Château
Château
Occitanie ; 46 ; Loubressac
Lot
Saint-Céré
1830 D1 8, 12 ; 2005 D1 188
En village
Cour ; terrasse en terre-plein ; clôture de jardin ; escalier
Limite 12e siècle 13e siècle ; 1ère moitié 16e siècle
La première mention de Loubressac apparaît au 9e siècle dans le caturlaire de l'abbaye de Beaulieu. Aux 12e et 13e siècles, la seigneurie est sous la suzeraineté de la maison de Castelnau, avec Gramat, entre autres : en 1259, Hugues de Castelnau hommage au comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers. En 1350, Guérin de Castelnau s'avoue vassal du vicomte de Turenne pour la baronnie de Gramat et ses appartenances, dont la châtellenie de Loubressac (G. Lacoste, 1885, p. 127). Loubressac étant occupé par les Anglais depuis au moins 1387, Elzéar d'Aigrefeuille demande dix ans plus tard au comte d'Armagnac d'aider son neveu, seigneur de Gramat, à le reprendre. Les d'Aigrefeuille conserve la seigneurie jusqu'en 1476, date à laquelle elle passe à Béraud de Faudoas-Barbazan, qui la vend et rachète plusieurs fois (C. Didon, 1996). Lors du dénombrement de 1504, c'est Jacques de Genouilhac, dit Galiot, seigneur d'Assier, qui tient la baronnie et le château de Gramat et Loubressac qui en dépend (L. d'Alauzier, 1984), mais dès 1507 le fief est à nouveau vendu à Jean d'Auriolle, évêque de Montauban et à son frère Aymar, dont la fille Anne d'Auriolle épouse Raymond de Gontaud-Cabrerets en 1546. Anne d'Auriolle fait procéder à d'importants travaux d'aménagement au cours de la première moitié du 16e siècle (C. Didon, 1996). Loubressac est occupé par les protestants en 1572, et la seigneurie est vendue à réméré à Henri de Noailles l'année suivante, puis rachetée vingt ans plus tard par les Goutaud-Cabrerets qui la conservent jusqu'en 1730 (C. Didon, 1996). Le château est vendu comme bien national à la Révolution. Les tours et les créneaux des remparts sont rasés à la fin du 19e siècle, puis le château est restauré au début du 20e siècle, avant 1922, par l'écrivain Henri Lavedan. La fenêtre ternée de l'élévation nord, au-dessus de l'escarpement, témoigne de l'existence d'un édifice à cet emplacement dès la fin du 12e siècle ou le début du 13e siècle, et les croisées de l'importance des travaux réalisés pour Anne d'Auriolles.
Pierre ; pierre de taille ; moellon
Tuile plate
2 étages carrés
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; toit conique
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
Loubressac est implanté sur une avancée rocheuse du Causse de Gramat au-dessus de la vallée de la Bâve. Une porte fortifiée donne accès au château depuis le village ; deux corps de bâtiment (des communs ?) encadrent le passage. Le logis se compose de plusieurs corps de bâtiment accolés bâtis sur l'escarpement nord, auxquels sont joints des bâtiments formant deux ailes inégales. Les élévations nord au-dessus de l'escarpement montrent des pans de pierre de taille, des jours chanfreinés et une baie ternée correspondant aux parties les plus anciennes de l'édifice ; au-dessus apparaissent des croisées. Devant les façades méridionales du château, la cour gravillonnée est ornée au centre d'un parterre circulaire avec fontaine ; des terrasses secondaires sont ornées de parterres et bordées de haies sur le principe du jardin clos. Sobre composition de topiaires.
Sculpture
Armoiries ; ornement végétal
Armoiries identifées des d'Auriolle sur une cheminée : écartelé aux 1 et 4 à trois loriots, aux 2 et 3 à un griffon (d'après C. Didon, op. cit, p. 70). Armoiries non identifiées sur le portail : à deux lions affrontés.£La fenêtre ternée présente des chapiteaux à feuilles d'eau à nervure à rangs de perles.
À signaler
Propriété privée
2006
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2006
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier avec sous-dossier
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