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Plateforme ouverte du patrimoine

Gare de Morez (voie ferrée Andelot - La Cluse)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Gare

Titre courant

Gare de Morez (voie ferrée Andelot - La Cluse)

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Morez ; 15, 17 avenue Charles de Gaulle

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

La voie ferrée Andelot - La Cluse

Canton

Morez

Adresse de l'édifice

Charles de Gaulle (avenue) 15, 17

Références cadastrales

1980 AD 298, AE 205, 206

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Bureau d'entreprise ; logement ; abri de voyageurs ; entrepôt commercial ; remise ferroviaire ; chaufferie ; cantine ; quai ; tunnel ; réservoir ; aire de stockage du combustible ; cour ; jardin potager

Nom de l'édifice

Section Champagnole - Morez de la voie ferrée Andelot - La Cluse

Références de l'édifice de conservation

IA39001096

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1900

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

Les 12 février 1890 et 9 septembre 1893, le ministre des Travaux publics approuve l'emplacement proposé pour la gare de Morez par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées Moron et ses homologues de la compagnie du PLM (Paris - Lyon - Méditerranée) Vernis puis Moris. Il en valide la composition le 3 novembre 1896 : bâtiment des voyageurs identique à celui de Saint-Laurent (correspondant au plan type du PLM de " Bâtiment des voyageurs pour Station de 2e classe ", annexé à la circulaire ministérielle du 26 avril 1880) , avec cabinets d'aisances et annexe pour une bouilloterie, abri de 12 m (dont l'exécution sera ajournée) et trottoir à droite, quai couvert de 45 m avec entrepôt du type " Halle à marchandises de 12 mètres de largeur avec bureau de la petite vitesse ", quai découvert de 15 m et quai à bestiaux de 25 m, grue roulante pour les grands bois établie sur une voie de ceinture, alimentation en eau par une prise d'eau à 1800 m en amont des dernières maisons puis conduite de 8 cm de diamètre et 3565 m de long aboutissant à un réservoir à ciel ouvert de 2570 m3, grue hydraulique dans la remise des machines et 3 bornes fontaines. Le coût est estimé à 335 000 F. Les travaux sont adjugés (à l'entrepreneur Allard ?) le 11 décembre 1896 et achevés fin 1899. La ligne est ouverte à l'exploitation le 1er juin 1900 et la gare inaugurée le 12 août suivant, en présence du ministre des Travaux publics, Baudin. Terminus de la ligne pendant 12 ans, jusqu'à l'ouverture de la section Morez - Saint-Claude, elle est équipée d'un pont tournant pour permettre le retournement des locomotives et d'une remise pour 4 machines. Elle est agrandie dès 1900 suivant la décision ministérielle du 26 septembre qui autorise la construction, de l'autre côté de la voie, d'un bâtiment pour les colis postaux et l'agrandissement du dortoir des conducteurs. Une nouvelle extension a lieu entre 1910 et 1912 pour préparer l'arrivée de la ligne de Saint-Claude : construction d'une annexe accolée au bâtiment des voyageurs et d'un logement pour le chef de réserve au pied du talus de remblai de la gare (détruit lors de la déviation de la RN 5) , agrandissement de la remise ferroviaire pour 4 machines supplémentaires, substitution d'un pont tournant de 17 m à celui de 14 m existant, mise en place d'un poste Vignier de 10 leviers et remaniement des voies. Par la suite (avant 1920) , l'annexe est agrandie d'une travée. Les installations permettent le transbordement entre les wagons à écartement normal et ceux à écartement métrique du " tacot " Morez - Nyon (Suisse) via La Cure et Saint-Cergue : le départ de cette ligne (inaugurée en 1921 et fermée en 1958) s'effectue sur une voie située de l'autre côté de la cour, à l'est. Un abri est construit pour ce transbordement en 1932. La remise ferroviaire est agrandie en 1936 pour abriter des autorails en sus des 5 locomotives qui y stationnent habituellement (jusque dans les années 1970, Morez est une annexe du dépôt traction de Lons-leSaunier puis de Dole). Le trafic de fret cesse vers 1993-1994, avec l'arrêt des livraisons de gaz destinées à la station du quai Jobez ; le foyer des roulants ferme vers 1999-2000. La seconde moitié du 20e siècle voit un certain nombre de destructions : grue et portique roulant, lampisterie (avant 1967) , logement du chef de réserve, corps de bâtiments appuyés contre la remise ferroviaire (au sudest en septembre 1968 et au nord à l'automne 2001) , poste Vignier (lors de l'installation du TRS - poste tous relais à transit souple - vers 1970). Une partie des terrains a été cédée pour permettre la construction d'une gare routière de la Régie départementale des Transports du Jura (Jura Bus) , d'un centre de télécommunications de France Télécom et d'une caserne de pompiers.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit partiel ; essentage de ciment amiante

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; métal en couverture

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour ; en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bâtiment des voyageurs, à l'altitude 736, 70 m et au point kilométrique 049.162, comporte sous-sol et étage carré, desservis par un escalier dans-oeuvre tournant. L'élévation antérieure compte cinq travées, avec un corps central non saillant de trois travées. Les façades, en moellon calcaire enduit, sont rythmées par la pierre de taille apparente : assises inférieures du mur jusqu'à hauteur d'appui, bandeau séparant rez-de-chaussée et étage carré, corniche sous la toiture, chaînes d'angles. Le mur sud et l'étage du mur ouest sont protégés par un essentage de ciment amiante. Les baies sont en arc segmentaire, celles du rez-de-chaussée se distinguant par leur clef pendante. Le toit à croupes est recouvert de tuiles mécaniques, un auvent métallique protégeant les voyageurs sur la façade arrière. L'extension et les deux bâtiments en rez-dechaussée au nord et l'abri de voyageurs à l'ouest associent moellon calcaire, enduit partiel, pignon couvert et tuile mécanique. L'entrepôt, en rez-de-chaussée surélevé, et la remise ferroviaire, en rez-de-chaussée, sont bâtis en moellon calcaire enduit, avec baies en arc segmentaire, charpente en bois apparente, toit à pignons couverts et tuiles mécaniques (entrepôt) ou ciment amiante (remise). La remise ferroviaire contenant deux voies à fosse, agrandie d'une dizaine de mètres vers le sud, est utilisée comme garage pour la draisine de la brigade Equipement et sert au stockage des étraves de déneigement. Le réservoir en maçonnerie (d'une contenance de 4500 m3) est partiellement démoli.

Commentaires d'usage régional

PLM 2e classe

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM39002188 ; IM39002187 ; IM39002189 ; IM39002190 ; IM39002222

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Cette gare est représentative des gares de 2e classe bâties dans la seconde moitié du 19e siècle par la compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, sur un modèle diffusé par la circulaire ministérielle du 26 avril 1880. Gare terminus pendant quelques années, toujours gare de rebroussement, agrandie, elle conserve sa halle à marchandises, sa remise ferroviaire, son pont tournant et les vestiges du réservoir destiné à alimenter en eau les locomotives à vapeur.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2006

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Poupard Laurent

Typologie du dossier

Sous-dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10