Église paroissiale
Sainte-Marie-Madeleine
Église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine, église de la commanderie des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem
Occitanie ; 46 ; Soulomès
Lot
Labastide-Murat
2010 A01 25
En village
12e siècle (?) ; 13e siècle (?) ; 2e moitié 15e siècle (?) ; 1ère moitié 16e siècle ; 1er quart 19e siècle
1802
Porte la date
L'église, qui dépendait de l'abbaye de Marcilhac (et non pas de l'ordre du Temple, cf. J. Lartigaut, 1992, et V. Czerniak, 2004, p. 113), est cédée, probablement entre 1250 et 1280, à la commanderie hospitalière d'Espédaillac puis de Salles-Durbans ; Soulomès devient le lieu de résidence du commandeur d'Espédaillac à partir de 1315 (V. Czerniak, 2004). La partie basse de la tour-clocher appartient peut-être à un édifice du 12e ou du 13e siècle, antérieur à la donation aux hospitaliers. Ceux-ci ont probablement modifié l'église paroissiale (une partie des murs de la chapelle nord-ouest date peut-être du 13e ou du 14e siècle), mais les reconstructions réalisées après la guerre de Cent ans ont presque entièrement remodelé l'édifice. La similitude des nervures conduit à regrouper dans une même campagne le voûtement de la chapelle nord-ouest et de la nef, qu'il faut sans doute situer dans la 2e moitié du 15e siècle. La chapelle nord-est est ajoutée sans doute à la fin du siècle ou au début du siècle suivant, tandis que le chevet est reconstruit. L'église est entièrement peinte en deux campagnes dans le courant de la 1ère moitié du 16e siècle, avant que ne soient ajoutées les deux chapelles sud. On peut espérer que l'identification des armoiries portées par les clefs de voûte et le décor du choeur permette un jour de préciser les commanditaires et les datations. La parfaite liaison de la maçonnerie et du portail daté de 1802, les traces de reprises visibles sur les élévations latérales ainsi que la mise en oeuvre très caractéristique qui fait alterner des assises de hauteur différente indiquent que toute l'élévation ouest de la tour-clocher a été reconstruite au début du 19e siècle.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon
Tuile plate
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; croupe
L'église se trouve au sud du logis du commandeur, auquel elle est reliée par un mur de clôture qui portait une galerie. C'est un édifice composite, qui résulte de reconstructions et d'agrandissements successifs dont le plan et les élévations portent les marques. Une très haute tour-clocher s'élève à l'ouest, dont le rez-de-chaussée sert de porche d'entrée. Les élévations latérales montrent trois phases de construction : la première s'achève au niveau d'un corbeau et d'une console conservés à mi-hauteur sur l'élévation nord, la partie supérieure correspond à la deuxième phase, la reconstruction complète de la façade ouest à la troisième, datée de 1802 par l'inscription du portail ; celle-ci inclut une pierre armoriée dont il faut se demander s'il s'agit d'un remploi ou d'une sculpture du début du 19e siècle. Deux portes couvertes en plein-cintre ouvraient au rez-de-chaussée. On a supposé que l'on avait là le reste de la nef de l'église antérieure à la donation aux hospitaliers. La nef est désaxée vers le nord par rapport au porche. Elle est bordée par quatre chapelles et s'achève sur un chevet de plan carré de même largeur. L'ensemble est voûté d'ogives, et paraît au premier abord homogène. Les profils des moulures permettent cependant de distinguer deux grandes campagnes de travaux. Les nervures sont à tore à listel dans la chapelle nord-ouest et dans la nef, et à double gorge dans la chapelle nord-est, le choeur et les chapelles sud, où et retombent sur des culots prismatiques. La construction de la chapelle nord-est a condamné la fenêtre orientale de la chapelle nord-ouest ; quant à la chapelle sud-est, son arc d'entrée coupe la fenêtre de la nef dont l'ébrasement intérieur conserve le décor peint.
Peinture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture
Armoiries ; lion ; ornement végétal
Armoiries non identifiées sur la clef de voûte de la chapelle nord-ouest : de (...) au lion de (...), à la bordure de (...) chargée de huit besants de (...).£Armoiries non identifiées sur la façade occidentale et sur la clef de voûte de la chapelle sud-est : de (...) à deux besants de (...) posés en pal.£Armoiries non identifiées sur la clef de voûte du choeur : parti au 1 de (...) à trois fleurs de lis de (...), au chef échiqueté de (...) et de (...), au 2 de (...) à trois fleurs de lis de (...), à la champagne échiquetée de (...) et de (...).£Les culots de la nef portent un décor végétal stylisé au nord et deux lions affrontés au sud.
1944/10/28 : classé MH
IM46000874 ; IM46207335
À signaler
Propriété de la commune
2005
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2005
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47