Collégiale
Saint-Pierre, Saint-Michel et Saints-Innocents
Collégiale Saint-Pierre, Saint-Michel et Saints-Innocents
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Bueil-en-Touraine
Neuvy-le-Roi
1834 A4 520 ; 1983 A4 833-835
En village
12e siècle ; 4e quart 14e siècle ; 4e quart 15e siècle ; 1er quart 16e siècle
1394 ; 1476 ; 1512
Daté par source
L'existence d'une première église est attestée dès le 12ème siècle par une charte nous apprenant qu'en 1108, Hugues de Vaux, seigneur de Bueil, donne l'église à l'abbaye Saint Julien de Tours qui y établit un prieuré sous le vocable de saint Pierre. De cette église primitive subsiste encore sur le mur Nord extérieur 2 petites baies en arc en plein cintre. En 1394, les 4 frères de la famille de Bueil, désirant fixer le lieu de leur sépulture à Bueil et en confier la garde à des religieux, fondent un chapitre de chanoines réguliers et ordonnent la construction de la collégiale, qu'ils dédient à saint Michel et aux saints Innocents. Celle-ci se situe dans le prolongement du choeur puisque selon l'acte de 1394, la clôture du choeur de l'église paroissiale est abattu afin d'y édifier un grand autel et un nouveau chour "avec murs et vitres convenables, l'église demeurera paroissiale en la partie ancienne, à savoir la nef." Les seigneurs de Bueil assumèrent les frais de construction de la collégiale, cela dut s'effectuer sans problème car on note une grande unité dans l'aspect architectural de cet édifice. L'autre partie de l'église, soit qu'elle tomba en ruines soit qu'elle fut jugée trop petite pour accueillir les pèlerins, attirés par les reliques rapportées par les seigneurs de Bueil, fut reconstruite à la fin du 15e siècle, et financée par la paroisse. Cette nouvelle nef fut agrandie sur le mur Sud par un bas-côté couvert de voûtes. Les travaux commencés en 1480 s'achevèrent en 1512 comme l'indique l'inscription de consécration placée sur le mur de l'église. De 1540 à 1552 est édifiée la haute tour carrée du clocher. Aucune modification sur le plan architectural n'est apportée dans les siècles suivants, mais la Révolution et le départ forcé des chanoines va entraîner une dégradation de l'édifice, car en 1808, date de l'enquête épiscopale, l'église collégiale est citée "dans un état de décadence (sic) effrayante, les murs sont lézardées, les couvertures sont à réparer". Des travaux de restauration urgente sont donc effectuées au 19e siècle, ainsi que la mise en place d'un nouveau mobilier religieux dans la collégiale.
Pierre de taille ; calcaire ; moellon ; enduit
Ardoise
Plan allongé
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; demi-croupe ; toit en pavillon
Les différentes parties de l'église : nef, choeur et clocher se distinguent extérieurement comme 3 corps de bâtiments. La longueur du choeur est même supérieure à celle de la nef et le clocher, construit comme une tour défensive s'affirme de manière monumentale. Nef de plan carré, à 2 vaisseaux couvertes de voûtes d'ogives pénétrantes retombant sur des piliers rectangulaires. Ces voûtes sont légèrement bombées dans la nef, beaucoup plus plates et divisées en liernes dans le collatéral Sud. Une porte en arc en plein cintre, reposant sur des pilastres aux chapiteaux ornés d'un motif de triglyphe, situé sur le mur Ouest du collatéral donne accès à la salle haute du clocher. La nef est séparée du choeur par un mur orné de peintures murales, et percé en son centre d'une porte, en arc ogival. Choeur à un vaisseau, terminé par une abside à pans coupés, couvertes de voûtes sur croisées d'ogives, reposant sur des chapiteaux sculptés de feuillage supportés par des colonnes engagées. Le choeur est éclairé par de grandes baies en arc en tiers point sur le mur Sud et l'abside et par des rosaces sur le mur Nord. Clocher en pierre, très monumental, à 5 niveaux situé sur la façade Ouest du collatéral Sud : le 1er niveau donne sur la place, la porte d'accès est surmontée d'une niche ornée d'une coquille encadrée de pilastres et de pinacles. A l'intérieur, des arcs formerets situés sur les 4 murs et le départ de voûtes d'ogives indique que cette salle devait être primitivement voûtée. Le mur Est est orné d'une baie, actuellement aveugle, décorée de 3 rosaces au motif végétal. Le 5ème niveau percé de meurtrières et la présence de mâchicoulis peuvent indiquer un rôle défensif. Le clocher est couvert d'un toit en pavillon à 4 pans surmonté d'un lanternon.
1912/10/31 : classé MH ; 1909/08/12 : classé MH
Classement partiel
IM37001269 ; IM37001270 ; IM37001271 ; IM37001276 ; IM37001263 ; IM37001264 ; IM37001262 ; IM37001274 ; IM37001272 ; IM37001273 ; IM37001275 ; IM37001265 ; IM37001550 ; IM37001552 ; IM37001645 ; IM37001556 ; IM37001558 ; IM37001540 ; IM37001554 ; IM37001585 ; IM37001586 ; IM37001643 ; IM37001543 ; IM37001639 ; IM37001548 ; IM37001642 ; IM37001544 ; IM37001557 ; IM37001560 ; IM37001547 ; IM37001549 ; IM37001561 ; IM37001637 ; IM37001546 ; IM37001636 ; IM37001537 ; IM37001541 ; IM37001542 ; IM37001545 ; IM37001553 ; IM37001638 ; IM37001538 ; IM37001551 ; IM37001555 ; IM37001559 ; IM37001640 ; IM37001646 ; IM37001536 ; IM37001539 ; IM37001641 ; IM37001644 ; IM37001443 ; IM37001419 ; IM37001421 ; IM37001418 ; IM37001420 ; IM37001417
À signaler
Propriété de la commune
1998
© Inventaire général
1998
Debal Morche Anne
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06