Tuilerie
Tuilerie
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Villiers-au-Bouin
Indre-et-Loire
Château-la-Vallière
Marquisière (la)
1812 E1 275 ; 1983 E1 561
En écart
Maison ; atelier de fabrication ; écurie
18e siècle (?)
Daté par travaux historiques
La tuilerie de la Marquisière figurant sur la carte de Cassini, sa construction est donc antérieure à 1750-60. En 1812, elle appartenait au sieur Boucheron, à Broc, et passe en 1860, à la femme Dezé-Boucheron, au Lude ; en 1864, à Joseph Roger-Diard, chaufournier, en 1881, à François Dorize-Baudry, chaufournier, puis enfin en 1925, à Paul Avril-Loiseau, briquetier. Le four dont les vestiges nous sont visibles ne paraît pas être du 18e siècle. Une reconstruction, avec réemploi des moellons du premier four et voûte de la chambre de cuisson en brique réfractaire a pu se produire vers 1890, le four passant alors de vertical à horizontal ou couché. Une nouvelle maison a été construite en 1901 et une écurie-remise en 1900. L'activité a cessé sur le site vers 1939. Actuellement, c'est une habitation rurale et ses dépendances. La voûte du four qui menaçait de s'effondrer a été détruite, mais les murs gouttereaux et les embrasures conservés. Les 2 halles, les maisons, l'écurie-remise sont également conservées. De 1812 à 1864, et de 1900 à 1925, le four n'a pas été exploité par ses propriétaires. On y relève Urbain Gilbert et 2 domestiques en 1836 ; Joseph Roger-Delaunay, son fils Joseph (qui en deviendra propriétaire en 1864) et 1 domestique en 1846 ; Joseph Roger-Delaunay et 1 domestique en 1861 ; le même avec son fils Joseph Roger-Diard en 1872 ; François Dorize-Baudry, propriétaire, et Roger-Diard en 1881 ; Dorize-Baudry seul en 1891 ; Jean Myot, patron briquetier, et son frère Jacques en 1901 et 1911 ; Paul Avril-Loiseau, patron-briquetier puis propriétaire, en 1921, 1931, 1936 aidé par ses 2 filles en 1921, ses filles et Marcel Deschamps, gendre, en 1931 ; sa femme et 1 fille en 1936. Les dernières briques produites auraient été utilisées pour la construction de la laiterie de Villiers-au-Bouin. En 1886, le salaire de l'ouvrier était de 1, 25 F pour une journée de 12 h. Le logement du patron et des ouvriers était assuré sur le site, voire à la Porerie à 500 au Nord.
Brique ; moellon
Tuile plate ; tôle ondulée
Voûte en berceau en anse-de-panier
Croupe ; toit à deux pans
Four à feu intermittent et flammes longues. La chambre d'une capacité brute de l'ordre de 50 m3, permettait la cuisson de tuiles, briques et carreaux ; tandis que le four du 18e siècle, qui était imposé pour une capacité de 15 m3 cuisait également de la chaux, et ce moins de 8 fois l'an. La matière première était tirée à 600/700 m au Nord du four. Four couché de 11 X 5 m et 1, 95 de hauteur à la retombée de voûte, avec chambre de cuisson de 6, 50 X 2, 55 m. L'embrasure du foyer est ouverte au Sud et celle de chargement au Nord. Le foyer est à 2 bouches. Les bâtiments des 19e et 20e siècles demeurent, notamment les 2 halles, respectivement de 13, 10 X 6, 25 m à l'Est, et 14, 50 X 7, 30 m au Nord. Forme des baies : embrasure foyer, arc segmentaire ; plein cintre ; voûte de la chambre en anse de panier. Le site était desservi par une voie particulière. La surface totale était de 1 562 m². La surface bâtie était de 350 m². Le site était équipé d'une presse à bras dans les années 1870.
Mauvais état
Propriété privée
1998
© Inventaire général
2003
Thomas Jacques
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06