Peinture monumentale
Ensemble de deux peintures monumentales ; La Passion et la Résurrection
Occitanie ; 46 ; Soulomès ; église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine
46310
Lot
Labastide-Murat
Église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine
IA46100300
En village
Choeur ; nef et chapelle
Peinture murale
Enduit : peinture à la chaux
Vierge de Pitié ; Mise au tombeau ; Les Saintes Femmes au tombeau ; Apparition à sainte Madeleine ; Apparition à saint Thomas ; figure (ange, instrument de la Passion) ; scène (saint Jean-Baptiste, homme : croix de Malte : prière, don : ?, armoiries) ; ornementation (écu, ornement à forme végétale, parchemin) Christ juge, Les Evangélistes, Le Tétramorphe ; ornementation (à ruban plissé, à rinceaux : fleur) ; ange ; Jugement dernier ; scène (saint Michel, démon biblique, âme, combat)
Le registre supérieur du mur septentrional est peint avec la représentation de la Vierge de pitié et au registre inférieur du même mur avec la Mise au Tombeau. Le tombeau sur lequel est allongé le corps du Christ est orné de "parchemins" ou "serviettes pliées". A gauche de la fenêtre axiale se trouve l'épisode des saintes Femmes au Tombeau. Au mur sud, on découvre le Christ en pied, portant l'oriflamme symbolisant sa victoire sur la mort, dans un jardin, pointant son index vers un personnage aujourd'hui disparu qui devait se tenir dans l'ébrasement gauche de la baie. Il devait sans doute s'agir de Marie-Madeleine à qui le Christ déclarait "Noli me tangere". En face, du côté nord, c'est saint Thomas qui rencontre le Christ. Les anges installés sur l'intrados de l'arc triomphal portent, du côté sud, des clous et une pince, et du côté nord la colonne de la Flagellation ainsi qu'une corde. La scène figurée à droite de la baie axiale n'est pas a priori en relation directe avec le thème iconographique général. C'est une scène d'hommage ou de donation, avec un personnage, dont le vêtement noir est marqué d'une croix de Malte, agenouillé les mains jointes devant saint Jean-Baptiste.£Sur le mur nord de la seconde chapelle septentrionale, saint Michel défendant une âme contre le démon. Une bande noire est encore perceptible au registre médian du mur nord et témoigne de l'existence d'une litre funéraire. Les voûtains qui coiffent la seconde travée de la nef ont reçu un décor historié : le Christ en Majesté trônant au centre du voûtain oriental entouré des Evangélistes et de leurs symboles. La représentation du Jugement dernier est située au-dessus de l'arc d'accès à la première chapelle sud.
Dimensions non prises.
Oeuvre restaurée
Les premiers travaux officiellement engagés ont été confiés en 1978 à l'atelier Clarens qui a pris en charge le dégagement et la consolidation du décor peint . Ceux-ci ont été suivis en 1981 d'une campagne de grande ampleur qui a eu pour objet la réfection des couvertures de la nef, ainsi que des maçonneries des voûtes et murs de l'ensemble de l'édifice. Cela a été accompagné d'une reprise d'intervention sur les peintures murales du choeur, mais aussi de la nef et de la chapelle septentrionale, confiée à Pierre Bellin.
2e quart 16e siècle
La découverte des peintures murales de Soulomès s'est déroulée en 1938, consécutivement au lancement de travaux de réfection sur les maçonneries et les voûtes de l'édifice. Hormis peut-être pour la composition, plus soignée et plus claire à Soulomès, on pourrait reprendre l'ensemble des particularités stylistiques relevées dans les peintures de Lunegarde pour les attribuer à celles de Soulomès. Le tracé flamboyant des arcs qui encadrent les scènes des peintures du chevet, associé à quelques motifs tels que le "parchemin plié" qui souligne le tombeau du Christ, appartiennent sans conteste au début du 16e siècle. L'identification confirmée des armoiries nous permettrait d'affiner cette datation et d'évoquer une réalisation qui incomberait à un commandeur particulier. Malgré le manque de certitude, si l'on devait retenir l'idée d'une transcription erronée des armes de Bertrand du Rozet et par là même lui attribuer la conception du décor, cela placerait la réalisation de celui-ci dans le deuxième quart du 16e siècle, ce qui paraît tout à fait pouvoir s'appliquer aux caractéristiques stylistiques développées par l'ensemble et en outre, correspondre à la période où les Hospitaliers font usage des vêtements noirs arborés par le commandeur dans la scène avec saint Jean-Baptiste. Malgré les différences stylistiques existant entre les deux décors qui témoignent incontestablement que nous avons affaire à deux ateliers distincts, leur complémentarité iconographique laisse penser que les deux réalisations ne semblent pas devoir être très éloignées dans le temps. Dès lors on peut imaginer que les deux ensembles aient été réalisés lors d'une seule et même campagne, que l'on peut fixer au début du 16e siècle, par deux groupes d'artistes.
Propriété de la commune
1975/02/17 : classé au titre objet
L'église est classée par arrêté du 28 octobre 1944.
À signaler
Dossier individuel
2005
2005
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