. Deux phases de constructions peuvent être mises en avant. Les portes, le passage de herse, l'emplacement du pont-levis et l'archère en croix pattée sont attribuables à une première phase, tout comme les divers corbeaux visibles à l'intérieur de l'édifice. Celle-ci pourrait avoir eu lieu dans la première moitié du 14e siècle. Dans une seconde phase, intervenue probablement dès la seconde moitié du 14e siècle, semblent avoir été ajoutées les fenêtres à meneaux du troisième étage et la baie trilobée du deuxième étage. Le remplage de la fenêtre à meneau de la face externe de la tour-porte a été remplacé récemment. Un dessin de la seconde moitié du 16e siècle montre l'existence d'un crénelage au sommet de la tour (AN, N/II/Gers/1). Même si ce dessin n'est certainement pas une représentation fidèle de l'édifice, ce crénelage a probablement existé. Il devait être porté par l'alignement de corbeaux encore visible sur les quatre faces de la tour formant ainsi un mâchicoulis. L'installation de ce mâchicoulis remonte probablement à la seconde moitié du 14e siècle. La disparition des créneaux et du mâchicoulis n'est pas datée avec certitude. Elle est probablement intervenue dans les premières années du 17e siècle, moment où des travaux importants sur la charpente de la tour sont signalés dans la documentation écrite (Histoire de Sarrant, p. 77-78). Sur ce même dessin figure un pont-dormant maçonné. Celui-ci a certainement remplacé le pont-levis initial dès la fin du Moyen Age ou les premières années de l'Epoque moderne. Les vestiges de ce pont, s'ils existent, ne sont pas visibles. La tour-porte constituait le seul accès au village de Sarrant jusqu'au percement d'un second accès dans la seconde moitié du 19e siècle à l'ouest du village. Les pièces d'une horloge à foliot de la fin du Moyen Age sont conservées au troisième étage de la tour (classée ISMH en 2003). La tour-porte est inscrite comme Monument Historique depuis 1927.

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moyen appareil

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile plate

Typologie de plan

Plan carré régulier

Description de l'élévation intérieure

3 étages carrés ; étage de comble

Typologie de couverture

Toit en pavillon ; lanterneau

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier en équerre, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

La tour-porte de Sarrant s'ouvre dans le front oriental de l'enceinte du village. Elle est bâtie dans l'alignement du mur d'enceinte. Elle comporte cinq niveaux : un couloir au rez-de-chaussée, trois salles superposées et un étage de comble. La tour-porte présente un plan presque carré de 7 m de côtés pour une hauteur actuelle de 22 m. Les maçonneries sont réalisées en moyen appareil de pierre calcaire. Le toit en pavillon est couvert de tuiles creuses. Il est surmonté d'un lanterneau couvert de tuiles plates. La porte permettant le passage sous la tour est couverte d'un arc brisé et chanfreiné. Celui-ci prend place dans le renfoncement créé afin d'accueillir le pont-levis lorsqu'il était replié. Trois trous pratiqués au-dessus de la porte permettaient le passage des chaines destinées à relever le pont-levis. Une pierre buchée au-dessus de l'arc de la porte pourrait avoir porté un blason. Le couloir est couvert d'un plancher. Il est protégé par une herse doublée de vantaux du côté externe de la tour-porte, un sas au milieu puis une autre paire de vantaux du côté interne. La seconde porte est aussi couverte d'un arc brisé mais non chanfreiné. Le sas a pu être protégé par un assomoir non conservé lors de la restauration des planchers. L'accès au premier étage s'effectuait depuis le chemin de ronde par deux petites portes en arcs brisés chanfreinés percées dans les deux murs latéraux de la tour. Au premier étage, sur la face externe, est percée une archère en croix pattée. Les solives du plafond reposent sur une sablière de plancher posée sur un alignement de corbeaux du côté externe de la tour. Au deuxième étage, s'ouvre une baie trilobée sur la face externe de la tour. Celle-ci est munie d'un coussiège. La poutre principale du plafond repose sur des corbeaux en quart-de-rond. Les solives reposent de part et d'autre de la pièce sur un décrochement dans la maçonnerie du mur. Au troisième étage, s'ouvrent deux fenêtres. Celle percée dans la face interne de la tour est une baie géminée trilobée. Le meneau est légèrement mouluré. La fenêtre percée dans la face externe de la tour est plus travaillée. Le remplage est quadrilobé. Des chapiteaux sculptés surmontent le meneau et les piédroits. Les éléments sculptés sont essentiellement des feuillages, sauf sur le piédroit gauche où est sculpté un visage humain. Une horloge est fixée sur la face externe de la tour. Le mécanisme se trouve au troisième étage de la tour, les poids pendants sur la hauteur des deuxième et troisième étages.

Date et niveau de protection de l'édifice

1927/02/05 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Porte de ville : inscription par arrêté du 5 février 1927

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1992

Copyright de la notice

(c) Conseil départemental du Gers ; (c) Inventaire général Région Occitanie

Date de rédaction de la notice

1992 ; 2014

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Comet Anaïs

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47