Château
Château
Occitanie ; 46 ; Aynac
Lot
Lacapelle-Marival
1825 F2 612 ; 2014 F 440, 826, 913 à 915
En village
Parc
1ère moitié 17e siècle ; 18e siècle (?) ; 19e siècle
Située dans la vicomté de Turenne, la seigneurie d'Aynac paraît avoir été tenue de longue date par les Lavergne : en 1316, Bertrand de Cardaillac, suzerain de la moitié du château d'Aynac, reçoit l'hommage de Gilbert d'Aynac, fils de Donadieu de Lavergne, en faisant ouvrir les portes et crier par trois fois "Cardaillac" au sommet de la tour (E. Albe, 1910 ; G. Lacoste, 1885). Par son testament de 1399, le vicomte de Turenne Raymond VIII de Beaufort la donne à son fils naturel Hector de Turenne, fondateur de la branche des Turenne d'Aynac ; Hector est nommé viguier de Figeac en 1443 par le dauphin, futur Louis XI, et en 1448 il possède les terres d'Aynac, Molières et Palaret. Son descendant, Annet de Turenne, seigneur d'Aynac en 1504, marié en 1495 Jacquette de Ginouilhac, est capitaine général de l'artillerie et grand écuyer de France ; lui succèdent son petit-fils Galiot en 1539, François en 1591, Flotard en 1642, marié en 1633 à dame d'Aubepeyre Françoise de Chizadour et qui prend le titre de baron d'Aynac, Louis en 1677, qui s'intitule marquis d'Aynac. A partir d'autres sources, B. Tollon (1993) donne une chronologie un peu différente : François (c. 1548-1633), auquel il attribue la construction du château, aurait succédé à Galiot dès 1569 ; les initiales portées par le décor peint du plafond de la salle, où figure une représentation exacte du château, permettraient d'attribuer l'achèvement des travaux à Flotard et son épouse Claude de Gourdon-Genouillac de Vaillac. Les Turenne d'Aynac conservent leurs propriétés pendant la Révolution et pendant tout le 19e siècle. Le château et le parc sont restaurés dans le dernier quart du siècle, après le mariage en 1874 de Guy de Turenne avec Elisabeth de Berthier-Wagram. Pour le portail d'entrée de l'escalier, Gustave Deloye, grand prix de Rome, sculpte quatre bas-reliefs dans l'esprit de Fontainebleau (V. Rousset, 2006). Existence probable d'un jardin classique dont l'orangerie fut brûlée à la Révolution. Aménagement d'un parc irrégulier au 19e siècle.
Calcaire ; moellon ; pierre de taille
Ardoise
5 étages carrés ; étage de comble
Voûte d'arêtes
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; dôme circulaire
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Le château est bâti en bordure du village, à peu de distance de l'église qui a sans doute été le noyau initial du regroupement de la population. Aujourd'hui précédé d'une grande prairie, il était entouré en 1639 d'une enceinte munie de quatre petites tours carrés et d'un fossé que l'on franchissait par un pont-levis ; un jardin enclos de murs la précédait (J. Lartigaut, 1985). Le château se signale en particulier par sa très haute tour d'escalier rectangulaire, qui fait figure de donjon, autour de laquelle sont réunis des corps de logis et quatre tours rondes disposées aux angles, tous individualisés par leurs toitures. L'irrégularité du plan de la partie orientale fait supposer l'existence d'un édifice antérieur, qui serait en partie conservé en élévation. Seules les tours rondes couronnées de mâchicoulis confèrent encore à l'édifice une allure défensive héritée de l'époque antérieure, alors que les façades sont ouvertes de nombreuses fenêtres (dont l'aspect a été modifié par la suppression des meneaux et des traverses). La tour d'escalier est précédée d'une petite cour qui était fermée par un mur et dans laquelle on pénétrait par un portail. Les paliers de l'escalier, à volées droites et mur noyau, sont portés par des voûtes d'arêtes plates. Le château est implanté sur une vaste esplanade de verdure. Vestiges de l'ancienne orangerie inclus dans des constructions récentes, en bordure des jardins potagers. Arbres isolés de grande envergure et groupes d'arbres.
Sculpture ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
Armoiries
Armoiries des Turenne peintes sur le plafond de la salle : coticé d'or et de gueules.
1988/07/26 : classé MH
Façades, y compris le fronton sculpté par Idrac, et toitures ; escalier principal ; deux salons du premier étage avec leurs cheminées et leurs plafonds peints (cad. F 440) : classement par arrêté du 26 juillet 1988.
IM46000753
À signaler
Propriété de la commune
2006
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2006 ; 2014
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47