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Plateforme ouverte du patrimoine

Jardin d'agrément, dit Parc Chavat

Désignation

Dénomination de l'édifice

Jardin d'agrément

Appellation d'usage

Parc Chavat

Destination actuelle de l'édifice

Jardin public

Titre courant

Jardin d'agrément, dit Parc Chavat

Localisation

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Podensac

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Podensac

Lieu-dit

Chavat

Références cadastrales

2007 A2 87, 94, 95, 928, 1234, 1238

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Portail ; terrasse en terre-plein ; mur de soutènement ; mur de clôture ; garde-corps ; chemin de jardin ; allée ; rocher artificiel ; gué ; goulette de jardin ; pont de jardin ; miroir d'eau ; grotte artificielle ; puits ; fontaine ; court de tennis ; serre ; jardin potager

Nom de l'édifice

Château dit Château Chavat

Références de l'édifice de conservation

IA00067891

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1916

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Thévenot François (commanditaire)

Description historique

Dès 1916 l'architecte paysagiste parisien Charles Bouhana réalise un plan aquarellé et orné du jardin ; la même année, l'architecte bordelais Henri Marmisse en exécute un plan sur calque. Les sculptures qui décorent le jardin proviennent d'Italie. La majorité des marbres est signée d'Ernesto Gazzeri ; quelques bronzes portent la marque de la fonderie romaine Nelli, l'un étant signé Pio Welonski. En décembre 1999, la tempête a abattu 120 arbres, dont de nombreux cèdres aux larges silhouettes qui font aujourd'hui défaut ; en janvier 2009, d'autres cèdres et le dernier séquoia géant n'ont pas résisté aux rafales de vent. Les serres portent la marque des fabricants "Les serres modernes de Lacourneuve" ainsi que leurs noms "[...] Bloch et L. [...]ger Lacourneuve".

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon

Typologie de plan

Jardin mixte

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Arbre isolé ; groupe d'arbres ; quinconce ; parterre de gazon ; pièce de gazon

Commentaire descriptif de l'édifice

Le jardin domine la Garonne depuis une imposante terrasse. Sa réalisation a nécessité un important apport de terre, accompagné d'un travail de terrassement qui a permis de personnaliser les modelés des différents espaces. Les murs de clôture et de soutènement sont en moellon équarri. Autour du château décentré, le jardin s'étend sur plus de 5 hectares. Une allée droite sépare le jardin paysager qui se développe sur les deux tiers de la surface, côté village, du jardin régulier, en terrasse sur le fleuve. Au fil des couverts et des découverts, des compositions statuaires ponctuent la promenade. Ces marbres blancs et ces bronzes sont des copies de l'Antiquité gréco-romaine et de la Renaissance italienne ou des créations s'en inspirant. Du côté du village, un grand portail en pierre à trois portes aux vantaux de fer forgé s'ouvre dans l'angle sud du jardin. Les vantaux de la porte centrale portent les initiales de la propriété et du maître des lieux : CC (Château Chavat) , FT (François Thévenot). Ils ouvrent sur un quinconce de marronniers. Des allées tournantes se croisent, formant un cercle autour de la perspective d'entrée et une ellipse autour d'un parcours d'eau. Cercle et ellipse sont reliés par le triangle du belvédère de jardin (IA33001451). De là, on accède au parcours d'eau d'inspiration orientale qui serpente vers le perron sud-ouest du château. Le parcours est constitué d'un rocher artificiel d'où dévalait une cascatelle, d'un groupe sculpté se reflétant dans une pièce d'eau, de deux gués de pas japonais, d'un pont de jardin rocaille agrémenté d'une glycine, d'une goulette de jardin faisant office de fausse rivière qui débouchait dans un miroir d'eau où se reflétait le château. Il est clôt par une grotte artificielle au-dessus de laquelle il existe des prises d'eau (vestiges d'une mise en eau de la rocaille ?). Une allée tournante du jardin irrégulier poursuit son enveloppement vers l'aménagement nord du jardin régulier situé côté fleuve où se succèdent les espaces au tracé géométrique et où le couvert laisse place au découvert. Au-devant de l'élévation nord-est du château, s'étire une pièce de gazon. Ce tapis vert est encadré de deux parterres de gazon de forme triangulaire, clos de magnolias arbustifs, et évoquant des salles de verdure. Vers l'est prenait place une roseraie (IA33001450) avec pergola, fontaine, escaliers d'où il était possible d'accéder au terrain de tennis remplacé par deux tennis municipaux. Confiné dans l'angle nord, un aménagement en rocaille avec escalier précède la porte percée dans le mur de soutènement et permettant d'accéder au chemin de halage. En bordure de la longue allée rectiligne formant échappée, qui sépare le jardin paysager du jardin architecturé, côté sud-ouest, et non loin du château, il est possible de deviner le tracé d'une exèdre : deux colonnes de marbre rose, surmontées de vases aux anses sculptées de têtes, en sont les vestiges. Une grande variété d'espèces a été plantée, harmonisant persistants et caduques, végétaux exotiques et essences locales. Leur répartition, soigneusement étudiée, crée des bosquets ou magnifie des végétaux isolés. L'organisation peut être régulière et les groupements d'arbres varient les formes : en quinconce pour les marronniers de l'entrée, en rotonde pour les catalpas encadrant le temple de l'Amour. Ils pouvaient aussi constituer un bouquet signal, comme c'était le cas avec les séquoias géants. Les magnolias grandiflora sont arbustifs ; ils forment un bosquet dense près de l'entrée et ferment deux salles de verdure encadrant le tapis vert du château, dans la partie nord du jardin. Les bosquets peuvent être composés d'une même essence, à l'instar de la bambouseraie, ou rassembler plusieurs variétés d'une même famille, comme les pins en lisière de la perspective d'entrée. Des associations de feuillages sont aussi recherchées, par exemple érable et albizia en lisière de l'allée droite. Enfin les arbre s remarquables, isolés pour respecter leur silhouette, se succèdent à l'est où on rencontre plaqueminier, oranger des Osages et févier d'Amérique. Chargés de sens par leur forme et leur nom, ils peuvent participer au discours du jardin, comme le hêtre pleureur placé près du tournant et du gué du parcours d'eau, symbole du parcours de la vie. Au fil du temps, la croissance des végétaux et les ajouts de plantations ou les replantations désordonnées ont masqué des perspectives.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture ; ferronnerie ; maçonnerie

État de conservation (normalisé)

Mauvais état

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

2006/07/03 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Sont classés le jardin avec l'ensemble du décor sculpté ainsi que le parcours d'eau, les serres et le château d'eau. Inscription 10/10/2005 (arrêté) annulée.

Référence aux objets conservés

IM33001586 ; IM33001589 ; IM33001588 ; IM33001601 ; IM33001590 ; IM33001600 ; IM33001587

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Puits

Observations concernant la protection de l'édifice

Ensemble du décor sculpté étudié dans la base Palissy.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Zannese Françoise

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Sous-dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37