Hôtel
Hôtel de Lacoste
Hôtel de Lacoste
Occitanie ; Hérault (34) ; Pézenas ; 8 rue François-Oustrin
Pézenas
Pézenas
François-Oustrin (rue) 8
1980 BK 168
En ville
1er quart 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle
17e siècle ; 18e siècle
1638
Porte la date
A l'hostal qu'il possédait en 1509 à la carrieyra de la Pelharia, Etienne de Montagut semble avoir ajouté une autre maison qu'il tenait d'Isarnet de Montagut. Il ressort de ce remembrement parcellaire dont l'édifice porte la trace, que la demeure a pu être aménagée dans son état actuel entre 1509 et 1518. Séparé de la muraille de la ville par une andronne (ruelle étroite entre deux immeubles) , la maison possédait un pigeonnier et deux patus, l'un complanté de mûriers, l'autre servant à entreposer les cuves vinaires. Elle restera dans les biens des Montagut, seigneur de Lacoste, jusqu'au mariage en 1656 de François IV de Montagut et de sa cousine germaine Gabrielle de La Serre. Depuis ce moment, la demeure figure dans les documents au nom d'Henri, capitaine-châtelain et maire perpétuel de Cabrières, châtelain de Péret et Lieuran. La famille de La Serre conservera l'immeuble jusqu'en 1871 et c'est à elle que l'on doit l'agrandissement de l'hôtel à l'emplacement des anciens vacants et de la muraille de la ville, sa nouvelle orientation sur l'actuelle rue Maréchal de Plantavit et la construction de la grande façade néo-classique. Le 24 juillet 1533, les filles de France, Madeleine et Louise, furent logées à l'hôtel de Lacoste lors de l'entrée dans la ville de la reine Eléonore d'Autriche, et l'importance de la demeure explique la tenue en ses murs des sessions des Etats généraux de la Province en 1613 et 1614. C'est ici que le prince de Conti reçut Louis XIV, le 6 avril 1660. Le cercle littéraire y fut installé jusqu'en 1902. Appartient aujourd'hui à la Société Générale.
Calcaire
Tuile
2 étages carrés
Voûte d'ogives
Escalier droit
Un vestibule de quatre travées voûtées d'ogives retombant sur une colonne centrale donne accès à la cour. Le puits est situé dans l'angle et une loge, destinée à élargir l'espace utile de la cour, a été aménagée sous le demi-berceau soutenant la galerie supérieure. L'escalier droit en équerre, à repos carré intermédiaire, conduit à la galerie du premier étage, couverte de croisées d'ogives retombant par pénétration directe sur des colonnes à base prismatique. Le couvrement de l'escalier (quatre travées de voûtes d'ogives) est un pastiche exécuté en 1638 (date portée sur une des clef de voûte) avec une maladresse évidente : les nouveaux supports viennent occulter en partie l'ouverture de la galerie primitive. La balustrade de la rampe d'escalier, de la galerie et de la terrasse supérieure a été mise en place vers le milieu du 17e siècle, peut-être à l'occasion de la visite royale de 1660. L'archivolte de l'escalier secondaire à deux volées parallèles, ouvert dans l'axe de l'escalier principal qu'il prolonge ainsi vers le second étage, est soulignée d'une double torsade. On remarque dans la cour les vestiges d'un crénelage décoratif, signe de la noblesse du premier constructeur de la demeure. Sur la rue, la façade a été remaniée aux 17e siècle (ouverture de l'arc correspondant à la transformation en boutique d'une partie du vestibule) et au 18e siècle (porte d'entrée à arc segmentaire et pilastres à refends, fenêtres des niveaux supérieurs établies à l'emplacement des baies d'origine).
1965/07/12 : classé MH partiellement
Façades et toitures sur la cour Oustrin et sur la première cour ; entrée voûtée ; escalier et galeries du premier étage sur cour ; escalier entre le premier et le deuxième étage ; salles aux plafonds anciens entre la cour et la rue Oustrin, au premier étage.
Propriété privée
1998
© Inventaire général
2002
Nougaret Jean
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.699