Cité jardin
Parc de Saurupt
Cité jardin du Parc de Saurupt
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Nancy ; 1, 2, 5, 6 rue des Brice ; 1 boulevard Georges Clémenceau ; 3 rue du Colonel Renard
Anciennement région de : Lorraine
Nancy
Parc de Saurupt
Brice (rue des) 1, 2, 5, 6 ; Georges Clémenceau (boulevard) 1 ; Colonel Renard (rue du) 3
1972 BM 208, 210, BN 9, 15, 26, 27
En ville
Jardin d'agrément ; écurie ; remise ; conciergerie
1er quart 20e siècle
1901 ; 1902 ; 1903 ; 1904 ; 1905 ; 1908 ; 1910 ; 1919
Porte la date ; daté par source ; daté par travaux historiques
Signature ; attribution par source ; attribution par travaux historiques
Le parc de Saurupt est une partie du domaine de Saurupt qui depuis le 15e siècle est un lieu de villégiature de la maison ducale de Lorraine, situé au sud de la ville neuve ; en 1896 il est la propriété de Jules Villard qui décide en 1901 de lotir la majeure partie du domaine dont il conserve le château ; par arrêté du 22 mai 1901 le conseil municipal établit une liaison directe avec les quartiers de la gare ; le tramway dessert le futur parc des 1901 ; le plan du lotissement, daté du 1er août 1901 sur une surface de 16 hectares, de créer 81 villas il est dressé par les architectes nancéiens Emile André (1871 1933) et Henry Gutton (1876 1963) ; une commission de surveillance leur adjoint deux architectes Charles-Désiré Bourgon (1855 1915) et Lucien Weissenburger (1860 1928) et Henri Gutton (1851 1933) ingénieur polytechnicien ; gestion confiée au marchand de biens Eugène Nathan et au notaire Philippe Houot ; le cahier des charges fixe les règles d'occupation du terrain et préfigure le parti architectural des demeures ; de véritables prescriptions déterminent le statut social du lotissement qui est celui d'une cité jardin privée, destinée à une riche clientèle ; le prix du m² de terrain, fixé entre 20 et 25 francs, n'est pas exorbitant ; en revanche, l'importance des parcelles comprise entre 1200 et 2100 m², entraîne une mise de fonds initiale conséquente ; le succès escompté ne vient pas et en 1906, 8 parcelles seulement sur 88 sont vendues et 6 villas bâties, la première par les entrepreneurs Fournier et Defaut, adjudicataires de l'ensemble des constructions, la seconde par Emile André ; en août 1905, Villard abandonne son projet de parc privé et demande au conseil municipal l'autorisation d'ouvrir plusieurs autres rues, puis le classement comme voies publiques des quatre rues particulières ouvertes entre 1901 et 1905 ; un nouveau plan est dressé en 1906, seuls les trois îlots situés à l'angle de l'avenue du Général Leclerc et du boulevard Georges Clémenceau conservant le parcellaire primitif ; en revanche, la nouvelle rue du Maréchal Oudinot, traversant le fond du parc, et l'élargissement du chemin de Saurupt permettent une simplification du contour des îlots et favorisent la multiplication des parcelles qui, de 88, passent à 181 ; cette transformation radicale du projet, qui aboutit à l'abandon du cahier des charges ; les villas font place à des petites maisons mitoyennes ; le principal bénéficiaire de ce nouveau lotissement est le promoteur architecte César Pain qui signe près de vingt cinq maisons ; l'achèvement du parc de Saurupt ne se fera que dans les années 30 par la construction sur les grandes parcelles laissées libres de villas de style art déco... depuis, le parc a été régulièrement dénaturé ; malgré l'échec commercial du premier projet, c'est avec la rue Félix Faure, le seul ensemble urbain de qualité réalisé à Nancy à cette époque, et il demeure, par la diversité de ses constructions, un très bon observatoire de l'architecture art nouveau
Calcaire ; pierre de taille ; moyen appareil ; moellon ; enduit ; brique ; pan de bois
Tuile mécanique ; ardoise
Propriété privée
1992
© Région Lorraine - Inventaire général
1996
Roussel Francis
Dossier individuel
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63