Cale
Cales de construction
De l'avant-port
Cales de construction de l'avant-port
Normandie ; Manche (50) ; Cherbourg-Octeville ; Cales couvertes (quai des)
Cherbourg-Octeville
Cherbourg
Cales couvertes (quai des)
1823 C2 ; 2008 BK non-cadastré ; domaine public
En ville
Arsenal
IA50001330
1er quart 19e siècle
1816
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source
Bonaparte Napoléon (commanditaire ; personnage célèbre)
L'aménagement, au sud de l'avant-port, de quatre nouvelles cales de construction, réparties de manière symétrique autour d'une forme de radoub, est décidée par l'Empereur Napoléon entre le 26 et le 30 mai 1811, lors de sa tournée d'inspection au port militaire. Achevées en 1816 et entièrement couvertes en 1823 par les soins de l'ingénieur Cachin, ces dernières, construites avec le schiste issu des déblais de l'avant-port, associé au granite, adoptent la forme d'un rectangle de 84 mètres de long sur 27 mètres de large, dont la charpente en bois, soutenue par une série de 8 piliers monumentaux reliées par des arcs en plein cintre, culmine à une hauteur de 26 mètres. Destinées à supplanter les anciennes cales des ateliers Chantereyne d'où étaient sortis les premiers navires fabriqués à Cherbourg, les nouvelles cales de l'avant-port constituent, au cours d'une bonne partie du XIXe siècle, le cadre privilégié de fabrication des plus grands vaisseaux à voile comme le Centaure, le Suffren, le Généreux et le Friedland avant que le relais ne soit pris par les cuirassés comme la Normandie. A partir de la fin du XIXe siècle, les établissements accueillent les ateliers spécialisés dans la fabrication des premiers submersibles tels le Morse et le Narval, ce qui amène les autorités du port à agrandir leur proportion ainsi qu'à édifier entre la cale 3 et 4 une halle pour le stockage du matériel. Incendiées par les Allemands en 1944, ces dernières font encore l'objet de profondes modifications après guerre excepté la cale n°1 à l'est qui ne sera pas reconstruite.
Brique ; pierre
Ardoise
Plan rectangulaire symétrique
1 vaisseau
Charpente en bois apparente
Élévation ordonnancée
Toit à deux pans
Les cales anciennement numérotées, d'ouest en est, 4, 3, et 2 sont les seules à avoir subsisté, la cale n°1 située la plus à l'est ayant disparu. Les trois établissements survivants ont tous subi depuis les années 50 de profondes modifications si bien que la série des seize piliers soutenant autrefois les charpentes en bois demeure le seul témoignage des anciennes constructions napoléoniennes. Les façades principales du côté de l'avant-port, autrefois largement ouvertes sur l'extérieur, ont été bouchées par des fermetures en aluminium ainsi que les arcades latérales et les percées rectangulaires qui les surmontaient. A l'intérieur, les anciennes charpentes en bois ont été remplacées par des structures en béton tandis que les anciennes formes ont été comblées. Les trois cales désaffectées abritent aujourd'hui des ateliers « multispécialités » de chaudronnerie, électricité et mécanique gérés par la DCNS du groupe Thales.
Restauré
À signaler
Propriété publique
2006
(c) Région Normandie - Inventaire général
2008
Allavena Stéphane
Sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine