Hôtel
Hôtels en série (série de 5)
Hôtel de Flore
Hôtel de Flore, à 5 unités d'habitation
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 14 à 22 rue Chevreul ; 15 rue des Cordeliers ; 80, 80 bis rue du Mail
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Chevreul (rue) 14 à 22 ; Cordeliers (rue des) 15 ; Mail (rue du) 80, 80 bis
1840 H2 688 à 700 ; 1980 BV 80 à 84, 228 ; 1999 BV 80 à 84, 228
En ville
Cour ; communs ; remise ; écurie
1er quart 19e siècle
2e moitié 19e siècle
1820 ; 1896
Porte la date ; daté par source
Attribution par source
Viaud de Belair (commanditaire) ; Rogeron Philippe-René (commanditaire) ; Bazille Julien-François (commanditaire)
Cet édifice à cinq unités d'habitations fut construit dans les premières années de la Restauration pour M. Viaud de Belair, ancien magistrat à la cour royale de Paris, mais qui s'en désaisit dès 1819 alors que l'édifice n'est pas achevé. Les nouveaux propriétaires sont deux négociants, Philippe-René Rogeron et Julien-François Bazille. L'architecte en est Joseph Desnoyers qui en occupera la partie centrale au n° 18 (datation et attribution par source, date portée 1820 sur le fronton de l'avant-corps central). L'appellation d'hôtel de Flore qui apparaît en 1840 est celle de la rue d'accès nouvellement percée, l'actuelle rue Chevreul. L'organisation concertée des entrées et des communs a souffert des modifications de la 2e moitié du 19e siècle : les portails sur rue donnant initialement sur des jardins antérieurs sont reconstruits à l'exception des n° 18 et 20. Il en est de même pour les dépendances antérieures, d'origine seulement au n° 20. Sur les cours postérieures subsiste d'origine l'écurie-remise du n° 16. Les communs du n° 18, du 4e quart du 19e siècle, ont récemment disparu. Dans le logis du n° 20, l'escalier est reconstruit en pierre dans le 4e quart du 19e siècle. Le logis du n° 16 conserve des verrières signées et datées J. Clamens, 1896. Une restauration partielle de la façade, vers 1975, a fait disparaître les chapiteaux de la partie droite au n° 14. Le logis du n° 22 est occupé par une école maternelle.
Tuffeau ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; appareil mixte ; bossage
Ardoise
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; appentis ; pignon couvert ; noue ; terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
Ensemble monumental de cinq hôtels associés dans un même corps de bâtiment de plan allongé, entre cour et jardin ; l'élévation antérieure est ordonnancée et scandée de pilastres colossaux : seul couronné d'un vaste fronton triangulaire sculpté, le logis central forme l'axe de symétrie. Chaque hôtel comprend cinq travées, avec chaque fois un axe de symétrie propre, par le renforcement de la travée centrale (porte d'entrée, fronton ou corniche de la porte ou de la fenêtre du premier étage). Le terrain étant en pente, la partie droite est à deux étages carrés quand la partie gauche est à un seul étage, et les rez-de-chaussée sont plus ou moins surélevés avec escalier extérieur à l'exception de la partie centrale ; un étage de soubassement sur la face postérieure compense également l'autre pente dans le sens cour-jardin. Le gros-uvre est en schiste, avec parement de tuffeau pour les élévations antérieure et latérales. Les couvertures à faibles pentes sont à longs pans et croupes latérales, mais l'hôtel central présente aussi des toits à longs pans dans l'autre sens reliés par des noues, le grand fronton faisant pignon. Tous les escaliers sont de même type, derrière le vestibule et s'éclairant sur l'élévation postérieure, à jour suspendu, en bois et rampe de fonte. Des bâtiments de service occupent les cours antérieures et/ou postérieures.
Sculpture ; vitrail
Ordre dorique, pilastre, cartouche, feuillage, laurier ; ordre colossal, ordre ionique, fronton, feuillage, chêne ; cuir découpé, fruit, corne d'abondance
Monumental, le portail d'entrée de la cour d'entrée centrale présente deux pilastres cannelés et rudentés ; une grande table au-dessus de l'arc porte un cartouche cantonné de feuillages de laurier. Un ordre colossal ionique scande la grande façade antérieure, un pilastre faisant le lien entre chaque hôtel ; ceux encadrant l'hôtel central sont cannelés, les autres sont nus. Le grand fronton central est orné de part et d'autre d'un oculus de deux branches de chêne. Une verrière représentant un cuir découpé enserré de feuillage et de cornes d'abondance orne l'imposte de la porte du n° 16.
Hôtel à cour antérieure (type A).
Restauré
1977/12/21 : inscrit MH partiellement ; 1978/07/27 : inscrit MH partiellement
Façade principale sur la cour d'entrée, façade en retour sur la rue du Mail, façades du pavillon de la porterie avec les toitures correspondantes (n° 14, cad. 1980 BV 84) , façade et toiture sur la cour d'entrée (n° 16, cad. 1980 BV 83) , façade et toiture sur la cour d'entrée, portail (n° 18, cad. 1980 BV 82) : inscription par arrêté du 21 décembre 1977 ; façade et toiture sur la cour d'entrée (n° 20, cad. 1980 BV 81) , façade sur cour et façade en retour avec les toitures correspondantes (n° 22, cad. 1980 BV 228) : inscription par arrêté du 27 juillet 1978.
À signaler
Élévation
Exemple unique à Angers d'un ensemble concerté d'hôtels particuliers d'une telle ampleur, les cinq logis déployant une élévation ordonnancée de quelque 80 mètres. Seule la courte période qui a suivi les ventes révolutionnaires de biens nationaux et la destruction des remparts au début du 19e siècle a permis, en centre-ville, la réalisation de quelques opérations immobilières à une échelle urbanistique. D'où la valeur de cet ensemble et son inscription au titre des Monuments historiques.
Propriété privée,propriété publique
1982
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70