Église paroissiale
Saint-Martin
Église paroissiale Saint-Martin
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont ; place de l'Eglise ; rue du Général-de-Gaulle
Lormont
Eglise (place de l') ; Général-de-Gaulle (rue du)
1838 A 635 ; 2004 AZ 495
En ville
Cimetière ; croix de cimetière ; ossuaire
Limite 15e siècle 16e siècle
12e siècle (détruit) ; milieu 15e siècle ; 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 19e siècle
Daté par source ; daté par travaux historiques
La découverte de tuiles gallo-romaines sur le site de l'église prouve une occupation antique mais l'édifice semble de fondation romane, peut-être du 11e ou du 12e siècle, comme en témoigne aussi le choix de son vocable. Une partie des fondations de la nef ont été retrouvées à l'intérieur (50 cm en retrait) de la nef actuelle. On sait que des ouvriers travaillaient au clocher en 1434 ; on peut donc penser qu'il fut construit ou remanié à cette date comme le confirment les nervures et sculptures qui ornent l'intérieur et même la porte d'entrée qui présente un décor roman géométrique accompagné d'une ornementation végétale plutôt gothique. La nef est reconstruite puis consacrée en 1451 par l'évêque Pey Berland comme l'indique une inscription datée, mais l'ensemble du décor architectural de la nef et du chur (nervures, colonnes engagées et leurs bases) incite à dater l'achèvement de la construction de la limite 15e 16e siècles. Les bas-côtés sont sans doute rapidement construits après la nef, les chapelles orientales étant les premières ajoutées comme en témoignent les toitures, les différents systèmes de couvrement, les baies (modifiées plus tardivement) , la mouluration et l'ornementation des nervures. Les archives mentionnent des réparations à la toiture en 1577, sans doute à la suite de divers dégâts dus aux luttes religieuses. L'aménagement de nouvelles portes dans le clocher, celui de la sacristie et de son lavabo, la surélévation du clocher (campanile) et sûrement le décor intérieur de l'église (un lutrin a disparu depuis le début du 20e siècle) sont autant de travaux réalisés au 17e siècle. D'autres aménagements intérieurs sont réalisés au 18e siècle : chapelle des fonts baptismaux (1770 et 1779) et remise à chaises avec entrées ornées, tribune éclairée par un large oculus et chaire à prêcher avec rampe en fer forgé, croix du cimetière (1767) et bénitiers. Diverses réparations à la suite de fortes intempéries (1815-1822) , d'autres au clocher (1854-55) , aux murs du cimetière et de l'église (1864-1869) , à la sacristie et au porche (1877) puis aux abords de l'église (1881) sont mentionnées dans les archives. De cette époque datent aussi la construction du perron (1848) , le remaniement du chur, son décor peint (1877) ainsi que celui des bas-côtés, l'ornementation néogothique des portes avec armoiries des évêques et les nouvelles verrières (1876-1890). C'est en 1933 que Picard, architecte, fait de nouvelles réparations à la nef, au clocher et aux toits alors qu'à la fin du 20e siècle la reconstruction de la voûte (après éboulement en 1970) , la suppression de l'extension de la sacristie et la restauration des murs extérieurs sont réalisées. Une partie du décor et du mobilier de l'église sont actuellement en dépôt au Musée des Amis du Vieux Lormont ou en restauration. L'église est comprise dans le périmètre de la ZPPAUP de la commune de Lormont depuis l'arrêté du 12/01/2004.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
Ardoise ; tuile creuse
Voûte d'ogives ; voûte de type complexe ; voûte plate ; voûte d'arêtes
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe ; toit à l'impériale
Escalier dans-oeuvre ; escalier en vis sans jour ; en maçonnerie
A mi-chemin entre le port et le bourg haut, l'église paroissiale Saint-Martin est située au creux du vallon des Garosses entre deux promontoires. La nef centrale est terminée par une abside polygonale éclairée par des fenêtres à remplage flamboyant. Des voûtes à nervures prismatiques couvrent les deux travées et le choeur. Les bas-côtés à deux travées communiquent avec la nef par de grands arcs brisés ; ils sont éclairés par des baies en arc brisé. Les travées orientales sont voûtées de croisées d'ogives plus basses que les travées occidentales voûtées en étoile. L'ensemble est couvert par des toitures pentues d'ardoise sauf le bas-côté nord en tuile creuses ; le campanile est couvert d'un petit toit à l'impériale de plan polygonal et le toit du clocher est percé de lucarnes. Le clocher est une tour massive qui sert de porche ; couvert d'une voûte à croisée d'ogives et chapiteaux sculptés, il abrite une tribune ondée sur voûte plate avec garde-corps en ferronnerie ; on y accède par un escalier à vis en maçonnerie. Toutes les voûtes sont contrebutées par des contreforts à talus en retrait, y compris la sacristie ; un seul semble est orné de feuillages. A chaque extrémité occidentale des bas-côtés ont été ajoutés deux édicules ouvrant à l'intérieur de l'église par des entrées ornées : au nord la chapelle des fonts baptismaux couverte d'une voûte d'arêtes, au sud un remise actuellement détruite. La sacristie est située dans l'angle du sanctuaire et de la chapelle nord avec laquelle elle communique par une porte à degrés. Une salle voûtée abrite un ossuaire en sous-sol. Le cimetière et la croix ont été déplacés au cimetière de Lescalle.
Sculpture ; peinture (étudiée dans la base Palissy) ; ferronnerie (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy)
Étoile ; feuillage ; couronne de laurier ; colombe ; fronton ; laurier ; draperie ; lion ; homme ; godron
Les voussures du portail de l'église sont ornées d'étoiles et de feuillages. La voûte des fonts baptismaux est ornée d'une colombe placée au centre d'une couronne de laurier. L'entrée des fonts baptismaux et celle de la remise (détruite) sont encadrées de pilastres et fronton cintré, ornée d'agrafe à triglyphes, guirlande de laurier, peau de lion ou draperie. Certains culs-de-lampes ou chapiteaux sont ornés de lion, homme avec écu, homme au travail (haleur) ou feuillage (vigne). Les clefs de voûte sont parfois découpées ; celle du clocher semble ornée d'un blason (Pichon ?). Le lavabo de la sacristie est enrichi de godrons.
Restauré
1925/12/24 : inscrit MH
Façades et toitures : inscription par arrêté du 24 décembre 1925.
IM33001215 ; IM33001217 ; IM33001216 ; IM33001212 ; IM33001210 ; IM33001219 ; IM33001207 ; IM33001208 ; IM33001213 ; IM33001206 ; IM33001209 ; IM33001214 ; IM33001218 ; IM33001205 ; IM33001211 ; IM33001204 ; IM33001220
À signaler
Abside ; choeur ; clocher ; collatéral ; sacristie ; tribune d'orgue
Exemple homogène d'une église reconstruite après la Guerre de Cent Ans, agrandie à la Contre-Réforme et remaniée au 19e siècle dans le style d'origine.
Propriété de la commune
2004
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Maffre Marie-Hélène
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37