Porte de ville ; tour
Tour Oudin ou porte Haute
Franche-Comté ; Jura (39) ; Salins-les-Bains ; Tours bénites (chemin des) 1
Communauté de communes Arbois Poligny Salins-les-Bains
Tours bénites (chemin des) 1
2024 AP 149 ; 1832 J inconnue
En ville
Enceinte urbaine de Salins
IA39002105
15e siècle (?)
Daté par travaux historiques ; daté par source
Vraisemblablement bâtie au 15e siècle, la porte Haute constitue le verrou méridional de la ville et remplace une structure défensive antérieure. Identifiée comme " Porte Oudin " sur la vue cavalière de Nicolas Richard (1628), elle se présente sous la forme de deux tours jumelles semi-circulaires reliées par une construction percée d’une porte cochère. Les archives mentionnent la construction en 1524 d’un poste avancé formant réduit, en forme de fer à cheval et muni de quatre ou six canonnières. Diverses adjonctions sont signalées au cours du 16e siècle : " tournelle " (attestée en 1561), cloche (1569), coulisse (1591), loge entre les deux tours (1579). Qualifié de demi-lune, le poste avancé formant réduit est supprimé en 1741, l’espace libéré étant concédé à la ville pour y établir un chantier de bois de chauffage. L’état de la porte se dégrade fortement dans la première moitié du 19e siècle. En 1844, la ville demande au ministre de la Guerre sa reconstruction. Quatre ans plus tard, une nouvelle requête municipale propose la suppression des ruines qui gênent l’entrée du bourg. En 1851, c’est une délibération du conseil municipal qui ordonne à l’Etat de démolir la porte Haute, dont les tours sont " en ruine complète ". En 1854, un projet de rectification de la traverse de Salins, établi par le Génie, propose de " faire disparaître des ruines qui présentent un aspect hideux à l’entrée de la ville, tout en menaçant la sûreté des passants, celui enfin de donner de l’air, du jour et de la propreté à un quartier resté à l’état de décombres depuis l’incendie de 1825 ". La tour ouest apparaît encore sur le plan de traverse de la ville vers 1880, ainsi que divers vestiges au sud. Ils seront supprimés à la fin du 19e siècle, ne laissant en place que la tour est.
Calcaire ; moellon ; calcaire ; pierre de taille
Tuile plate
Toit conique
Construite en gros et moyen appareil de pierre de taille calcaire, la tour est coiffée d'un toit conique à faible pente en tuile plate. De plan semi-circulaire, elle mesure une vingtaine de mètres de hauteur, pour un rayon d'environ cinq mètres. La maçonnerie est percée sur les deux étages de deux archères donnant sur le sud et le sud-est, dont la base a été élargie pour laisser le passage à un canon de petite taille (archères-canonnières). Les pierres de taille de calcaire blanc sur toute l'élévation du côté ouest attestent l'emplacement de la partie centrale de la porte.
Propriété privée
2024
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2024
Favereaux Raphaël
Sous-dossier