Abbaye
De bénédictins
Saint-Pierre
Abbaye Saint-Pierre (abbaye de bénédictins)
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Clairac
Tonneins
1821 H1 315, 345 ; 2000 AB 821, 823
En ville
Bâtiment conventuel ; logis abbatial ; cloître ; puits
Haut Moyen Age ; 12e siècle (?) ; 13e siècle ; 14e siècle (?) ; 15e siècle (?) ; 1er quart 17e siècle
Roussel Gérard (personnage célèbre)
Comme l'a écrit Pierre Dubourg-Noves, on est réduit aux légendes invérifiables sur l'origine de ce qui fut la plus puissante abbaye de l'Agenais : sa fondation daterait du milieu du 8e siècle, d'après un diplôme de Pépin le Bref dont l'authenticité est contestée. Même sa titulature (Saint-Pierre-et-Saint-Paul ou Saint-Pierre-ès-Liens ?) est incertaine. Quoi qu'il en soit, le catalogue des abbés ne débute qu'avec un dénommé Constance, en 1068. Outre l'église abbatiale, dans l'état actuel des bâtiments conventuels et sans étude plus poussée sur le bâti, le mur de l'aile sud côté cloître paraît le plus ancien, peut-être du 12e siècle, avec de multiples ravaudages. Les caves également médiévales, datent probablement du 13e siècle, et la tour sud-ouest du 14e ou du début du 15e siècle. Au 16e siècle, Clairac est un des foyers les plus précoces de la Réforme, notamment sous l'abbatiat de l'humaniste Gérard Roussel (1533-1552). Suite aux destructions du début des guerres de Religion, et après la donation de l'abbaye au chapitre Saint-Jean-de-Latran par Henri IV en 1604, l'abbé Paul Garganti est chargé du rétablissement des bâtiments et du temporel : de cette époque et de quelques restaurations successives datent les dispositions actuelles, telles qu'elles figurent dans un rapport des années 1780 et dans un état détaillé de 1799, avant la vente comme bien national. Réquisitionnés pour héberger une école navale de guerre en 1940, les locaux sont ensuite affectés à un établissement scolaire jusqu'en 1981. L'abbaye restaurée abrite aujourd'hui un musée privé, consacré à l'évocation de la vie monastique par des automates.
Calcaire ; pierre de taille ; brique ; brique et pierre ; moyen appareil ; enduit partiel
Tuile creuse
Sous-sol ; 1 étage carré
Voûte en berceau plein-cintre ; coupole ; en brique
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; toit conique
L'abbaye est établie sur le rebord de l'escarpement calcaire dominant le cours du Lot. Les bâtiments conventuels, adossés au sud de l'ancienne église abbatiale, comportent 2 ailes en retours d'équerre enserrant le cloître ; une tour circulaire abritant le logis abbatial est construite sur l'angle. L'aile ouest d'1 étage est édifiée sur des caves en sous-sol, dont les voûtes de brique, en berceau plein-cintre ou légèrement brisé, sont renforcées de doubleaux en pierre de taille. Les murs sont en brique, et les encadrements en pierre de taille de calcaire blanc ; une corniche à denticules couronne les façades principales. Une galerie en appentis ouvre par 4 arcades en arc déprimé sur une terrasse. La tour hors-oeuvre est entièrement bâtie en pierre de taille de calcaire gris. Le premier niveau aveugle, couvert d'une coupole, servait probablement de silo, alors que le second niveau communiquant avec les caves a été utilisé comme cachot. L'aile sud, appelée logement des prêtres, repose sur un mur de soutènement en pierre et brique ; le mur nord, est en pierre de taille et brique mêlées. Le cloître est composé de 8 arcades en brique en arc plein-cintre. Les toitures à longs pans ou conique sur la tour, sont couvertes de tuiles creuses.
Restauré
1996/04/25 : inscrit MH
À signaler
Propriété privée
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2001
Beschi Alain
Dossier avec sous-dossier
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