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Plateforme ouverte du patrimoine

Château de Lormont ou Château des Archevêques

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Appellation d'usage

Château de Lormont ; Château des Archevêques

Titre courant

Château de Lormont ou Château des Archevêques

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont ; rue Raymond-Lis

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lormont

Adresse de l'édifice

Raymond-Lis (rue)

Références cadastrales

1824 A 408 ; 2004 AZ 105, 106

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Parc ; cour ; pont ; fossé ; édifice agricole ; communs ; puits ; blockhaus ; portail ; fontaine

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

17e siècle ; 4e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

15e siècle ; 18e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Sourdis François de (habitant célèbre) ; Sourdis Henri de (habitant célèbre) ; Béthune Henri de (habitant célèbre)

Description historique

Si la présence de tuiles gallo-romaines découvertes vers 1975 confirme une occupation ancienne autour du château de Lormont, le manque de documentation concernant le début du Moyen Age oblige à ne formuler que des hypothèses. Des évènements liés à la vie de la famille ducale d'Aquitaine intervenus à la fin du 12e siècle à Lormont incitent certains historiens à affirmer qu'y existait dès cette époque un château. A la fin du 13e siècle l'identification de sa mitoyenneté avec la juridiction de Bordeaux permet de penser qu'un château se trouvait à l'emplacement de l'actuelle demeure qui dès 1330 est mentionnée avec sa chapelle dans les comptes de l'archevêché. En 1406 l'archevêque proteste contre le démantèlement souhaité de son " hostau " qu'il vient de faire réparer. Partiellement détruit pendant les guerres de Religion, le château est reconstruit sur des maçonneries médiévales à partir de 1626 par H. Roche pour le cardinal F. de Sourdis puis pour son frère H. de Sourdis. Trois bâtiments sont organisés autour de 2 cours : le bâtiment d'entrée avec chai et corps de passage, le logis de l'Archevêque au sud et celui des Etrangers au nord ; ce dernier ne sera que partiellement construit. Dévasté pendant la Fronde, le château est ensuite restauré ; l'achèvement du logis des Etrangers est réalisé par les architectes Habert et Dupuy entre 1654 et 1662 pour l'archevêque H. de Béthune et par différents artisans : l'escalier par le maçon L. Faure, la couverture par L. Groussin, la menuiserie par A. Angaut et Bernard, les tapisseries par Cl. de Lapierre, les peintures par A. de Lapierre et Cl. Fournier, la serre par M. Groteau. Le château est décrit avec la chapelle en 1680 puis en 1744 avant les travaux de restauration ; il est encore décrit en 1771. L'archevêque F.-M. Mériadec de Rohan renonce à réaliser de nouveaux travaux, préférant demander la démolition et la reconstruction de la demeure. Autorisée par le roi en 1781 la démolition commence par le logis de l'Archevêque et traîne jusqu'en 1789, date à laquelle le château est partiellement saccagé. En 1791 une description du château est corroborée par un dessin du début du 19e siècle ; la demeure est alors réduite à 3 pavillons : bâtiment d'entrée, partie du logis de l'Archevêque et pavillon du logis des Etrangers. Pendant la Révolution, une autre partie du logis des Etrangers est à son tour détruite. Les vestiges sont restaurés vers 1876 et en 1880, l'architecte Alphonse Blaquière construit une nouvelle façade à 2 tourelles (vitraux par Gustave-Pierre Dagrand) , qui vient donner sa forme actuelle à la demeure ; une aile en retour d'équerre est adjointe aux dépendances elles-mêmes remaniées. Un blockhaus est bâti en 1940. Vers 1960 le parc est en grande partie détruit par la construction du pont d'Aquitaine (fontaine). Tout aménagement intérieur a disparu des bâtiments, qui ont subi de nombreux pillages et dégradations depuis 1985, sauf les graffiti du 15e siècle et des poutres ornées du 17e siècle dans les dépendances. Le puits a été vendu en 1995 et quelques éléments sont déposés au Musée des Amis du Vieux Lormont. Des projets d'aménagement concernent actuellement le château partiellement inscrit au titre des monuments historiques depuis 1991et inclus dans une ZPPAUP depuis le 12/01/2004.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit ; bossage

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; 2 étages carrés ; comble à surcroît ; en rez-de-chaussée ; étage de soubassement

