Atelier des statuaires Henri Bouriché et Pierre Rouillard

Dénomination de l'édifice

Atelier

Appellation d'usage

De statuaire

Titre courant

Atelier des statuaires Henri Bouriché et Pierre Rouillard

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 40 rue de Bel-Air

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers extra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Lafayette-Eblé (quartier)

Adresse de l'édifice

Bel-Air (rue de) 40

Références cadastrales

1980 CY 289, 290, 714, 715 ; 1999 CY 290, 715

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; salle d'exposition ; atelier de fabrication ; bureau d'entreprise

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1873 ; 1884

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Bouriché Henri (commanditaire) ; Rouillard Pierre (commanditaire)

Description historique

Ateliers avec logis patronal (étudié) , construits en 1873-1875, sur un terrain de 2500 m2, pour le sculpteur et statuaire Henri Bouriché (1826-1906) , élève de l'abbé Choyer. Il semblerait que le sculpteur ait établi le plan d'ensemble, sans recours à un architecte attitré. Il fait édifier une grande galerie d'exposition un peu plus tard, en 1884. Elève de Bouriché, Pierre Rouillard assure la succession en 1891. L'établissement connaît son apogée entre 1920 et la Seconde Guerre mondiale avec une cinquantaine d'ouvriers en 1935, sous la direction commerciale de Pierre Rouillard fils (1896-1990) qui avait succédé à son père en 1919. La Maison Rouillard est alors la seconde de France en importance après celle de La Statue Religieuse à Paris. Après 1945, la diminution progressive de la production oblige à une fermeture définitive, en 1962. Les ateliers (avec tout leur contenu, moules et modèles originaux) sont détruits peu après, lors de la vente en 1970 de la moitié sud du terrain pour la construction de deux immeubles de logements et de garages. La maison et la galerie d'exposition restent en possession des descendants jusqu'en mars 2002, date de leur vente à Bernard Riovallan pour une reconversion en logements locatifs, avec maintien partiel de l'apparence extérieure des bâtiments.

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan régulier en L

Description de l'élévation intérieure

2 vaisseaux ; sous-sol ; en rez-de-chaussée ; étage de comble

Typologie du couvrement

Lambris de couvrement

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée sans travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans brisés ; toit en pavillon ; toit conique ; toit à longs pans ; verrière ; pignon découvert ; croupe

Commentaire descriptif de l'édifice

La galerie d'exposition longue de 35 m, à deux ailes en équerre, et la maison d'habitation dessinent un plan en U autour de la cour d'entrée, orientée rue de Bel-Air. La cour des ateliers de fabrication, dite le Chantier, était accessible par la rue Jean-Bodin. La galerie d'exposition, en rez-de-chaussée, présente une maçonnerie de schiste enduit, deux vaisseaux sur cave (non vu) couverts d'un lambris en bois sur structure métallique. Un vaste éclairage est assuré par de hautes et larges fenêtres surmontées de verrières. Les toitures à longs pans et croupes brisés sont ponctuées à la jonction des ailes par une tourelle à toit conique. L'entrée dans cette galerie dessine un axe de symétrie : située face au portail sur rue, elle est soulignée par une porte monumentale encadrée par deux statues sous-dais de saint Donatien et saint Rogatien, et que surmontent des baies géminées et une lucarne centrale.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; fonderie

Indexation iconographique normalisée

Saint, colonne, ornement à forme végétale ; fronton ; pinacle ; pinacle, lance

Description de l'iconographie

Les statues sous-dais de saint Donatien et saint Rogatien encadrent l'entrée de l'atelier. Les baies sont ornées d'un colonne centrale à chapiteau végétal. La lucarne sur cour est à fronton et pinacles. La clôture sur rue est constituée d'un garde-corps en fonte à dessin de lancettes, entre des piliers de pierre en forme de pinacles à toit en bâtière.

État de conservation (normalisé)

Menacé

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Salle d'exposition ; élévation ; clôture ; portail

Observations concernant la protection de l'édifice

Exemple rare, et parmi les plus anciens sur cette commune, d'un programme architectural de cette envergure associant lieux de production et d'habitation, disposés de manière ingénieuse sur une parcelle traversante. La composition sur la rue de Bel-Air est intacte et offre des façades de style néo-médiéval, à références romanes et surtout gothiques, en adéquation avec la production artistique de l'établissement. La statuaire d'accompagnement, la stylistique du portail à piliers-pinacles et de la clôture en fonte, l'effet pittoresques de la tourelle d'angle, renforcent l'homogénéité d'ensemble. Cet édifice est également bien représentatif de la rue de Bel-Air, qui comprend plusieurs demeures de style néo-gothique, dont celle toute proche de l'architecte René Hodée au n°36.

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1999

Copyright de la notice

© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers

Date de rédaction de la notice

1999

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Accès Mémoire

VISMER-ANGERSFAUB-ARCHI-ARTISANAL ; VISMER-ANGERSFAUB-ARCHI-INDUSTRIEL