Moulin à farine ; tissage ; filature ; usine de chaudronnerie
Tissage d'amiante ; filature d'amiante ; usine de fabrication d'appareils de chauffage
Usine d'amiante de Rochefort
Moulin à farine, puis tissage, puis tissage et filature d'amiante dits usine d'amiante de Rochefort, puis usine de chaudronnerie (fabrication d'appareils de chauffage)
Pays de la Loire ; Mayenne (53) ; Andouillé
Mayenne
Chailland
Rochefort
1982 E 286, 288
En écart
Mayenne (la)
Atelier de fabrication ; cheminée d'usine
Ensemble industriel dit usines de Rochefort
IA53000501
2e quart 19e siècle
3e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
1857 ; 1891 ; 1892
Daté par source
En 1857, Pierre Colas est autorisé à construire contre la culée du nouveau barrage de la Fourmondière supérieure un moulin à farine à une roue à aubes plates et 5 paires de meules qui fonctionne jusqu'en 1878. En 1884, les industriels lavallois Frédéric Chaplet et Jules Pivert le transforment en usine de tissage. En 1895, ils fondent avec un autre industriel, Allard, la Compagnie française de l'amiante du Cap, afin de diffuser les produits tirés du minerai d'amiante bleu d'Afrique du sud et secondairement de l'amiante blanc de Russie et du Canada : tissus, cartons, fils, cordes, bourrelets et matelas, utilisés notamment dans l'industrie et la marine pour leurs propriétés calorifuges. L'usine de Rochefort se spécialise alors dans leur fabrication. Elle utilise l'énergie électrique produite sur place par deux turbines ou acheminée depuis la centrale de la Blinière et l'énergie thermique d'une machine à vapeur construite en 1892. Le bâtiment en rez-de-chaussée (détruit) , couvert de six sheds, construit apparemment en 1891 pour l'usine de tissage entre l'ancien moulin et sa dépendance, est transformé en filature d'amiante. Deux nouvelles constructions à un étage prennent place à l'ouest du moulin et accueillent les activités de fabrication et de séchage (bâtiment en briques polychromes, détruit) du carton d'amiante. Au nord sont établis la chaudière, avec une cheminée en pierre, détruite, et les magasins. En 1945, l'entreprise est rachetée par la compagnie française du Férodo qui y poursuit les mêmes activités. Elle accroît sa production. Six nouveaux sheds sont édifiés au sud (dont quatre sont conservés). Mais en 1953, elle est reprise par la SOFACA, devenue SACAMA en 1956, qui y installe des ateliers de fabrication de chaudières à mazout, fonctionnant entièrement à l'électricité. Les bâtiments de la cartonnerie sont détruits à la suite d'un incendie. Les anciens ateliers de filature servent désormais, du sud au nord, au montage et à l'éprouvage des chaudières, à leur habillage (avec des tôles légères) et aux activités de peinture. Deux sheds sont ajoutés au sud pour assurer la découpe et le façonnage des pièces. De nouveaux bâtiments au nord du moulin sont utilisés pour le calorifugeage des portes des chaudières (avec des panneaux d'amiante puis de laine de verre) , la fabrication de boîtes en carton et en bois pour l'emballage des produits, et le stockage. L'usine ferme définitivement ses portes en 1980.
Granite ; moellon ; brique
Ardoise ; tuile mécanique
En rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage en surcroît
Toit à longs pans ; shed ; pignon couvert
Énergie hydraulique ; énergie électrique ; produite sur place ; produite à distance ; énergie thermique ; produite sur place
Plusieurs bâtiments de l'usine ont disparu depuis 1980. De l'édifice en rez-de-chaussée à toiture en sheds couverte de tuiles mécaniques ne subsistent que les parties les plus récentes. Mais les bâtiments du moulin et de sa principale dépendance, en moellons de granite et à toiture à longs pans en ardoise, sont conservés. Ils sont disposés perpendiculairement l'un à l'autre et reliés par un petit corps, plus récent, ménageant un passage au rez-de-chaussée. Le moulin a deux étages carrés et un comble à surcroît et six travées. Au rez-de-chaussée furent installées deux turbines. La deuxième était alimentée par un canal couvert. Les deux canaux de fuite sont surmontés d'une voûte en plein cintre. A l'époque de Férodo, le premier étage était utilisé au concassage (au moyen de grosses meules en granite) et au cardage de l'amiante, le deuxième au tressage et au tissage. Sous la SACAMA, ils accueillirent respectivement les activités de chromage, puis de montage des brûleurs à mazout, et les magasins de pièces détachées. L'ancienne dépendance est adossée au coteau. Son étage unique donne côté ouest au niveau du sol. Du temps du moulin, le rez-de-chaussée abritait les étables. Au-dessus trouvait place le logement du meunier, qui servit ensuite d'habitation pour le concierge (au sud) et de bureaux.
Établissement industriel désaffecté
Propriété privée
2001
© Inventaire général
2001
Foisneau Nicolas
Sous-dossier
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70