Hôtel
Hôtel de Maquillé
Hôtel de Maquillé
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 18 rue du Cornet ; 10 bis rue du Canal
Angers intra-muros
Angers Centre
Centre-ville (quartier)
Cornet (rue du) 18 ; Canal (rue du) 10 bis
1840 H1 99 ; 1980 BR 327, 334 à 336 ; 1999 BR 334 à 336, 564
En ville
Cour ; communs ; puits
4e quart 18e siècle
2e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
Daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par travaux historiques
Séraphin de Maquillé Antoine (commanditaire) ; Fortin Georges (commanditaire)
Cet édifice remplace l'hôtel du prévôt de Craon, dit ensuite hôtel des Esmereaux au 18e siècle. Il est reconstruit à partir de 1788 pour Antoine Séraphin de Maquillé (d'après source) , par l'architecte angevin Michel Bardoul de la Bigottière (d'après travaux historiques). Les éléments les plus remarquables sont l'élévation antérieure rythmée d'un ordre colossal et les pièces principales du premier étage, ornées d'un décor stuqué, peint en faux marbre dans la salle à manger et dans la chambre de madame de Maquillé : cette chambre présente des trumeaux figurés (décor étudié). L'escalier ainsi que plusieurs cheminées, dans les pièces de service au rez-de-chaussée et dans les chambres du second étage, sont d'origine. Située en hors-oeuvre, la garde-robe de madame de Maquillé est un peu plus tardive, probablement contemporaine de l'extension des communs sur la cour postérieure. Dans le 2e quart du 19e siècle, la couverture en terrasse du logis, revêtue de cuivre, et le belvédère de l'escalier sont remplacés par un toit en pavillon et une verrière zénithale. En 1840 déjà, la cour postérieure est envahie de constructions adventices (d'après cadastre) et la garde-robe est entièrement réaménagée en 1927 par l'architecte Henri Jamard pour le banquier Georges Fortin (d'après source). Dans le courant des années 1970, l'antichambre du 1er étage perd son décor et les communs sont en partie détruits. Une restauration intérieure du 1er étage est effectuée en 1977-1978, puis celle des extérieurs intervient en 1999-2001, suivie par une nouvelle campagne de travaux intérieurs en 2004-2005 (rez-de-chaussée, escalier, 2e étage). Une nouvelle restauration extérieure et intérieure est effectuée entre 1999 et 2005.
Schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil
Métal en couverture ; verre en couverture ; ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés
Élévation ordonnancée
Terrasse ; toit en pavillon ; verrière ; toit à longs pans ; appentis ; croupe ; noue
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente, suspendu
Hôtel entre cours antérieure et postérieure, à un corps de bâtiment de plan massé. L'édifice est en schiste enduit, hormis l'élévation postérieure, parementée en tuffeau, et un petit corps de cabinets accolé à cette dernière, entièrement en tuffeau. Les communs sur la cour postérieure sont ou étaient également en tuffeau. Les élévations présentent deux étages carrés d'habitation sur un rez-de-chaussée de services, celle antérieure étant scandée de pilastres colossaux. La couverture était initialement en terrasse, remplacée par une couverture à faibles pentes en pavillon. L'escalier est au choeur de la demeure, précédé d'un vestibule accessible depuis un passage couvert central (celui-ci traverse l'hôtel de part en part, faisant communiquer les deux cours) ; il est à jour suspendu, à limon bois et rampe de fer forgé.
Sculpture ; décor stuqué ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy) ; peinture ; ferronnerie
Ordre colossal, ordre ionique, pilastre ; ordre dorique, draperie, guirlande, tête, bélier ; acanthe, rosace, palmette, ove ; ruban ; ordre ionique, billette, rai de coeur, feuillage ; ornement à forme géométrique
La façade sur la cour d'entrée développe un ordre colossal ionique. Les murs de la salle à manger présentent un riche décor stuqué en faux marbre avec pilastres doriques, guirlandes, draperies et têtes de bélier. Les dessus-de-portes et la corniche du salon sont ornés d'acanthes, de rosaces, de palmettes et de frises d'oves. Les murs de l'antichambre du salon sont parés d'une frise de guirlandes avec rubans et rosaces, et une frise d'oves court sur la corniche du plafond. Des pilastres cannelés ioniques ainsi que des frises d'oves, de billettes et de rais de cur, avec feuillages, ornent les murs et le plafond de la chambre de Madame de Maquillé. La rampe en ferronnerie de l'escalier est constituée de sobres motifs géométriques.
Hôtel à cour antérieure (type A).
1984/11/09 : inscrit MH partiellement
Façades et toitures ; portail sur la rue du Cornet ; escalier avec sa rampe en fer forgé ; les pièces suivantes avec leur décor : l'ancienne salle à manger avec son poële en faïence, l'ancienne chambre de Madame de Maquillé (cad. 1980 BR 336) : inscription par arrêté du 9 novembre 1984.
À signaler
Élévation ; pièce
Cet hôtel de pur style Louis XVI, à l'élévation antérieure à ordre colossal, est particulièrement précieux car il appartient à un petit corpus d'hôtels néoclassiques conçus par un même architecte, Michel Bardoul de la Bigottière, le seul maître d'oeuvre de renom localement pour l'architecture classique. Cet édifice est à signaler aussi pour son caractère novateur, car il annonce l'hôtel bourgeois du 19e siècle par le système distributif (séquence passage couvert-escalier en coeur) et le plan massé avec la distribution double en profondeur. A signaler de beaux éléments intérieurs, notamment une élégante salle à manger en faux marbre et décor stuqué.
Propriété publique
1976
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70