Maison forte ; maison
De maître
Tour d'Escoute
Maison forte dite la Tour d'Escoute, maison de maître
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Penne-d'Agenais
Penne-d'Agenais
Escoute
1830 Z 226, 227 ; 2003 YE 22
Isolé
Dépendance
2e moitié 15e siècle ; 17e siècle (?) ; 4e quart 18e siècle
1776
Porte la date
Selon l'historienne Lucile Bourrachot, le barrage ou "payssière" de Lestaque sur le Lot, reconstruit en 1308 et mentionné en 1311, est connu au 15e siècle sous le nom d'Escoute, en possession des familles de Lustrac et de Laduguie. Comme pour d'autres sites de barrage, une tour seigneuriale fut édifiée à proximité pour en assurer le contrôle ; la tour actuelle d'Escoute, datable de la 2e moitié du 15e siècle, fut peut être construite pour Jean de Laduguie, qualifié de "sieur de la Tour de Lestanch" en 1482. Sous l'Ancien Régime, la seigneurie d'Escoute est détenue par la famille Labrunie, pour qui, vraisemblablement, la tour est flanquée d'un corps de logis au 17e siècle. Si la tour est percée d'une porte au rez-de-chaussée en 1776, d'après la date gravée sur son agrafe, des traces de reprises dans la maçonnerie et des matériaux différents témoignent d'un agrandissement du logis et de la construction d'une aile en retours d'équerre, peut être pour Pierre de Montalembert qui hérite de la maison noble, semble-t-il après 1777. Le procès-verbal de saisi révolutionnaire de ses biens présente une "maison de quatre chambres en haut, deux antichambres et corridor, cuisine en bas, cave, chay et écurie, [...] jardin, charmille et ormière". Le plan cadastral de 1830 montre en tout cas des dispositions semblables au plan actuel, à l'exception d'un élément en saillie sur l'élévation ouest, tronqué depuis. Le domaine est alors détenu par les frères Bonnefoux de Penne, qui modernisent probablement les percements.
Tuf ; pierre de taille ; calcaire ; moellon ; brique ; appareil mixte
Tuile creuse ; tuile plate
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; comble à surcroît
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon
Escalier de distribution extérieur ; escalier droit ; en maçonnerie
La demeure est implantée sur le rebord d'une terrasse intermédiaire dominant le lit majeur du Lot, dont elle est séparée d'environ 400 mètres. La tour quadrangulaire hors-oeuvre occupe l'angle nord-ouest de l'ensemble. Elle est bâtie en moellon de tuf équarri et sa toiture en pavillon est en tuile plate. Une porte à l'étage donnait à l'origine accès à la salle noble, équipée d'une cheminée, et défendue par quelques canonnières. Le niveau supérieur est couronné de mâchicoulis. La tour est raccordée au logis par un simple mur faisant courtine au nord. La partie ancienne du logis est en moellon de tuf ; elle est prolongée par un corps en moellon calcaire desservi extérieurement par un escalier droit, appuyé contre l'aile sud en retours d'équerre. L'extrémité de cette aile est affectée à des dépendances.
Restauré
1964/01/10 : inscrit MH
Façades et toitures : inscription par arrêté du 10 janvier 1964.
À signaler
Propriété d'une personne privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2003
Beschi Alain
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37