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Plateforme ouverte du patrimoine

Cheminée d'usine

Désignation

Dénomination de l'édifice

Cheminée d'usine

Titre courant

Cheminée d'usine

Localisation

Localisation

Occitanie ; 46 ; Boissières

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lot

Canton

Catus

Lieu-dit

Usine (l')

Références cadastrales

2009 OD 1346

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom de l'édifice

Briqueterie ; tuilerie

Références de l'édifice de conservation

IA46100809

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par tradition orale

Description historique

La création de la Société Anonyme des tuileries, briqueteries et kaolins de Boissières amorce un tournant vers une production industrielle en s'équipant d'un four circulaire à feu continu de type Hoffmann achevé de construire avec sa cheminée en 1881 (A. D. Lot cadastre 3 P 234). La cheminée d'origine aurait-elle été détruite ? Selon la tradition familiale (Obereiner et al., op. cit., entre p. 46-47), c'est sous la direction de Gustave Milot entre 1896 et 1906, que la cheminée actuelle aurait été construite en totalité. Rien n'est moins certain : peut-être s'est-il lancé, voulant par défi personnel rivaliser avec l'usine de Puy Blanc qu'il venait de quitter en mauvais termes, à Reyrevignes dans le Lot, dans une entreprise audacieuse et coûteuse en conservant la maçonnerie et en la rhabillant du décor qu'on lui connaît aujourd'hui. Mais la cheminée telle quelle nous est parvenue conserve toutefois les preuves archéologiques du premier four continu. Outre sa symbolique emblématique de l'industrie du 19e siècle et son traitement sous la forme d'une colonne, elle a une particularité technique relative à son four tel qu'il apparaît dans les publications des années 1860 : un four annulaire à plusieurs chambres où la cheminée se situe au centre du dispositif de cuisson continue. Ce dernier nécessitait, à l'inverse des autres fours Hoffmann qui vont évoluer par la suite, 4 carneaux au lieu d'un seul répartis en croix, nécessaires pour ramener le feu de la bordure extérieure de la galerie vers l'intérieur et assurer une cuisson homogène. Cette cheminée isolée dans le paysage de la briqueterie depuis que le four continu circulaire a été démoli a servi de tirage pour le four à 20 mètres de là qui fonctionnait encore au début des années 1980. Elle a été restaurée entre décembre 2002 et mars 2003 ; en particulier les fissures et lézardes provoquées par la foudre en 1939 (Obereiner, op. cit., p. 9) dans la partie sommitale ont été réparées.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Commentaire descriptif de l'édifice

Cette cheminée circulaire traitée comme une colonne monumentale d'une hauteur d'environ 40m et de 6m de diamètre à sa base est construite et décorée en brique, composée d'une succession d'éléments cylindriques qui vont en rétrécissant de la base au sommet. A la base, le soubassement de 16,40 m de circonférence est percé de quatre baies en plein cintre. Tout autour existait la galerie annulaire de l'ancien four, voûtée par un cintre en brique dont subsiste, à 3 m du sol, l'évasement de départ à 2 rangées de briques posées à plat, surmonté par l'arrachement de la maçonnerie de couvrement. Le fût suivant, lisse, est interrompu par un décrochement rentrant au-dessus duquel la brique change de couleur. Une baie en arc brisé est percée, à cheval sur ces deux parties. Le fût se termine par une corniche décorative en brique ornée d'un réglet et de frises à denticules. Les deux hauts tambours suivants, séparés par deux réglets, sont chacun ornés d'une arcature aveugle. Une distinction est observée entre la teinte sombre des briques des fûts et celle, plus claire, des arcatures et des corniches ornées. Douze cabochons de teinte blanche engobés ou enduits à la chaux ceinturent le dernier tambour au-dessus de l'arcature. Un couronnement largement débordant alterne réglets, consoles également engobées ou enduites (36), denticules et bandeau. La dernière partie de la cheminée, un fût plus étroit se termine par un couronnement plus sobre à réglet et denticules. La couleur de la brique, distincte, laisse entendre que cet élément est postérieur à l'ensemble.

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Cette cheminée est un vestige d'un four Hoffmann circulaire avec ses 4 ouvertures à la base. Des sondages archéologiques seraient souhaitables dans la zone proche de la cheminée pour révéler les soubassements du four. Particulièrement décorée, elle fait partie des 3 ou 4 exemples de cheminées rares de Midi-Pyrénées ; à ce titre elle mériterait une protection.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2008

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bonhôte Jérôme ; Lhermitte Véronique

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Façade nord du four : portes d'entrée 7, 8, 9 au début des années 1980.
Façade nord du four : portes d'entrée 7, 8, 9 au début des années 1980.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
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