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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Charnières, puis Louet

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Hôtel de Charnières ; Hôtel Louet

Titre courant

Hôtel de Charnières, puis Louet

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 31 à 35 place Louis-Imbach

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Louis-Imbach (place) 31 à 35

Références cadastrales

1840 H 212, 245 à 247 ; 1980 BR 140 à 142 ; 1999 BR 140 à 142

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; jardin ; remise ; puits

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 16e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Limite 16e siècle 17e siècle ; 17e siècle ; 2e quart 17e siècle (détruit) ; 4e quart 18e siècle (détruit) ; 1er quart 19e siècle (détruit)

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1558 ; 1644 ; 1818

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Charnières René de (commanditaire) ; Louet René (commanditaire) ; Louet Charles (commanditaire) ; Louet Mélanie (commanditaire)

Description historique

L'hôtel est construit vers 1558 par les architectes Jean Delespine et Jean Guillot pour l'avocat René de Charnières, seigneur des Hameaux. L'escalier en pierre, rampe-sur-rampe, est d'origine. De la fin du 16e siècle, voire des toutes premières années du 17e siècle, peuvent être datées des peintures murales dans la salle du rez-de-chaussée et des plafonds peints dans cette même salle et dans la chambre droite du premier étage (peintures étudiées). Le commanditaire en est René Louet, lieutenant particulier au présidial, maître des requêtes du duc d'Anjou, qui acquiert en 1587 la demeure par mariage avec Lucrèce Thévin, petite fille de René de Charnières. Cette famille, qui compte parmi les plus importantes de la ville, gardera l'hôtel jusqu'à la Révolution. Charles Louet, fils de René, lui aussi lieutenant particulier, maire à deux reprises, conseiller d'Etat, fait aussi entreprendre des travaux : il fait agrandir la cour antérieure, construire en 1644 une remise à carrosse et écurie contre le pavillon droit. Ses armes et celles de sa femme Anne Joubert, entre deux sphinges, sont peintes sur l'intrados d'une fenêtre de la grande salle (peinture étudiée). Des aménagements interviennent encore dans la 2e moitié du 17e siècle avec leur fils Guillaume Louet, écuyer, sieur de la Motte d'Orvault : dans la grande salle, une nouvelle décoration murale est réalisée dont subsiste un portait en médaillon d'époque Louis XIV (peinture étudiée). Un procès-verbal rédigé en 1678 par l'architecte René Farion signale côté jardin la construction récente d'une galerie d'une douzaine de mètres et la réédification de deux pavillons (parties disparues). Des réaménagements importants sont effectués dans les années 1770-1780 pour Mélanie-Françoise Louet, dame Du Pineau, portant sur les ouvertures, la distribution intérieure et les cheminées ; l'intervention la plus notable concerne le salon recomposé dans une partie de la grande salle d'origine : il est alors orné de riches lambris de hauteur réalisés vers 1775 par le sculpteur Le Romain (sculpture étudiée) - ils seront vendus en 1900. Le balcon de la façade principale et la grille du portail sont du 18e siècle, mais rapportés ultérieurement. Suite à la démolition de l'enceinte urbaine dans le 1er quart du 19e siècle, le jardin est prolongé jusqu'au boulevard de ceinture du centre-ville : l'hôtel présente dès lors un second accès de ce côté, ponctué par deux pavillons construits en 1818. La remise à carrosse de 1644 est emportée probablement par le percement de la rue Botanique vers 1835. Puis dans la 2e moitié du 19e siècle et le début du 20e siècle, les communs restants sont détruits, la cour et le jardin sont réduits en profondeur (deux hôtels sont construits vers 1880 en bordure du boulevard Carnot à l'emplacement des pavillons) , le logis altéré : de cette époque datent les constructions adventices sur la cour d'entrée et le jardin ainsi que la simplification des lucarnes et de la modénature des élévations antérieures. De même, au cours du 20e siècle, les différentes peintures de la grande salle subissent des destructions successives : il n'en reste plus aujourd'hui que quelques fragments.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan régulier en U ; jardin régulier

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît

Typologie du couvrement

Voûte en berceau segmentaire

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert ; toit en pavillon ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Hôtel à plan régulier en U entre cour et jardin, un grand corps de logis en fond de cour à toit à longs pans et pignons découverts, et deux autres corps d'habitation en retour coiffés de toits en pavillon. Les maçonneries sont en schiste enduit. Les élévations à travées sont à rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et comble à surcroît. L'escalier principal est dans-oeuvre, dans l'aile gauche à la jonction du corps principal, en pierre, rampe-sur-rampe. Sous-sol du corps principal couvert d'une voûte en berceau segmentaire, en moellon de schiste enduit. Description de la distribution : voir bibliographie, Les hôtels particuliers de la Seconde Renaissance publié dans Archives d'Anjou. Jardin à quatre parterres réguliers selon un plan sommaire de 1769 environ.

Technique du décor des immeubles par nature

Peinture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; ferronnerie

Indexation iconographique normalisée

Volute ; palmette

Description de l'iconographie

La grille du portail sur la place est à motif de volutes. Le balcon de la salle du premier étage sur la cour présente une grande palmette entre des volutes.

Commentaires d'usage régional

Hôtel à cour antérieure (type A).

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

2001/10/12 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Hôtel en totalité : cadastre BR 140 (31, place Louis-Imbach) , 141 (33, place Louis-Imbach) , 142 (35, place Louis-Imbach) : inscription par arrêté du 12 octobre 2001.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation ; escalier ; pièce ; lambris

Observations concernant la protection de l'édifice

Un des hôtels majeurs de la Seconde Renaissance à Angers, le plus abouti par son plan régulier en U, entre cour et jardin, sur une parcelle elle aussi régulière ; la silhouette d'ensemble avec ses deux pavillons en quasi symétrie, abritant les deux escaliers, principal et secondaire, témoignent d'une conception déjà très classique. L'hôtel de Charnières est d'autant plus précieux qu'il est documenté par un marché de construction, permettant une bonne compréhension de l'édifice. Outre sa date relativement précoce (1558) , ce marché a révélé le nom de Jean Delespine, principal architecte de la Renaissance à Angers, dont cet hôtel constitue l'oeuvre maîtresse dans le domaine de l'habitat urbain.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1975

Date de rédaction de la notice

1991

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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