Château
Château
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Saint-Vite
Tournon-d'Agenais
Château de Lapoujade (le)
1831 H1 9, 10 ; 2001 AB 20, 21
Isolé
Grange ; étable
Limite 13e siècle 14e siècle ; 16e siècle
3e quart 14e siècle
1372
Daté par source
Comme nombre de sites castraux des bords du Lot entre Penne et Fumel, le château de Lapoujade trouve son origine dans l'implantation d'une tour chevaleresque à proximité d'un barrage établi sur la rivière à la fin du 13e siècle. D'abord simplement destinées au contrôle du trafic et à la perception des droits afférents accaparés par les seigneurs riverains, ces tours endossent une valeur stratégique dans le contexte de la guerre de Cent Ans : ainsi, sur ordre du duc d'Anjou pour le parti français en 1372, Raymond de la Pugeade met sa résidence en état de défense. L'examen du bâti montre que d'ors et déjà, la tour s'inscrit dans une enceinte rectangulaire en brique, autrefois isolée par un fossé sur 3 côtés, l'élévation côté Lot étant naturellement défendue par un talus. L'entrée était précédée d'un pont-levis, comme l'indique une saignée dans la maçonnerie au-dessus du portail. A l'intérieur, un premier corps de logis semble adossé à l'est. Des remaniements importants sont opérés durant la 2e moitié du 15e siècle, avec notamment la construction d'un escalier en vis dans la cour. L'austère maison forte détenue par la famille des Lagoutte, est agrandie durant la 1ère moitié du 16e siècle et étoffée d'une galerie renaissance sur cour, probablement pour Jean de Lagoutte, secrétaire du Roi, ou son fils Antoine, poète, conseiller et secrétaire de la Reine Margot. Au 19e siècle, le 2e étage est tronqué, les percements sont modifiés et une grange-étable attenante est construite sur l'arrière. Le château, aujourd'hui divisé en 2 propriétés, est en partie restauré.
Calcaire ; pierre de taille ; moyen appareil ; brique
Tuile creuse
2 étages carrés
Voûte en berceau brisé
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
La tour est bâtie en pierre de taille de calcaire jaune de moyen appareil et en brique pour les parties hautes. Son rez-de-chaussée voûtée en berceau brisé donne accès à un ensemble de corps de logis, organisé autour d'une étroite cour rectangulaire. Dans un angle de la cour, un large escalier en vis dessert les étages, contre lequel a été adjoint une galerie à colonnade sur arcades. Les anciens percements ne sont plus visibles que dans le corps de logis est, notamment des croisées à meneaux tronquées au niveau de l'actuel surcroît ; d'autres croisées donnant autrefois sur la cour ont été murées. 2 cheminées à moulures prismatiques (re-sculptées) sont conservées au 1er étage, ainsi que les jambages droits de 2 autres cheminées, dans l'actuel niveau de comble.
Sculpture
Putto ; animal, ordre corinthien ; armoiries
Un putto est sculpté sur un cul-de-lampe de l'escalier en vis. La galerie est ornée sur son garde-corps d'animaux, et les colonnes sont coiffées de chapiteaux corinthiens. Un écu portant vraisemblablement les armoiries de la famille de Lagoutte, orne la cheminée d'une des principales pièces de l'étage.
Restauré ; mauvais état
2007/06/19 : inscrit MH
À signaler
Propriété d'une personne privée
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2001
Beschi Alain
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37