Usine métallurgique ; centrale hydroélectrique
Forges de Châteauvilain
Usine métallurgique dite forges de Châteauvilain, centrale hydroélectrique
Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Bourg-de-Sirod
Anciennement région de : Franche-Comté
Jura
Champagnole
Les Forges
1823 SU 584, 585, 587, 589, 592 à 600, 604 ; 1984 SU 315 à 320, 322, 323, 487, 542, 544
Isolé
Ain (dérivation de l')
Salle des machines ; transformateur ; magasin industriel ; barrage ; canal ; conduite forcée ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; remise ; chapelle ; bûcher ; ferme
4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1779
Daté par tradition orale ; porte la date
Une forge et un fourneau auraient été établis dès 1557. Attestée en 1673, cette forge a été abandonnée puisqu'un arrêt du conseil d'Etat du 1er février 1724 autorise le seigneur de Châteauvilain à rétablir une forge et un fourneau. La production passe de 500 tonnes de fer en 1789 à 900 tonnes en 1800. Achetée la même année par Claude-Etienne Jobez, elle est incendiée en 1803 puis entièrement reconstruite entre 1808 et 1810 (le haut fourneau semble alors délaissé). Une tentative de rétablissement de ce dernier en 1834 reste sans suite. Une ordonnance royale du 11 décembre 1845 autorise le maintien en activité de l'usine. En 1853, la production atteint 600 tonnes de fers en barres, cercles de tonneaux, tôles, fers blancs, verges de clouterie. En 1855, les forges sont intégrées dans la société des Hauts Fourneaux, Forges et Fonderies de Franche-Comté. Une chapelle est construite dans la 2e moitié du 19e siècle. L'activité métallurgique semble se réduire progressivement (fabrication de tôle galvanisée et de fer blanc), l'usine se tournant à la fin du siècle vers la production d'énergie. Une première centrale hydroélectrique est établie en 1898 sur la rive gauche, dans les bâtiments de l'ancienne forge. Un arrêté préfectoral du 10 décembre 1918 autorise à augmenter la puissance de la chute : une nouvelle centrale, construite rive droite, est mise en service en 1922. Bien que les gorges et pertes de l'Ain et les ruines de Châteauvilain aient été inscrites en 1943 sur l'inventaire des sites, de nombreux bâtiments de l'ancienne forge sont rasés après la Seconde Guerre mondiale. Nationalisée par EDF en 1946, la centrale est modernisée en 1963 et 1964 (semi-automatisation) puis en 1976 (automatisation de 2 groupes). L'aménagement comprend un barrage de type poids déversant, un canal d'amenée souterrain, une chambre d'eau, 3 conduites forcées (chute de 45 mètres) alimentant 3 groupes turbines Francis. La productibilité annuelle est de 20 millions de kWh, la puissance installée de 5, 09 mVA. 1845 : 13 roues hydrauliques. 1852 : 4 feux d'affinerie (munis de leur four à chaleur perdue), 3 gros marteaux de forge, 1 ordon de martinet, 3 trains de laminoir, 2 laminoirs à tôle, 7 moulins, 2 scieries. 1922 : 2 groupes générateurs avec turbines Francis. 1933 : adjonction d'une 3ème turbine. 1967 : remplacement des 2 turbines de 1922. 1997 : 3 groupes avec turbines Francis horizontales, 1 transformateur de 5500 kVA. 300 ouvriers (externes et internes) en 1789, 45 (internes) en 1832, 110 en 1853, 100 en 1882.
Calcaire ; moellon ; béton armé ; enduit
Tuile mécanique ; tuile plate
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Toit à longs pans ; appentis ; croupe ; demi-croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique
Salle des machines de la centrale : moellons calcaires, béton armé, enduit, toit à longs pans, croupes et tuiles mécaniques. Logement patronal : sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, moellons calcaires et enduit, toit à longs pans, croupes et tuiles plates.
Propriété publique ; propriété privée
1991
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
1997
Favereaux Raphaël
Dossier individuel