Église
De chanoinesses régulières de saint Augustin
Saint-Augustin
Église Saint-Augustin de l'abbaye Notre-Dame-du-Val-Paradis d'Espagnac
Occitanie ; 46 ; Espagnac-Sainte-Eulalie
Anciennement commune de Sainte-Eulalie
Lot
Livernon
Espagnac
2010 D 336, 337, 338
En village
Cimetière
Abbaye
IA46101097
2e moitié 13e siècle ; 2e quart 14e siècle
Il ressort de la documentation que l'église est achevée ou près de l'être en 1289, et que le tombeau d'Aymeric d'Hébrard a été érigé avant 1295, dans lesquels il faut reconnaître la nef et le tombeau de l'évêque qui nous ont été conservés. Le chevet résulte en revanche d'une reconstruction, dont la datation repose sur l'identification des armoiries représentées sur une clef de voûte et sur l'écu du gisant d'un chevalier. Edmond Albe donnait ces armoiries aux Calvignac, sans prendre en compte le lion qui à Espagnac, sur la clef de voûte, charge la bande ; Louis d'Alauzier y reconnaissait les armes des Cardaillac-Brengues et le gisant d'Hugues, chevalier, écuyer du pape Jean XXII en 1316-1317, marié à Bernarde de Trian, nièce du pape, et qui hommage en 1321 à l'évêque de Cahors pour la terre de Calvignac, décédé en 1342. Il faut noter que le tombeau de Gaillard de Cardaillac, grand archidiacre de la cathédrale de Rodez mort en 1359, porte les mêmes armoiries, sans le lion. Si l'on retient cette hypothèse, il faut dater la reconstruction du chevet des années 1320-1340.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon
Tuile plate ; tuile creuse ; ardoise
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; toit à un pan ; pignon découvert ; croupe polygonale
L'église bordait le côté nord de l'aire du cloître. La moitié occidentale a été laissée en ruines lors de la restauration des bâtiments au 17e siècle, l'église conventuelle étant réduite au chevet et à une travée et demie de la nef, qui en comportait quatre ou cinq à l'origine. L'élévation nord de la nef est rythmée par des contreforts à ressaut qui conduiraient à restituer des travées carrées, mais l'absence de toute trace de voûtement ne peut permettre de restituer qu'un berceau continu ou une charpente éventuellement lambrissée. Les fenêtres sont en lancettes, à double ébrasement et sans réseau. Une porte, dont ne subsiste que la partie est, ouvrait sur le cloître. Le portail disposé au nord est à voussures multiples, au tracé brisé, qui font alterner cavets et tores interrompus par des chapiteaux-frises. Le chevet se compose d'une travée droite sur laquelle ouvrent deux chapelles symétriques et d'une abside pentagonale. Le collage de la maçonnerie du chevet sur celle de la nef est évident dans l'élévation de la chapelle nord, qui s'appuie sur quelques pierres d'un contrefort laissées en liaison. L'ensemble est voûté d'ogives à tores à listel. Les deux enfeus architecturés, à réseau, gâbles et pinacles, ménagés dans les élévations latérales de l'abside semblent bien être à leurs emplacements d'origine. Le gisant du chevalier, côté nord, serait donc celui d'Hugues de Cardaillac-Brengues, sa femme Bernarde de Trian reposant dans l'enfeu sud. Les formes et le décor sculpté s'accordent avec ceux de l'architecture du choeur. Le tombeau de l'évêque Aymeric d'Hébrard se trouve actuellement dans un enfeu du mur sud de la nef. Les départs d'arcs en retour sur les côtés laissent penser que le tombeau était initialement un monument isolé, peut-être placé dans le choeur.
Sculpture
Ornement végétal ; armoiries ; tête humaine
Les chapiteaux-frises du portail nord sont sculptés de feuillages naturalistes (lierre et marronnier), l'un des chapiteaux du tombeau d'Aymeric d'Hébrard porte des palmes verticales à rang de perles ; les chapiteaux du choeur et ceux des deux enfeus qui s'y trouvent sont à groupes de petites feuilles boursouflées. Les culots des chapelles du choeur portent des têtes humaines, la clef de voûte de l'abside une tête d'évêque.£Armoiries d'Hugues de Cardaillac (?) sur l'écu du gisant du chevalier : de (...) à la bande de (...), à la bordure denticulée de (...) ; sur la clef de voûte de la travée droite du choeur, les mêmes mais la bande chargée d'un lion de (...). Armoiries des Gourdon-Ginouillac sur le mur de fermeture de l'église : parti au 1 (d'azur) à trois étoiles (d'or) en pal, au 2 (d'or) à trois bandes de (gueules).
1906/04/11 : classé MH
L'église et les tombeaux qu'elle renferme : classement par arrêté du 11 avril 1906.
IM46000560 ; IM46000797 ; PM46002592 ; PM46002593
À signaler
Propriété de la commune
2006
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2010
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47