Hôpital général
Hôpital général
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Orléans ; Porte-Madeleine (rue) 1
Commune d'Orléans
Orléans-Carmes
Porte-Madeleine (rue) 1
1994 AY 2
En ville
Hôpital Porte-Madeleine
IA45002421
1675
Daté par source
Attribution par analyse stylistique ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Masson de Vernou Flore Françoise Anastasie (donateur)
Au début des années 1630, les autorités orléanaises commencent à réfléchir, à l’instar d’autres municipalités, à l’établissement d’un hôpital (en réalité un lieu d'enfermement) qui regrouperait la population marginalisée. Les premières lettres patentes royales autorisant sa création sont signées en mars 1652 ; le projet est différé pour des raisons diverses, la première étant de trouver un lieu d’implantation approprié.En parallèle, Louis XIV publie le 27 avril 1656 un édit portant institution de l´Hôpital Général pour "le renfermement des pauvres mendiants de la ville et des faubourgs de Paris". Après avoir étendu la mesure à la France entière, déclaration est faite, le 14 juin 1662, pour "l'établissement d'un hôpital général en toutes villes et gros bourgs du royaume".À Orléans, de nouvelles lettres patentes sont sollicitées du roi en juillet 1671 pour un hôpital destiné aux "mendiants, pauvres vieillards, invalides, incurables, malades convalescents sortant de l'hôtel-Dieu, enfants trouvés et abandonnés, enfants pauvres au-dessus de 10 ans, vagabonds et prostituées", en nombre croissant, avec l'obligation de tenir séparés hommes et femmes. Le choix de l’emplacement, situé rue Porte-Madeleine à l'extrémité occidentale de la ville, avait été précédemment arrêté le 8 avril 1665 par l’assemblée du Bureau de l’hôpital général. Le périmètre englobait une partie des terrains de l'arsenal désaffecté et longeait vers le sud les boulevards des fortifications de la quatrième enceinte urbaine.A la fin du 18e siècle, il est agrandi par l’achat de l’ancienne caserne et du champ de tir des arquebusiers abandonnés depuis 1746. D'après un plan perdu, approuvé le 15 juillet 1675 par Mgr de Coislin, évêque d’Orléans, l’hôpital général dont l’architecte est resté anonyme, devait comporter trois corps de bâtiment déterminant un large carré, dont le quatrième côté serait ouvert sur la rue et fermé par un mur de clôture. En raison de la faiblesse des ressources disponibles, seul le corps parallèle à la rue est élevé et probablement terminé avant 1700 car des pensionnaires y sont logés à cette date. Trois ailes courtes sont ajoutées sans doute à la fin du 17e siècle ou dans les premières années du 18e, donnant à l'établissement d'origine un plan en E. Ces ailes pourraient être l'œuvre de l'architecte Jacques V Gabriel qui travaillait en 1697-1698 sur les plans de la chapelle adjacente.Le long corps de logis comporte quatre niveaux. A l'inauguration, il est divisé en grands dortoirs destinés aux femmes, du côté oriental, et aux hommes de l’autre côté. Afin de respecter l’interdiction qui leur est faite de se rencontrer, les résidents accèdent aux étages par un escalier à double révolution ménagé dans l'aile courte médiane, dont les entrées se situent dans les cours de chaque côté du bâtiment.Au cours du 19e siècle, les ailes perpendiculaires au corps principal, situées à ses extrémités, sont prolongées jusqu'à la rue Porte-Madeleine : l'aile orientale, vers 1838, et l’aile occidentale, grâce au legs en 1872 de Flore Françoise Anastasie Masson de Vernou, bienfaitrice de l’hôpital général. Enfin, deux ailes fermant les cours sont adjointes aux bras du transept de la chapelle, conférant à l’hôpital un plan en croix ouvert sur la rue.Au 18e siècle, la fonction de l’hôpital général évolue peu à peu, de la maison d'enfermement à la maison d'accueil de toute personne incapable d’assurer sa subsistance : pauvres, invalides, vieillards, enfants orphelins auxquels s'ajoutent les aliénés. En 1854, on y dénombre 655 lits. Par la suite, il est appelé "l’hospice", que les derniers pensionnaires quittent définitivement en 1991.
Enduit ; brique et pierre ; moellon ; pierre de taille
Ardoise
Plan rectangulaire régulier
2 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à deux pans ; croupe
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant
D'après un plan dressé en 1675 (détruit en 1940), l'hôpital devait comporter trois longs corps de bâtiment formant un carré ouvert sur la rue Porte-Madeleine, le quatrième côté devant être fermé par un mur de clôture. En raison des difficultés financières dues à la faiblesse des ressources allouées, le projet ne put être respecté et seul le corps existant, parallèle à la rue, fut construit, complété vraisemblablement quelques décennies plus tard par les trois ailes qui donnent à l'établissement d'origine un plan en E. A l'aile médiane fut reliée la chapelle Saint-Charles dont les bras du transept venaient partiellement fermer les cours. Le bâtiment principal consiste en un long corps de logis à quatre niveaux dont un étage de combles, en moellons et briques enduits et encadrements de pierres de taille pour les ouvertures, percé de fenêtres dont la hauteur s'amenuise au fur et à mesure de l'élévation. Il était divisé en grands dortoirs, ceux des femmes étant situés à l'est et ceux des hommes à l'ouest. L'accès des pensionnaires aux étages se faisaient par un escalier à double révolution et volées droites ménagé à l'extrémité sud de l'aile médiane, dont les entrées se situaient dans les cours de chaque côté du bâtiment. Cette disposition permettait de respecter le principe selon lequel hommes et femmes ne devaient jamais se rencontrer.Les ailes perpendiculaires au bâtiment principal sont à trois niveaux seulement, dont un étage de comble.Les corps de bâtiment ajoutés en 1837 et 1876 ont déterminé un plan d'établissement en croix ouvert sur la rue.
inscrit MH
Inscription des façades et toitures des bâtiments d'origine.
À signaler
Propriété d'un établissement public
2011
(c) Région Centre-Val de Loire, Inventaire général
2011
Jouanneaux Françoise
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06