Maison
Maison des statuaires Henri Bouriché, puis Pierre Rouillard
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 40 rue de Bel-Air
Angers extra-muros
Angers Centre
Lafayette-Eblé (quartier)
Bel-Air (rue de) 40
1980 CY 290 ; 1999 CY 290
En ville
Cour
Atelier des statuaires Henri Bouriché et Pierre Rouillard
IA49006099
4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1873 ; 1911
Daté par source ; porte la date
Attribué par source ; signature
Bouriché Henri (commanditaire) ; Rouillard Pierre (commanditaire)
Maison construite en 1873 (date d'achèvement) pour le statuaire Henri Bouriché, à l'entrée de son établissement de sculpture. Il en fut probablement le concepteur. Son élève et successeur Pierre Rouillard la fait transformer pour son propre usage en 1911, sur les plans de l'architecte Ernest Bricard qui signe et date les extensions sur l'avant-corps du logis : la surface au sol est doublée et les façades entièrement recomposées. Occupé ensuite par Pierre Rouillard fils et ses enfants, ce logis est vendu avec le reste de la propriété (cour et galerie d'exposition) en mars 2002 à Bernard Rivoallan pour être reconverti en appartements.
Schiste ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte
Ardoise
Plan régulier en L
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage en surcroît ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; pignon découvert ; toit polygonal ; noue ; terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Située en évidence sur la cour d'entrée destinée aux visiteurs et clients, le logis patronal forme un répondant à la galerie d'exposition de l'établissement. La maison primitive présentait un plan en L, à un seul étage carré couvert d'un étage en surcroît, avec toit à longs pans et pignon découvert. L'aile nord en retour d'équerre sur la cour présentait un pignon orné d'une statue de la Vierge à l'enfant. Un porche fermé surmonté d'un balcon à garde-corps en balustres de pierre donnait accès au logis à l'angle rentrant des deux corps. La surface au rez-de-chaussée était limitée à l'actuel salon, bureau et cuisine. La maison agrandie par E. Bricard présente un plan complexe proche du rectangle : au rez-de-chaussée, le vestibule, la salle-à-manger, l'atelier, la cuisine et les annexes appartiennent à cette campagne de construction. Le logis a également été surélevé par un second étage carré pour accueillir des chambres et l'étage en surcroît a été remplacé par un étage de comble. Une statue de la Vierge à l'enfant, d'abord inscrite dans une niche en partie haute du pignon sur cour, a été réplacée sur l'oriel.
Sculpture ; céramique
Vierge ; ornement à forme architecturale ; masque ; ornement à forme animale ; ornement à forme végétale ; ornement à forme géométrique
Une statue de la Vierge occupe la face nord de l'oriel. Des motifs sculptés trilobés surmontent certaines des fenêtres. Le décor se concentre sur la porte et la travée de l'oriel : colonnes à chapiteaux feuillagés, masques masculin et féminin, animal fabuleux. Des motifs de quadrilobes et quatrefeuilles ornent le sol carrelé du vestibule.
État moyen
À signaler
Élévation
Parfaite illustration de maison de notable relevant d'un établissement artisanal. La statuaire qui participe au décor architectural (Vierge à l'enfant en position dominante sur l'espace public, précédant les statues de saints à l'entrée de l'atelier) signale la vocation de l'établissement. Le style néo-médiéval, mi-roman mi-gothique, du logis initial (et qui caractérise l'ensemble de l'édifice) a été repris sur les façades de 1911. Mais la composition dissymétrique avec avant-corps d'entrée latéralisé, couronné d'un oriel fortement silhouetté, renvoie aux conceptions plus contemporaines héritées de l'Art Nouveau. Un bel exemple de l'évolution du style néo-médiéval en l'espace d'une quarantaine d'années.
Propriété privée
2002
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
2002
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Sous-dossier