Château fort
Château de Saint-Alban
Occitanie ; 48 ; Saint-Alban-sur-Limagnole ; rue de l'Hôpital
Saint-Alban-sur-Limagnole
Hôpital (rue de l')
1991 AC 347
En village
Cour
Hôpital psychiatrique
IA48001055
12e siècle ; 17e siècle ; 19e siècle
Daté par source
Le château de Saint-Alban faisait partie de la baronnie d'Apcher. En 1188 il est mentionné pour la première fois dans un hommage de Guérin d'Apcher à l'évêque de Mende Guillaume IV de Peyre. Par le jeu des alliances et des héritages, il passe au XIVe siècle à la famille de Calvisson. En l'absence d 'étude archéologique il est difficile de faire l'histoire de la construction de l'édifice. Un premier château a sans doute été élevé au 11e ou au 12e siècle pour les barons d'Apcher. Le massif de forme arrondie situé dans l'angle nord-est pourrait être le reste d'un donjon. Le château aurait sans doute été agrandi ou en partiellement reconstruit au XIVe siècle. Au XVIIe siècle, la forteresse médiévale est transformée en une demeure au goût du jour. Le corps de bâtiment sud est aménagé : création d'une façade au sud avec une porte d'entrée monumentale donnant sur un porche voûté, aménagement du corps de bâtiment Est avec son escalier et surtout, la construction des trois galeries superposées au fond de la cour. Le tout fait dans un bel appareil de grès rose, "bigarré" provenant d'une carrière proche de Saint-Alban (pierre de Rouget). Ces aménagements ont peut-être été réalisés pour Aymar de Calvisson qui meurt vers 1626 en laissant une succession compliquée et des dettes importantes. La qualité du décor et des aménagements sont le fait d'un architecte de qualité dont l'identité reste à découvrir. La seigneurie de Saint-Alban ainsi que tous les biens qui en dépendent sont vendus en 1652 à la suite de nombreuses actions en justices devant le Parlement de Toulouse, à Charles de Molette, marquis de Morangiès. Le château restera propriété de cette famille jusqu'au début du XIXe siècle. Il est alors vendu une première fois à Sylvain Boissier en 1621 puis en 1824 au département de la Lozère pour y installer l'asile d'aliénés fondé par Hilarion Tissot (cf dossier de l'hôpital psychiatrique). La construction des ailes attenantes au château est sans doute postérieure. En 1971, à la suite d'un incendie qui ravage les combles, les malades sont évacués du château. Classé Monument Historique depuis 1942, d'importants travaux ont été engagés après l'incendie : réfection des combles et des toitures, dégagement de l'élévation nord, démolition d'une chapelle construite au 19e siècle sur le flanc sud, et surtout restauration des élévations du 17e siècle et du décor architectural
Grès ; pierre de taille ; enduit
Tuile creuse
Plan rectangulaire régulier
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte en berceau
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours sans jour
Le château est situé sur une terrasse qui domine la vallée de la Limagnole vers l'ouest. Il était sans doute entouré d'une enceinte dont les soubassements forment l'assise de la terrasse où se trouve le vestige d'une entrée murée. Le château est constitué de quatre corps de bâtiments cantonnés de tours rondes entourant une cour de forme oblongue. Dans le corps de bâtiment sud se trouve le passage d'entrée voûté en berceau surbaissé ; la façade sud à deux travées présente une porte monumentale à deux frontons imbriqués ; à l'étage deux fenêtres surmontées de linteau appareillés à bossages et de frontons triangulaires. Sur la cour, l'élévation Est et celle du corps de passage sont ajourées de fenêtres à croisées à encadrement de pilastres soutenant des entablements ; la porte d'entrée de la cage d'escalier est aussi ornée de pilastres, et couronnée d'un fronton brisée à enroulements. La partie la plus remarquable de cette cour est la façade nord sur laquelle ont été plaquées trois galeries superposées, ouvertes sur la cour et qui relient les parties est et ouest de l'édifice. Le grès rose et jaune (à l'origine pierre de Rouget) à été utilisé pour construire les encadrements de la grande porte, de la porte de la cage d'escalier des fenêtres à décor maniériste et les galeries. A l'intérieur, malgré les transformations importantes du XIXe siècle, on trouve encore de nombreux vestiges de décor : cheminée monumentale en pierre de Rouget, vestiges de peinture médiévale au premier étage. Un ensemble de lambris peints qui constituait le plafond d'une salle du rez-de-chaussée a été déposé et conservé dans une annexe du château
Restauré
1942/07/11 : classé MH
À signaler
Propriété du département
2000
(c) Inventaire général Région Occitanie
2001
Béa Adeline ; Bunoz Céline ; Grandjouan Marie-Sylvie
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47