Centrale hydroélectrique
Centrale hydroélectrique
Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Chassal
Anciennement région de : Franche-Comté
Saint-Claude périphérie
Saint-Claude
Centrale de Marignat
1983 D 289, 290
En village
Bienne (la)
Bureau ; salle des machines ; atelier de réparation ; transformateur ; barrage ; logement d'ouvriers ; garage
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
Daté par tradition orale ; daté par tradition orale
Le 17 décembre 1828, une ordonnance royale autorise les frères Joseph et Ignace Chavin à établir une scierie sur une dérivation de la Bienne. Le barrage est construit en 1832, le bâtiment l'année suivante. Les bois débités sont vendus à Lyon, leur transport s'effectuant par flottage depuis le port, en aval du site. L'établissement se compose en 1857 d'un moulin à blé, d'une scierie et d'un battoir à chanvre. En 1877, le propriétaire est Auguste Chavin. Son gendre, Julien Cautez, marchand de bois à Molinges, obtient le 21 juin 1882 l'autorisation d'établir un four à chaux à proximité pour utiliser les déchets de la scierie. Connu sous le nom de moulin Couraget, l'établissement existe encore en 1910. Le corps de bâtiment amont, accueillant le battoir et une partie de la scierie, est remplacé avant 1913 par une centrale hydroélectrique bâtie par Etienne Chevassu, l'un des deux propriétaires de l'usine de tournerie en amont. Elle dessert Chassal, Lavans-lès-Saint-Claude et Saint-Lupicin. Le corps de bâtiment aval est démoli vers 1930 pour l'agrandir. Autre construction, durant la Seconde Guerre mondiale : le bâtiment à usage de logement et de remise à automobile. Etienne Chevassu vend son secteur de distribution à la S.A. l'Union électrique en 1937. A sa mort en 1944, sa femme prend la suite puis cède la centrale en 1964 à la S.A. Mob, fabrique de jouets représentée par ses fondateurs, Moquin et Breuil, qui devient S.A. Smoby en 1978. La gérance de la centrale est confiée en 1974 à la S.A.R.L. Forces motrices du Jura et de l'Ain, au capital de 160 000 F, créée le 26 février de cette année entre les frères Henri et Jean Triol. La production moyenne est de 18 millions de kWh. 7 moteurs en 1857 : 2 turbines entraînant un battoir à chanvre et une scie circulaire, 5 roues en dessus pour 2 châssis de scies (roues de 1,12 m de diamètre) et 3 paires de meules (roues de 2,38 m de diamètre). L'une des turbines est peut-être installée à la suite de la demande de 1854 pour "une roue horizontale, en façon de turbine, d'environ deux mètres de diamètre". Centrale en 1915 : machines à vapeur, 2 turbines doubles de type Francis et de marque Escher-Wyss et Cie (Zurich), portant la date 1913 pour celle de 200 kW et 1914 pour celle de 300 kW. Ajout en 1932 d'une turbine de même marque et de type Kaplan, de 1000 kW. 5 personnes en 1974.
Calcaire ; moellon ; enduit ; brique creuse ; enduit
Tuile mécanique ; béton en couverture
Étage de soubassement ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Charpente métallique apparente
Élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans ; pignon couvert ; demi-croupe
Remise à automobile à étage carré. Salles des machines : étage carré et comble à surcroît. Etage de soubassement et voûtains longitudinaux en béton armé formant le plafond du rez-de-chaussée de celle à l'est, charpente métallique apparente pour celle à l'ouest. Fenêtres en arc plein cintre au rez-de-chaussée des corps de bâtiments anciens : salle des machines est, atelier de réparation et bâtiment surmontant la chambre d'eau (couvert d'une terrasse en béton armé). Brique creuse et étage carré pour les logements d'ouvriers à l'est. ; surface du site en m2 : 4 363
À signaler
Machine énergétique
Propriété privée
1990
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
1992
Poupard Laurent
Dossier individuel