Tuilerie
Tuilerie du Coudray
Tuilerie du Coudray
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Loché-sur-Indrois
Indre-et-Loire
Montrésor
Coudray (le)
1831 K1 46 ; 1991 XO 6, 7
En écart
Atelier de fabrication ; hangar industriel ; maison
18e siècle (?) ; 19e siècle
Daté par travaux historiques
Le cadastre de 1832 fait état d'un four appartenant à François Chanconnier, tuilier à Loché. Modernisation vers 1890. En 1847, il passe à Alexis Jouffroy-Branicki, propriétaires terriens, et demeure dans la famille jusqu'en 1927. Date de son acquisition par Léonard Beyssac, tuilier. René, le fils de ce dernier, l'a maintenu en activité jusqu'en 1987. Depuis l'usine est à l'abandon. En 1846 et 1856, on relève 2 tuiliers ; en 1886, 3 tuiliers ; en 1896, 1906, 1916, 4 tuiliers ; en 1936, 2 tuiliers, chiffre constant jusqu'à la fin. Patron et ouvriers se logeaient sur le site. En 1885-86-87, le salaire des ouvriers était de 2, 50 à 3 francs pour 12 heures de travail journalier. Les parties constituantes sont une halle, la maison du tuilier, une carrière et une voie ferrée ; le cadastre de 1832 montre la présence d'un hangar, de la maison du tuilier, et vraisemblablement de 2 fours.
Brique ; moellon ; pierre de taille
Tuile plate ; tôle ondulée
Charpente en bois apparente
Toit à deux pans
Four à feu intermittent, cuisant moins de 8 fois l'an, d'une capacité de 38 m3 jusqu'aux années 1890, plus ensuite, permettant la fabrication de tuiles, briques, carreaux, canalisations. La matière première était extraite à 300 m au Nord-Ouest du four, et amenée à la halle de préparation dans un wagonnet poussé à bras. La cuisson d'une fournée exigeait, en fin d'activité, 80 stères de bois de corde et un millier de fagots achetés localement. Four à voûte, de 6 X 6 m extérieurement, et 4, 5 X 4, 5 m intérieurement, pour une hauteur de 7 m. Foyer et embrasures de chargement en face Sud. Embrasure latérale, à gauche du four pour le tuilier de veille. Halle, avec plancher à mi-hauteur sur partie du bâtiment donnant accès, notamment, à l'embrasure de chargement haute. Maison du tuilier avec roc et combles. Une fournée de l'ordre de 20000 tuiles et 10000 briques exigeait à 2 ouvriers de 4 à 5 jours de travail. Cuisson à grand feu durant 48 heures, avec rechargement du foyer toutes les 3 heures. Production annuelle d'environ 200 tonnes, moitié 20e siècle. Murs du four, moellon dégrossi en appareillage irrégulier ; chaînes d'angle et horizontales en brique ; renforcement par profilés métalliques en U verticaux et engagés dans le sol ; revêtement intérieur en brique ; halle et maison, pierre de taille, moellon enduit, brique, selon les périodes de réalisation. Four, tôle ondulée ; halle, maison, tuile plate. Four, carré ; halle, plan général allongé ; maison, rectangulaire. Four, 1 niveau ; halle, 2 niveaux pour partie ; maison, 2 niveaux. Four, voûte en arc et charpente métallique ; halle, maison, charpente traditionnelle bois. Linteaux ; sauf embrasures, basse du four, foyer, réduit du tuilier, en arc. Le site était desservi par une voie particulière. Il était équipé vers 1930, d'un moteur diesel, remplacé plus tard par un moteur électrique de 22 chevaux ; d'une voie ferrée de 0, 60 avec 2 wagonnets (1 en service permanent) , 1 malaxeur-mélangeur "Dubois", 1 mouleuse-filière à vis sans fin, et coupeuse à bras "Dubois" et 1 presse à bras. Tous ces moteurs et équipements ont disparu. La surface bâtie était de 1270 m².
À signaler
Propriété privée
1996
© Inventaire général
2003
Thomas Jacques
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06