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Plateforme ouverte du patrimoine

Ermitage Sainte-Catherine

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ermitage

Appellation d'usage

Ermitage Sainte-Catherine

Titre courant

Ermitage Sainte-Catherine

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont ; 36 quai Numa-Sensine

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lormont

Adresse de l'édifice

Numa-Sensine (quai) 36

Références cadastrales

1838 A 773-778 ; 2005 AX 279

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Chapelle ; abri troglodytique ; fontaine

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 15e siècle ; 17e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e moitié 18e siècle ; milieu 19e siècle ; 2e moitié 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par travaux historiques

Description historique

Même si l'ermitage Sainte-Catherine n'est mentionné dans les textes que depuis le 14e siècle, on sait qu'il est habité dès le haut Moyen Age. Cédé par la famille de Moulon aux religieux grands carmes en 1446, il est sans doute réaménagé par la construction de la voûte de la chapelle et celle d'autres bâtiments actuellement détruits dont quelques pans de murs demeurent, accrochés au rocher. Le sanctuaire est incendié en 1570 par l'armée huguenote. Enrichi des nombreux dons offerts par les marins bordelais à l'occasion du pèlerinage de Montuzet sur la Gironde (commune de Plassac) , usurpé par un clerc séculier à la fin du 16e siècle, l'ermitage revient aux carmes en 1614 ; de nouveaux dons permettent alors de nombreux travaux. En 1665 le président Arnaud de Pontac en promet la reconstruction aux "solitaires" : 2 chambres pour les hôtes, 3 cellules, réfectoire, cuisine, chapelle et sacristie par Dupuy (architecte) ; une inscription (actuellement déposée au Musée des Amis du Vieux Lormont) portant mention d'une "restauration en 1665 par Louise de Thou", sa veuve, atteste les travaux. Le décor de la chapelle et certaines voûtes surbaissées semblent dater de la fin du 17e siècle ; un passage a été bouché lors de l'installation du retable. Augmenté "plus bas d'une maison et chai où il y a deux cuves et vaisseaux vinaires et visses" (actuellement détruits) , le sanctuaire semble ensuite progressivement abandonné jusqu'à sa vente comme bien national. Après l'écroulement de la roche détruisant certaines salles, le site est encore modifié par la construction des murs de soutènement pour le passage de la voie ferrée Bordeaux-Paris vers 1850. L'ermitage est restauré vers 1980 par les Amis du Vieux Lormont qui mettent à jour des ossements et des monnaies. Ils reconstruisent aussi la fontaine voisine, elle-même menacée à cette époque par de nouveaux travaux sur le chemin de fer ; elle semble dater du début du 18e siècle. Le site est actuellement envahi par une végétation désordonnée ; le musée des Amis du Vieux Lormont tient en dépôt une porte en fer forgé provenant du portail actuellement muré situé sur le quai.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille

Typologie du couvrement

Voûte en berceau ; voûte en berceau segmentaire ; voûte en berceau brisé ; roche en couvrement

Commentaire descriptif de l'édifice

Adossée à la "Roque" de Lormont, face à la Garonne, la chapelle de l'ermitage est installée dans le plus vaste des 4 abris troglodytiques qui constituent cet ensemble religieux ; elle communique de chaque côté avec une plus petite salle. Deux fosses funéraires sont creusées dans le sol. Au sud deux autres grandes salles sur 2 niveaux sont actuellement en ruines, suite à l'écroulement de la roche ; plus loin encore une autre salle abritant une citerne ainsi qu'un long couloir sont creusés dans le rocher. Ces abris sont renforcés par des voûtes ; celle de la chapelle, dont les vestiges forment un berceau brisé, est ornée de caissons à décor végétal qui complètent un retable composé de fausses colonnes à chapiteau et de volutes. L'ensemble en mauvais état est peu lisible ; cependant un tableau avec encadrement sculpté représente peut-être le martyre de sainte Catherine d'Alexandrie ; la scène est située dans une perspective architecturale surmontée du blason des Carmes (?). La fontaine (cadastre 1987 AX 271) a été reconstruite entre les 2 groupes d'abris troglodytes ; appuyée contre le rocher, elle est constituée d'un mur percé de 2 niches encadrant une baie rectangulaire qui abritait sans doute autrefois la source ; l'ensemble est orné de moulures.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Épée ; femme ; homme ; colonne ; armoiries

Description de l'iconographie

Deux colonnes encadrent une scène (mal lue) composée d'un homme tenant une épée et d'une femme dominée par une nuée. Les armoiries (étoiles, mal lues) sont sans doute celles des religieux Carmes.

État de conservation (normalisé)

Restauré ; menacé

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1987/12/21 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Ermitage Sainte-Catherine (l'ensemble) , y compris la fontaine (cad. 1987 AX 271) : inscription par arrêté du 21 décembre 1987.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Exceptionnels vestiges d'un ermitage médiéval troglodytique transformé au 17e siècle par un décor sculpté plaqué sur le rocher ; ancien lieu de pèlerinage pour les marins bordelais.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Maffre Marie-Hélène

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37