Château
Caillou ; Château de Montferrand ; Château Peyronnet
Château Peyronnet
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Saint-Louis-de-Montferrand ; 172 avenue de la Garonne
Lormont
Peyronnet
Garonne (avenue de la) 172
1824 A2 272 ; 2001 AB 51
Isolé
Portail ; cour ; parc ; chai ; chapelle ; communs ; logement ; étang
18e siècle ; 2e quart 19e siècle
4e quart 20e siècle
Attribution par travaux historiques ; attribution par source
Peyronnet Pierre-Denis de (commanditaire) ; Blanc-Dutrouilh Henri (personnage célèbre)
Les cartes du 18e siècle mentionnent au lieu-dit Caillou la demeure qui occupait l'emplacement de l'actuel château Peyronnet ; de plan en U, elle était implantée à proximité de la Garonne, entourée de vignobles. Par la documentation on apprend qu'elle est mise en vente en tant que Bien national puis qu'elle est reconstruite par Michel Laclotte et achevée par Alexandre Poitevin entre 1826 et 1830 pour Pierre-Denis de Peyronnet, ancien ministre du roi Louis XVIII, prenant alors l'appellation de château de Montferrand. L'ancienne demeure semblait constituée d'un pavillon central dominant un long corps de logis flanqué d'ailes en retour d'équerre qui formaient une cour ouverte vers le fleuve ; au nord un bâtiment parallèle aux communs formait une seconde cour. Le château Peyronnet, dont la construction fut surveillée, en l'absence du propriétaire, par le magistrat bordelais Henri Blanc-Dutrouilh, adjoint au maire de Bordeaux, responsable de l'urbanisme, occupe le même emplacement mais les communs furent réduits. Le logis est construit dans un style néoclassique apprécié pour les châteaux viticoles alors que les communs et la chapelle sont ornés dans un style néogothique. Novatrices pour l'époque, la distribution et l'ornementation de l'intérieur du logis sont déterminées par l'usage défini de certaines pièces. La demeure a longtemps conservé son aspect et son mobilier d'origine. Les dépendances situées à l'arrière des ailes formant la cour datent de l'ancienne demeure du 18e siècle. Au 4e quart 20e siècle, l'ensemble a été restauré et la marquise a été réinstallée mais certaines lucarnes ont été supprimées et l'intérieur a été remanié.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
Ardoise ; tuile creuse
Plan symétrique en U ; plan en croix grecque
En rez-de-chaussée
Voûte d'ogives
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; appentis ; pignon couvert ; toit en pavillon
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours ; en maçonnerie
Situé au bord de la Garonne dont il est séparé par la route, le château Peyronnet est constitué d'un logis flanqué d'ailes en retour d'équerre formant une cour clôturée par une grille et un portail. Des dépendances prolongent les ailes de chaque côté. Un parc, agrémenté d'un étang, s'étend à l'arrière du logis. Les élévations sont en pierre de taille sauf celles des anciens communs qui sont en moellons ; les toits du logis sont couverts d'ardoise, ceux des communs sont couverts de tuile creuse ou dissimulés par le couronnement des murs. Le logis, constitué d'un corps principal à neuf travées, est flanqué de chaque côté d'un pavillon à 3 travées formant une légère avancée et dont le rez-de-chaussée se prolonge par les ailes en retour. Une corniche à modillons, un entablement à moulures plates et des bandeaux règnent sur les élévations du logis dont les 3 travées centrales, formant elles aussi une légère avancée, sont couronnées par un fronton orné d'armoiries sur une élévation et d'un monogramme sur l'autre. Toutes les ouvertures sont à chambranle mouluré. Sur cour, les élévations des communs présentent des travées composées d'une baie trilobée et d'un jour quadrilobé ; la porte de la chapelle est ornée d'un gable en accolade et d'un décor sculpté néo-médiéval. Un toit à croupes couvre le corps central du logis, des toits en pavillon couvrent les corps latéraux ; des toits en appentis et à longs pans couvrent les anciennes dépendances. Une distribution symétrique divisait l'intérieur du logis : au centre, un vestibule et un billard séparaient le salon de la salle à manger ; cette disposition a été modifiée par de récents aménagements. Chaque pavillon abrite un escalier et un couloir distribue les pièces à l'étage. Des parquets, des lambris et des décors stuqués agrémentaient les pièces principales avant les travaux récents. Des logements occupaient l'aile nord tandis qu'un second vestibule, la chapelle et des écuries occupaient l'aile sud. Une vaste salle ornée de peintures murales réalisées en 1991 par E. Domergo remplace actuellement ces logements. Des voûtes d'ogives couvrent la chapelle de plan en croix grecque ; elle est éclairée par un lanterneau centrale. Un décor sculpté néo-gothique orne les chapiteaux, les clefs de voûte et le lanterneau ; une mosaïque de marbre recouvre le sol. Le massif de jardin entouré d'un grille formant une couronne comtale, qui occupait le centre de la cour, a disparu ainsi que l'avenue plantée d'une double rangée de tilleuls qui traversait le parc.
Ferronnerie ; sculpture ; décor stuqué ; menuiserie ; mosaïque ; peinture
Lance ; palmette ; palme ; feuillage ; animal fabuleux ; fleur ; guirlande ; couronne : rosace ; armoiries ; draperie ; couronne de laurier ; lion ; monogramme
Les grilles du portail sont ornées de palmettes et de lances groupées en faisceaux pour former les piles. Des palmes recouvrent les colonnettes de fonte qui portent la marquise d'entrée. Les frontons sont agrémentés d'armoiries composées d'un blason ou du monogramme PP surmonté par un couronne portée par des lions. Le décor médiéval de la chapelle est constitué d'animaux fantastiques à têtes humaines à l'extérieur, de feuillages et d'armoiries disposées sur draperie à l'intérieur. Un décor stuqué orne l'intérieur du logis : rinceaux et palmettes dans le vestibule, palmettes et fleurs dans le salon, fruits et fleurs dans la salle à manger, palmettes, guirlandes et couronnes de fleurs dans le bureau, lambris dans le salon et la salle à manger, feuillages sur la hotte des cheminées dans les chambres. Un parquet orné d'une rosace couvre le sol du salon. Des marbres colorés composent une rosace sur le sol de la chapelle.
Toit à croupes, élévation ordonnancée,plan en U
Restauré ; remanié
2005/12/19 : inscrit MH
Façades et toitures du château, ainsi que les façades et toitures des communs sur cour, la cour et sa grille d'entrée et la chapelle en totalité (cad. AB 51) : inscription par arrêté du 19 décembre 2005
À signaler ; maison d'homme célèbre
Élévation ; chapelle ; portail ; clôture ; cour
Le château Peyronnet est un exemple aquitain d'innovations architecturales : décor néo-gothique, compartimentage de la demeure avec usages définis pour les pièces et décor stuqué en conséquence.
Propriété privée
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2005
Maffre Marie-Hélène
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37