Château
Château
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Crissay-sur-Manse
Île-Bouchard (L')
Bourg (le)
1831 C 474-480 ; 1984 C 2 à 6
En village
Cour ; souterrain ; chapelle ; galerie ; communs ; fossé ; tour
1er quart 15e siècle ; 4e quart 15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle
1308 ; 1350 ; 1408 ; 1496 ; 1507
Datation par travaux historiques ; datation par dendrochronologie
La présence d'un édifice fortifié antérieur à la guerre de Cents Ans est probable bien qu'il soit impossible d'en donner les tracés exacts compte tenu des bouleversements du site. Au 12e siècle, la famille Turpin, originaire du Vendômois, entre en possession du fief de Crissé qu'elle conservera jusqu'en 1632. C'est vraisemblablement à Guillaume Turpin qu'il faut attribuer la construction d'un premier édifice défensif sur le site du château au début du 13e siècle, à l'ouest du logis actuel, entre la tour à pans coupés et la tour d'escalier circulaire sud-ouest. Un linteau en bois dans le souterrain a été daté de 1308 (datation par dendrochronologie). Les plus anciens bâtiments conservés se situent dans la partie nord du site et datent de 1350 (datation par dendrochronologie). Il s'agit de deux corps de bâtiment perpendiculaires couverts en appentis. Dans l'aile ouest, au sud, le mur médiéval a été modifié à la fin du 16e siècle avec la création de travées dont les baies sont restées inachevées et par l'ajout d'une tour d'escalier sur plan carré. D'autres modifications eurent lieu au 18e siècle (baies). Ces bâtiments ont été déclassés en communs, appellation qu'ils ont conservée de nos jours. Le logis neuf, situé en contrebas du précédent, est inachevé et a connu plusieurs changements de parti. Deux principales phases de construction ont été établies par l'analyse dendrochronologique : l'une démarre vers 1408-1411 avec la construction du logis proprement dit, épaulé d'un corps de bâtiment au sud-ouest parfois appelé à tord "donjon", et d'une tour carrée au sud-est, reliés ultérieurement par un bâtiment couvert en appentis, aujourd'hui disparu. Le seconde phase de travaux est due à Jacques Turpin qui fait reconstruire la façade nord du logis vers 1496 et aménager grande salle. Un prolongement à l'est était prévu mais les travaux sont restés inachevés. De cette époque date également la construction du bâtiment couvert en appentis, jouxtant au sud la grande salle. Vers 1507 fut construite la galerie voûtée d'ogives qui reliait le logis au mur d'enceinte ouest. Au nord du logis, la chapelle date de 1507-1510. Le corps de logis a été déclassé en ferme au 17e siècle et la chapelle transformée en grange. L'interruption des travaux au cours du 16e siècle a figé le château dans cet état confus. A ce jour, aucun plan ni compte de construction n'a été retrouvé.
Pierre de taille ; tuffeau
Ardoise
2 étages carrés
Toit à longs pans ; croupe ; appentis
Escalier intérieur : escalier en vis, en maçonnerie
L'austère bâtiment en moellons qui ferme le site au nord est percé d'une porte en arc brisé précédée à l'origine d'un pont-levis qui surplombait un profond fossé creusé dans le tufeau, destiné à protéger le site au nord. De ce fossé partent plusieurs galeries d'extraction. De part et d'autre de la porte s'élevaient deux tours semi-circulaires dont subsistent les arrachements. Le logis est construit en pierre de taille sur un soubassement en pierre dure. Au sud-ouest, se tient une tour d'escalier circulaire. Un corps de bâtiment détruit y était accolé et joignait une tour carrée au sud-est ; il en reste deux pans de murs perpendiculaires où l'on voit les arcs formerets d'une voûte d'ogives. La salle qu'elle couvrait comportait une cheminée. Au nord, la façade du logis montre une légère modification d'orientation vers l'est. A l'est du corps de logis, trois cheminées n'ayant jamais servi montrent la prolongation prévue du bâtiment de ce côté. En retrait se dresse une tour d'escalier hors oeuvre abritant un escalier en vis en maçonnerie, qui dessert la grande salle, les latrines et le comble. La grande salle, dont les murs sont peints en rouge "sang de boeuf", a conservé ses menuiseries d'origine. Au plafond, les poutres en chêne soutiennent des solives posées sur l'arête entre lesquelles viennent se placer des entrevous en tufeau. La charpente du logis est à chevrons-formant-fermes.
Sculpture ; peinture
Ornement à forme architecturale ; losange
Au mur est, une imposante cheminée à manteau droit est surmontée d'une frise sculptée et peinte, en grande partie bûchée. Deux tours placées aux extrémités surplombent une enceinte crénelée. Entre les tours s'étire une frise de losanges, armes des Turpins, reliés par des rubans. Un décor analogue est sculpté sur une cheminée ruinée qui appartenait au bâtiment en appentis situé au sud de la grande salle.
1995/09/07 : inscrit MH
Salle
Plafond de la grande salle avec solive posées sur l'arête.
Propriété privée
1991
© Région Centre - Inventaire général
2005
Toulier Christine ; Lainé Martine
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06