Usine de construction navale
Usine de construction navale dit chantier naval de la Landriais (Le Minihic-sur-Rance)
Bretagne ; Ille-et-Vilaine (35) ; Le Minihic-sur-Rance
Ille-et-Vilaine
Dinard
Landriais (la)
1982D 157 à 159, 180, 181, 215
En écart
Atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; cale ; logement ; maison
Milieu 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1850 ; 1908
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Cette usine de construction navale est fondée en 1850 par la famille Saubost. En 1880, François Lemarchand en prend la direction. En 1905, une pétition est présentée par François Lemarchand pour occuper une parcelle de terrain située devant ses chantiers et destinée à l'établissement d'une installation de réparations de navires. En 1908, il fait construire une cale sèche, entièrement en bois. L'ouvrage, unique en son genre, est mis en service en 1910. Il n'existe alors entre Brest et Cherbourg aucune cale capable de recevoir un navire de la taille d'un terre-neuva. En 1920, le chantier naval, dirigé par Louis Lemarchand, comprend trois parcelles de terrain couvrant 1115 mètres carrés pour la construction et la réparation de navires. Un en-tête de papier, daté de 1922, indique que le chantier naval se compose d'un bassin de radoub, d'une scierie, d'ateliers à vapeur. Il est spécialisé dans la construction de doris et de bateaux à moteur, ainsi que dans la peinture et les enduits sous-marins, etc.En 1971, l'activité principale du chantier naval de la Landriais concerne la réparation de navires (plaisance et pêche), l'entretien et l'hivernage ; il exerce en activité annexe la vente accastillage, possède un atelier de montage de mâts Marco Polo et de construction de caravelles en bois. La même année, l'ensemble de la production débouche à 100 % sur le marché français. Actuellement, le site est occupé par un chantier naval de maintenance : chantier naval de la Landriais.En 1901, mise en service d'une machine à vapeur horizontale ayant une chaudière à vapeur à foyer intérieur tubulaire de 11 mètres carrés de surface de chauffe. Cette chaudière contient 16 tubes et a une capacité totale de 1125 litres. Elle fonctionne sous la pression de 7 kg 500. Elle provient des ateliers Aubert, constructeur à Paris (75). La chaudière et la machine sont destinées à actionner un outillage pour le travail du bois. Cette machine devenue très vite insuffisante est remplacée par une nouvelle achetée à l'exposition universelle de Paris. Louis Lemarchand reprend le chantier en 1920 et acquiert en 1926 un moteur de chez Duvant (moteur à fioul lourd) qui permet d'entraîner une dynamo alimentant en courant continu les machines de l'atelier. Ce tournant technologique d'envergure a permis d'électrifier le chantier et de développer l'outillage électroportatif. Le moteur Duvant est aujourd'hui exposé au public par l'association Les Amis de la Baie de la Landriais, dans l'ancien local du treuil de hissage du chantier naval.En 1971, le matériel de production se compose d'une scie circulaire, d'une raboteuse, d'une dégauchisseuse, d'une défonceuse (mâts), d'une mortaiseuse et d'une perceuse fixe, ainsi que du matériel naval dont une vedette et un chalutier. Le chantier est aussi constitué d'un matériel de haute qualité, un outillage mécanique perfectionné et un outillage Renault-Marine. En 1971, le chantier naval emploie 11 personnes. 44 ans plus tard, l'effectif est passé à 15 employés pour l'année 2015.
Schiste ; béton ; essentage de tôle ; essentage de planches ; parpaing de béton
Ardoise ; métal en couverture ; tôle ondulée
Site industriel d'une grande richesse par la rareté du monument que constitue la cale de radoub, entièrement construite en bois et in situ depuis 1908. Epousant la forme d'une coque de navire de 45m de long, cette vieille ossature en madriers, en cours de réhabilitation, a longtemps été la seule cale sèche en service de Brest à Cherbourg. Son extrémité aval présente une fermeture assurée par une porte à deux vantaux bloqués en position fermée par deux chênes croisés, tandis que son extrémité amont est disposée pour accueillir la proue d'un navire. Quelques ateliers et entrepôts sont construits en structure plus ou moins légère, en parpaing de béton, en essentage de planches ou de tôle et sont couverts de toit à longs pans en tôle ondulée. L'un d'entre eux est directement desservi par des rails disposés suivant un axe précis et reliant l'atelier à la Rance, sur lesquels peuvent être hissés les navires.
inscrit MH
Cale sèche (cad. Domaine public maritime, non cadastré, mais figurant sur le plan cadastral sur la parcelle D 181) : inscription par arrêté du 8 août 1996.
Propriété d'une association
2000
(c) Inventaire général
2000 ; 2015
Gasnier Marina ; Orain Véronique ; Renard Othilie
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35