Château
Château les Lauriers
Château les Lauriers
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont ; 8 route de Carbon-Blanc
Lormont
Carbon-Blanc (route de) 8
1838 A 176 ; 2003 AE 4
En ville
Parc ; communs ; logement ; serre ; puits ; blockhaus ; portail
18e siècle (détruit) ; 2e moitié 19e siècle
2e moitié 20e siècle
Daté par travaux historiques ; daté par source
Attribution par travaux historiques ; attribution par source
En 1530 un hommage est rendu pour la maison Disrael et à l'emplacement du château les Lauriers, les plans du 18e siècle mentionnent le lieu-dit Rihael (Israel ?) ou la maison de M. Peyronnel (sic) ; les archives rappellent vers 1771 la construction d'une chapelle domestique pour la veuve Peyronnet ; le cadastre ancien signale la demeure sous le nom Portail de Fer. Tous ces documents permettent de penser qu'une ancienne maison fut transformée en une demeure de plan en U, sans doute pour la famille de Peyronnet, puis démolie pour permettre la construction vers 1860 d'un château de style éclectique pour M. Gradis, négociant bordelais. Le parc fut dessiné par Louis-Ferdinand Fischer (architecte paysagiste). Ce château est agrandi de 2 pavillons latéraux vers 1886 par Michel-Louis Garros (architecte). Un blockhaus est construit dans le parc pendant la guerre de 1939-1945. Vendu au milieu du 20e siècle, il devient maison de convalescence et subit des aménagements (escaliers de sécurité) puis après avoir été menacé de destruction vers 1985 il est occupé depuis 1989 par le Musée de la Sécurité Sociale. Après une récente campagne de travaux le château et les dépendances sont remaniées ; le parc est largement occupé depuis 1970 par les bâtiments d'une maison de retraite et d'un établissement médical.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
Ardoise ; tuile creuse ; tuile mécanique
2 étages carrés ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; terrasse ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre ; escalier en équerre ; en charpente
Autrefois implanté au milieu des vignes et au bord de l'important chemin de Saint-André de Cubzac, le château est aujourd'hui situé à proximité de l'autoroute et d'une zone d'activité artisanale. Avec une pelouse offrant une perspective entre les parties boisées, un parc entoure la demeure qui possède encore des dépendances situées près de chacun des portails. Le château est construit en pierre de taille et ardoise mais les dépendances sont bâties de moellons enduits et tuile creuse. Hérité des anciennes constructions, un corps de logis principal, de plan double en profondeur, à 8 travées d'un étage carré en façade est agrandi de 2 corps à 2 étages sur la façade antérieure et de 2 pavillons à 1 étage couverts en terrasse sur la façade postérieure. Un étage de comble éclairé par des lucarnes occupe chaque toit. La toiture est complexe puisque le corps de logis central est couvert pour sa partie antérieure d'un toit à longs pans avec pavillon central et pour sa partie postérieure d'un toit à longs pans et 2 pavillons latéraux ; chaque pavillon de l'agrandissement est couvert d'un toit en pavillon et d'un toit en terrasse. Les toits sont agrémentés de girouettes et d'épis de faîtage décoratifs. Au rez-de-chaussée les pièces sont distribuées en enfilade et à l'étage par un long couloir ; un escalier à volées droites en charpente et des escaliers de service conduisent aux étages. Un grand hall occupe un des pavillons latéraux ; orné d'un décor baroque constitué d'éléments anciens il abrite l'escalier. Les dépendances, non visitées, ont conservé une partie du décor à lambrequins de bois découpé qui orne les rives des toitures.
Sculpture ; ferronnerie
Balustre ; fronton ; pilastre ; volute ; vase ; palme ; arabesque ; ange
Les élévations sont ornées de pilastres, de bandeaux moulurés, de bossages et de corniches ; les fenêtres des étages sont ornées de frontons et de volutes ; les terrasses et les grandes fenêtres des pavillons sont pourvues de balustrades. Des grilles en ferronnerie ornée et un portail en demi-lune ferment partiellement le parc. Le hall et l'escalier sont agrémentés de colonnes et d'une cheminée ornées d'arabesques, de palmes et d'anges. La rampe de l'escalier est ornée de balustres.
Restauré
Avec de nombreuses autres demeures détruites, les châteaux les Iris, Génicart et les Lauriers témoignent de la prédilection locale pour un style classique éclectique et d'une période fastueuse pour la construction lormontaise.
Propriété privée
2004
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Maffre Marie-Hélène
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37