Église paroissiale ; établissement conventuel
De bénédictins
Abbaye de Lantouy
Église paroissiale ; monastère dit Abbaye de Lantouy
Occitanie ; 46 ; Saint-Jean-de-Laur
Lot
Cajarc
Lantouy
2011 AB
Isolé
1ère moitié 11e siècle (?)
10e siècle (?)
L'alleu et l'église de Lantouy (Nantionis) sont mentionnés en 961 dans le testament du comte de Rouergue Raimond, qui les donne à Hugon et son frère Ermengaud, afin qu'ils reviennent ensuite aux églises Saint-Etienne de Cahors et Sainte-Marie ("ad ipso cimeterio" : sans doute la Daurade). En 1302, Lantouy est annexe de Salvanac, et on trouve encore mention de l'église jusqu'en 1342-1343, date à laquelle deux actes citent le "moustier" de Lantouy. En 1679, le pouillé établi par le chanoine Dumas qualifie Lantouy d'ancien monastère bénédictin, d'après une charte établissant la liste des bénéfices de l'évêché au début du 14e siècle. La tradition d'un monastère bénédictin à Lantouy se maintient ensuite dans les récits de la vie légendaire de saint Namphaise, qui en attribuent la fondation à Charlemagne. Il est donc possible, au moins provisoirement, de retenir les conclusions de Louis d'Alauzier (1971), pour lequel un monastère bénédictin aurait été fondé par l'évêque de Cahors au 11e siècle (peut-être vers l'an 1000), sur le site d'une église paroissiale antérieure, fondation qui aurait rapidement périclité en ne conservant jusqu'au milieu du 14e siècle que le service paroissial. Le plan et les techniques de construction de l'église sont en faveur d'une datation au 11e siècle et correspondraient mieux à un établissement conventuel qu'à une petite paroisse rurale.
Calcaire ; moellon
Plan en croix latine
Cul-de-four
Le site archéologique se situe à proximité immédiate du gouffre de Lantouy, au sud-est du domaine de Gaifié. Le débroussaillage partiel réalisé en 2001 (Rousset, 2001) a permis de reconnaître les vestiges de plusieurs bâtiments, dont trois à angles arrondis avec, pour l'un, des moellons disposés en arête de poisson. Faute de véritables fouilles archéologiques, la fonction de ces bâtiments reste inconnue, mais il est impossible de ne pas faire l'hypothèse de constructions liées à l'église voisine, dont les ruines sont en revanche encore très suggestives. Les maçonneries conservées, par endroit sur plusieurs mètres de haut, dessinent le plan d'une église à transept dont l'abside est encadrée de deux absidioles, toutes trois voûtées en cul-de-four. La nef, d'une longueur de 15 m pour une largeur de 10,50 m dans-oeuvre, était peut-être constituée d'un vaisseau central entre deux collatéraux ; ses élévations sont rythmées par des contreforts peu épais auxquels répondent des pilastres intérieurs. L'église est construite en moellons de calcaire soigneusement équarris et disposés en assises régulières ; les arcs sont réalisés en plaquettes ou en moellons étroits, en retrait des piédroits pour la porte du bras sud du transept.
Vestiges ; envahi par la végétation
2009/11/19 : inscrit MH
Les vestiges de l'abbaye comprenant les ruines de l'église et des bâtiments associés, situés sur le plateau de Gayfié (cad. AB 62) : inscription par arrêté du 19 novembre 2009.
À signaler ; site archéologique
Propriété privée
2006
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2011
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47