Château
Château
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Montayral
Tournon-d'Agenais
Perricard
1831 E2 1577 à 1580 ; 2003 BW 5, 19
Isolé
Chapelle ; puits
15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle ; 3e quart 16e siècle
1er quart 17e siècle
1565 ; 1861
Porte la date
Raffin Antoine de (commanditaire)
Pierre de Raffin, issu d'une famille originaire du Rouergue alliée à l'aristocratie locale, est le premier seigneur de Perricard connu, au début du 15e siècle. Dans l'Agenais en reconstruction, les Raffin, également établis à Puycalvary et Hauterive, deviennent une des familles les plus influentes. De la maison forte originelle subsiste une tour carrée, percée d'une archère et d'une fenêtre à remplage flamboyant (comparable à celle de la chapelle du château Lamothe à Tournon). L'ancien repaire est agrandi durant la 1ère moitié du 16e siècle, peut-être pour Armand de Perricard et Jeanne de Latour, selon Gilles Séraphin, d'après l'ornementation Renaissance caractéristique d'ateliers cadurciens. Leur petit-fils Antoine achève en 1565 cette vaste campagne de travaux, comme paraît l'attester une inscription relevée par G. Tholin et Ph. Lauzun, disparue depuis ; la maîtresse-tour qui présente des analogies avec le décor du château de Fumel (bandeau à bossage vermiculé) , est notamment imputable à ce chantier. Une inscription témoigne du réaménagement de la chapelle pour Anne de Besoles, veuve de Philippe de Raffin, au début du 17e siècle ; en 1667 l'évêque Claude Joly décrit l'oratoire voûté et carrelé, avec des galeries au-dessus et sur le côté. Le château passe ensuite entre les mains d'une dizaine de familles jusqu'au début du 19e siècle, sans subir toutefois de modifications importantes. Avec l'acquisition du domaine en 1837 par François Laffargue, le château à la tête d'une exploitation agricole est désormais divisée entre 2 propriétaires : l'aménagement de l'escalier extérieur date sans doute de cette époque, alors que l'aile est, agrandie, est convertie en grange-étable en 1861. L'aile ouest, en partie ruinée, est dotée d'une nouvelle façade durant la 2e moitié du 19e siècle.
Calcaire ; moellon ; pierre de taille
Tuile creuse ; tuile mécanique
Sous-sol ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte d'ogives ; voûte d'arêtes
Toit à longs pans ; pignon couvert ; toit conique ; appentis
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur ; escalier droit, en maçonnerie
Le château comporte 4 ailes flanquées de tours d'angle circulaires, à l'exception de la tour sud-est. L'aile sud, la mieux préservée, est percée d'un portail décentré donnant accès à un passage voûté d'ogives, débouchant sur la cour intérieure bordée d'arcades et équipée d'un puits. La cuisine au rez-de-chaussée est voûtée d'arêtes. A l'angle sud-ouest, la maîtresse-tour de 5 niveaux est voûtée en berceau au rez-de-chaussée et d'ogives à l'étage. L'aile ouest comporte un escalier en vis dans-oeuvre, donnant accès à l'étage noble. Le rez-de-chaussée de la tour sud-est est occupé par la chapelle voûté en berceau brisé. La salle du rez-de-chaussée de l'aile est (ancienne chapelle ?) ouvrant sur la cour par des arcades murées, était voûtée de 3 travées d'ogives sur culots sculptés. Une cave voûtée en berceau court sous la totalité de l'aile nord, ruinée. A l'intérieur, des cheminées monumentales font écho à l'ornementation extérieure. Les toitures de tuiles creuses ou mécaniques sont à longs pans sur les ailes, coniques sur les tours circulaires et en appentis sur la tour carrée.
Sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; peinture
Armoiries ; ornement à forme végétale, rose, fleur de lys ; canon ; Christ, Le Tétramorphe
Les armoiries des Raffin : d'azur à la fasce d'argent accompagnées en chef de trois étoiles d'or, ornent tympans de porte, culots et linteaux de cheminées ; sur un blason elles sont associées en écartelé avec celles des Lagoutte, seigneurs de Perricard au 18e siècle : de gueules à trois tours d'argent, celle du centre dominant les deux autres. Sur une cheminée, les armoiries sont surmontées d'un casque à lambrequin. Le décor sculpté, caractéristique du vocabulaire ornemental quercynois, comporte roses, boules, bâtons écotés et fleurs de lys. Une scène de combat avec un canon en relief figure aussi sur une cheminée. Un Christ entouré du Tétramorphe est peint sur la voûte de la chapelle. Des plafonds peints à la française ornés de motifs végétaux et géométriques subsistent dans une des chambres.
Mauvais état
1927/02/22 : inscrit MH
IM47003389 ; IM47003387 ; IM47003388
À signaler
Propriété d'une personne privée
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2001
Beschi Alain
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37