Hangar aéronautique ; caserne
Centre d'hydraviation de Cherbourg, actuellementcaserne des marins-pompiers
Hangar aéronautique, dit centre d'hydraviation de Chantereyne, actuellement caserne des marins-pompiers
Normandie ; Manche (50) ; Cherbourg-Octeville ; Abbaye (rue de l') ; Cessart (avenue) 2 ; Onglet (rue de l') 11 ; Abbaye (rue de l') 55
Cherbourg-Octeville
Cherbourg
Abbaye (rue de l') ; Cessart (avenue) 2 ; Onglet (rue de l') 11 ; Abbaye (rue de l') 55
2008 BI 6,15, 157 ; 2008 BE 757
En ville
Arsenal
IA50001330
1er quart 20e siècle
2e quart 20e siècle
1917
Daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
La construction d'un centre d'hydraviation à Cherbourg, destiné à assurer en pleine guerre, la protection des convois maritimes dans la Manche ainsi que la chasse aux sous-marins allemands, débute en 1917. Etablies sur un musoir édifié parallèlement aux bastions 9 et 10 des fortifications de l'arsenal maritime, les premières installations, chargées d'accueillir une escadrille de 24 appareils bimoteurs, se composent d'un simple hangar en bois de 42 mètres de long et 28 mètres de large, de quelques bâtiments annexes pour l'équipage et la main d'oeuvre ouvrière, ainsi que d'une grue placée à l'extrémité du terre-plein pour la mise à l'eau des avions. Ce modeste dispositif est complété, entre 1918 et 1920, par trois nouveaux hangars en béton et charpente métallique, construits sur les terrains de Chantereyne par les sociétés Arnodin et Du Temple, ainsi que par un slip de lancement, installé à l'est de l'épi bétonné, achevé seulement en 1926. Placé sous la direction d'un commandant en chef, le centre de Cherbourg, un des trois que la France compte aux côtés de Brest et Fréjus, réunit alors 18 officiers, 65 officiers mariniers et 270 membres d'équipage installés après la Première Guerre mondiale en ville, dans l'ancienne caserne des Equipages de la Flotte, dont les locaux abritent actuellement les archives de la Marine. A partir de 1927, le renforcement des effectifs de la flotte amène les autorités de la Marine et de l'Air à envisager néanmoins un ultime plan d'extension. Le Plan masse rédigé par l'ingénieur des ponts et chaussées Fleury prévoit alors la construction de deux nouveaux hangars en béton, bâtis sur de nouveaux terre-pleins édifiés sur le fossé des fortifications, une soute à bombe à aménager dans le bastion VIII, ainsi qu'une suite de bureaux, magasins et nouveaux casernements à bâtir en ville le long de la rue de L'Onglet. Les deux hangars édifiés par la société Subileau, dont la construction entraîne la disparition des bastions IX et XI, la soute à bombe, les bureaux et le Magasin Général sont achevés en 1932 tandis que le bâtiment des maîtres, près de la caserne de l'Equipage de la Flotte, n'est terminé qu'en 1937. Relié par voie ferrée à l'arsenal et à la gare Etat, le centre, où 500 hommes travaillent, abrite dans les années 30 de prestigieux hydravions tels que le Latécoère Croix du Sud ou encore le Lieutenant de Vaisseau Paris. Ses installations, occupées par les Allemands dès 1940, sont entièrement sabotées peu avant l'arrivée des Américains le 26 juin 1944. Abandonnée sous la IVe République, une grande partie des terrains est remplacée, à partir de 1959, par une nouvelle cité HLM réservée aux cadres civils et militaires de l'Ecole d'applications maritimes de l'énergie atomique (Voir IA50001663). Un seul hangar, parmi les deux construits entre 1930 et 1932 par la société Subileau, subsiste aujourd'hui. Il abrite depuis 1965 la première compagnie de marins pompiers de la Marine Nationale.
Béton ; brique ; calcaire ; pierre de taille ; pierre (?) ; enduit
Ardoise ; béton en couverture
1 étage carré
Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
Élévation ordonnancée
Toit à deux pans ; toit à longs pans croupe ; toit bombé ; shed
Escalier intérieur
Une partie du hangar bâti par la société Subileau entre 1930 et 1932, le terre-plein du béton emprunté par les appareils lors de l'acheminement vers la rampe de lancement, les bureaux et le Magasin Général rue de l'Onglet, la caserne des Equipages de la Flotte, bâtie à la fin du XVIIIe siècle, ainsi que le bâtiment des maîtres qui la jouxte au sud-est, sont les derniers témoignages qui subsistent du centre d'hydraviation de Cherbourg. Transformé en caserne de marins pompiers, le hangar de la société Subileau, est un édifice de forme rectangulaire en béton, à un étage carré, couvert par un toit bombé. Il mesure 80 mètres de long sur 30 mètres de large. Rue de l'Onglet, l'édifice qui abritait les anciens bureaux se présente comme un bâtiment de plan rectangulaire, doté d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage carré, coiffé d'un toit à quatre pans. Pourvu de sept travées régulières la façade principale, qui donne sur l'actuelle avenue de Cessart, est éclairée par des baies en arc segmentaire dont le chambranle est souligné par un appareillage en brique. A l'arrière, l'ancien Magasin Général, aujourd'hui transformé en gymnase de la marine, est un édifice construit en béton, doté d'un rez-de-chaussée et d'un étage carré, recouvert par des sheds. Du côté de l'actuel Service historique de la Marine, l'ancien pavillon des maîtres est composé de trois vaisseaux rectangulaires dont les façades pignons sont éclairées au rez-de-chaussée et au premier étage par des baies rectangulaires avec encadrement en brique.
Vestiges ; restauré
À signaler
Les installations subsistantes de l'ancien centre aéronautique de Cherbourg figurent parmi les rares témoignages matériels de l'histoire de l'hydraviation dans le Cotentin, au côté du hangar d'Ecausseville.
Propriété publique
2006
(c) Région Normandie - Inventaire général
2009
Allavena Stéphane
Sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine