Usine
Manufacture française d'armes et cycles
Chez Mimard ; Manufrance
Usine dite manufacture française d'armes et cycles, puis Manufrance
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Saint-Etienne ; 55 cours Fauriel
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Saint-Etienne centre
Saint-Etienne sud-est 2
Fauriel (cours) 55
1996 HR 238
En ville
4e quart 19e siècle
1894
Porte la date
Attribution par source
Cette manufacture, appelée à devenir un des fleurons de l'industrie stéphanoise, fut créée en 1885 par E. Mimard, commerçant, et P. Blachon, armurier. Elle était implantée place Villeboeuf, au bas du Cours Fauriel, dans les locaux de l'entreprise d'armes Martinier-et-Collin. Mais la manufacture se développe rapidement, et l'augmentation de la production interne fait que les ateliers deviennent insuffisants. Les deux associés, devant le succès de leur entreprise, décident d'édifier une usine modèle. Ils font appel à Lamaizière, architecte de la ville. Celui-ci décide de reproduire un module architectural le long du Cours Fauriel. Par le rythme régulier de ses façades, la manufacture devient un palais industriel. Sa modernité vient de l'emploi de l'électricité, la Centrale Energie construite en 1902 est le coeur de toute l'installation. La première phase de construction de la Manufacture débute en 1893. Elle devient la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint Etienne en 1909, puis Manufrance. Avec la construction du grand hall d'administration en 1910, Mimard réorganise l'usine d'un point de vue administratif et industriel. Ainsi apparaît en 1916 "l'usine à étages" construit par Lamaizière, avant la fin de sa collaboration avec le commanditaire en 1919. Lorsque la ville devient propriétaire de bâtiments, qui constituent alors la plus grande friche industrielle d'Europe, elle décide de restructurer les lieux, tout en sauvegardant les façades. L'ancienne usine abrite aujourd'hui le Palais de Congrès, le siège de la Caisse d'Epargne, et l'extension de l'Ecole des Mines.
L'usine occupe l'ensemble des terrains Lassaigne, dans une extension assez irrégulière. La Centrale Energie, qui est en fait le bâtiment des machines, s'étend à la suite du grand hall. Etant l'élément le plus important de l'usine, l'architecture en a été particulièrement soignée. Le bâtiment est constitué d'un rez de chaussée et d'un étage. Dans l'alignement de l'ensemble, le soubassement est à bossages. L'étage principal a des ouvertures hautes, rectangulaires à agrafes en consoles. Elles sont encadrées de pilastres à faible relief. La façade principale présente un escalier et une porte centrale dont l'entablement repose sur des consoles. L'entrée est entourée de fenêtres à entablement. On remarque un axe de façade dans l'alignement de l'entrée, par une baie en arc surbaissé à meneau central en pierre, encadrée de pilastres à faible relief. Cette baie a un fronton triangulaire brisé orné d'un motif à palmettes et un entablement avec un cartouche sur lequel est gravé l'année 1902 avec des branches feuillues.
Sculpture
2002/12/22 : inscrit MH partiellement
Les façades et toitures et le matériel industriel à l'intérieur du bâtiment : tableaux électriques, pont roulant et deux moteurs (cad. HR 238 à 240, 337 à 339, 250) : inscription par arrêté du 22 décembre 2002
À signaler
Propriété de la commune
2001
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ville de Saint-Etienne
2001
Sanquer Cendrine
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88