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; toit en pavillon

Commentaire descriptif de l'édifice

Le château est situé au sommet du coteau septentrional qui limite le village ancien de Lormont ; avec le pont d'Aquitaine, il domine la Garonne et la percée de l'autoroute. Il est composé de 2 corps de bâtiments : l'un de plan en L avec un corps de passage forme les dépendances, l'autre de plan barlong avec 1 pavillon et 2 tourelles d'angle constitue le logis. Une cour les sépare, une enceinte et un fossé franchi par un pont les entourent, enfin un parc les isole du village et s'allonge vers la Garonne. Le logis est construit en pierre de taille sauf quelques pans de murs en moellons, au contraire les dépendances sont en moellons sauf le corps de passage en pierre de taille. Le pavillon du logis est couvert d'ardoise, les autres toitures sont en tuile creuse. Le sol des dépendances est partiellement revêtu de pavés de bois. Le logis est composé de 3 corps à 2 étages de hauteurs différentes : à l'ouest les tourelles flanquent un corps à 2 étages, au centre 1 étage et 1 étage en surcroît composent le 2e corps de logis précédé au nord par un perron et un degré en fer à cheval, à l'est le 3e corps en pavillon est composé d'un étage et d'un étage en surcroît, un 4e petit corps en rez-de-chaussée termine le bâtiment. Les élévations sont ordonnancées selon le corps de logis auquel elles correspondent. Le bâtiment d'entrée est moins élevé que le logis : il comporte 1 étage de soubassement, 1 rez-de-chaussée et 1 comble à surcroît ; un corps de passage à 1 étage et comble occupe la partie centrale. L'aile en retour est en rez-de-chaussée. Un décor médiéval ou classique agrémente le logis : des frontons, des bossages continus et des colonnes baguées ornent certaines élévations, des merlons dissimulent les toitures du 1er et du 2e corps, alors qu'un couronnement ajouré cache celle du 3e. De plus, une scène religieuse en bas relief (étudiée) orne l'élévation antérieure du corps de passage ; elle contient les armoiries du cardinal de Sourdis qui règnent également au-dessus de la porte principale du logis. A l'intérieur de celui-ci les pièces très endommagées semblent avoir été distribuées en enfilade de chaque côté d'un vestibule : un escalier était peut-être situé dans le 3e corps. Des graffiti marquent les murs des caves voûtées du bâtiment d'entrée. Le parc conserve peut-être quelques-uns des édicules anciens cités dans les textes : escalier, fontaine, belvédère, serre, rocaille de jardin. Le puits était composé d'une margelle portant 4 colonnes cannelées et baguées soutenant un dôme de pierre carré.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Fronton ; balustre ; colonne ; armoiries

Description de l'iconographie

Frontons sur le corps de passage et sur les lucarnes du logis. Balustrades ornant perron, balcons et degré extérieur. Colonnes baguées enrichissant l'élévation occidentale et la porte principale. Armoiries du cardinal de Sourdis.

État de conservation (normalisé)

Menacé

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1991/12/13 : inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Sol et sous-sol renfermant des vestiges archéologiques des deux parcelles ; bâtiment d'entrée dit des communs avec ses caves, leurs graffiti et leur escalier d'accès (cad.1991 AZ 105, 106) : inscription par arrêté du 13 décembre 1991.

Intérêt de l'édifice

À signaler ; maison d'homme célèbre

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation ; pavement ; escalier ; poutre ; voûte ; fronton ; puits

Observations concernant la protection de l'édifice

Si la demeure a perdu ses caractères architecturaux du Moyen Age et du 17e siècle, sa situation géographique et son passé historique lié aux grands événements de l'histoire du duché d'Aquitaine et de la ville de Bordeaux en font un lieu unique et prestigieux pour le pays bordelais.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Maffre Marie-Hélène

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37

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Elévation antérieure vers la Garonne et gloriette.
Elévation antérieure vers la Garonne et gloriette.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Elévation antérieure vers la Garonne et gloriette.
Elévation antérieure vers la Garonne et gloriette.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Elévation et pont d'Aquitaine
Elévation et pont d'Aquitaine
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Bâtiment d'entrée (dépendance) avec corps de passage.
Bâtiment d'entrée (dépendance) avec corps de passage.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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