Théâtre
Théâtre de château ; théâtre municipal
Salle de comédie ; La Méridienne
Théâtre municipal
Théâtre du château dit salle de comédie puis théâtre municipal dit La Méridienne
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Lunéville ; 37 rue de Lorraine ; place de la Comédie
Anciennement région de : Lorraine
Lunéville centre
Lunéville-Nord
Lorraine (rue de) 37 ; Comédie (place de la)
1988 AP 29 ; 2016 AP 29
En ville
Château et jardin Stanislas actuellement château des Lumières et parc des Bosquets
IA54002221
2e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1733 ; 1910
Daté par source ; porte la date
Attribution par source
Elisabeth-Charlotte de Lorraine, duchesse de (commanditaire) ; Leszczynski Stanislas, duc de Lorraine (commanditaire)
Le 1er théâtre nommé salle de comédie est en symbiose totale avec le château. Il fut construit en 1733 dans le prolongement des appartements ducaux (corps I, J) pour la régente Elisabeth-Charlotte qui y fait transporter à partir de 1735 une partie des décors de l'opéra de Nancy (disparu) réalisés par Francesco Bibiena (1659-1739). Peu de temps après son installation à Lunéville, Stanislas Leszczinsky y fait transporter, en 1738, les loges et ce qu'il reste des décors de Nancy. Dans les années 1780 l'intérieur de la salle fait l'objet d'embellissements, dont on ignore précisément le contenu si ce n'est que l'ensemble est repeint par un certain Picoche (AD 54 C 210). Connu uniquement par quelques dessins (coupes et plans) conservés aux Archives municipales et au musée du château, ce théâtre était relié au château par une galerie, en équerre, qui assurait une communication avec les appartements ducaux. La salle, avec parterre et orchestre, contenait un balcon de 1ères loges et 2 galeries portées par des colonnes corinthiennes. A la mort de Stanislas, le théâtre passe à la commune, puis en 1807, il est aménagé en Bureau de charité, avant d'être définitivement acheté par la municipalité en 1821. Très détérioré, le bâtiment est partiellement reconstruit entre 1830 et 1833 par l'architecte Charles-François Châtelain (1802-1873) et l'entrepreneur Prosper Megrat, la façade antérieure est alors totalement refaite tout en conservant son élévation vers le château. Trente ans plus tard il fait l'objet d'une restauration menée en 1864 par l'architecte Albert Cuny (1820-1905), puis en 1887 des aménagements techniques de prévention contre le feu sont réalisés par l'architecte-ingénieur Henri Gutton (1851-1933). Ce 2e théâtre est détruit par un incendie le 18 octobre 1908, durant une représentation cinématographique. Il est entièrement reconstruit par l'architecte municipal Lucien Weissenburger (1860-1929) et l'entrepreneur lunévillois Henri Masson, les travaux se terminent en 1910 (date portée), l'inauguration a lieu le 2 avril 1911. Contrairement au précédent, ce nouveau bâtiment s'identifie alors comme bâtiment public ouvert vers la ville, sa façade élevée sur une place (dite de la Comédie) tournant le dos au château. Rideau de scène, rideaux de loges, manteau d'arlequin sont réalisés par M. Ferry, tapissier à Lunéville, sur des dessins de Joseph Jacquot, directeur des travaux municipaux. Bâtiment rénové en 1997. Aujourd'hui le théâtre est géré par La Méridienne, SPIC (Service Public à caractère Industriel et Commercial), scène conventionnée depuis 2012. [Sources : Archives Municipales de Lunéville : M IV].
Béton ; moellon ; brique
Métal en couverture
Fausse coupole en pendentifs
Élévation ordonnancée
Terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
Le théâtre actuel est construit en béton, avec moellon en façade et brique en remplissage. La façade comporte trois travées ordonnancées flanquées de 2 avancées à ordre colossal, dont les colonnes jumelles reposent sur un haut stylobate à bossage continu. Les ouvertures sont de trois types : baies en plein cintre au niveau du soubassement, fenêtres étroites et rectangulaires au 1e étage, larges ouvertures rectangulaires au 2e étage donnant sur un balcon régnant devant les 3 baies et supporté par 4 consoles. L'entablement supérieur est couronné d'une corniche à modillons surmontée d'une balustrade et, au-dessus des colonnes, de deux frontons d'amortissement au décor sculpté (IM54002641). Le rez-de-chaussée est occupé par un vaste hall qui, ouvert sur les façades sud et nord, sert de passage entre la place de la comédie et le jardin du château dit parc des Bosquets. L'accès aux niveaux supérieurs se fait par un escalier tournant à 4 volées droites dont 2 volées doubles à montées parallèles. Au niveau 1 se trouve la scène à l'italienne et la salle pour 940 spectateurs, répartie sur plusieurs niveaux : orchestre, parterre, baignoires, un étage de loges à la française et deux étages de galeries. L'ouverture de la scène est surmontée d'une cartouche central daté "ANNO.MCMX". Le lambrequin est peint d'un décor rocaille marqué d'un cartouche central dans lequel figurent deux L entrelacés, qui forment le chiffre du duc Léopold de Lorraine à qui revient l'initiative de la construction du château dont faisait partie le premier théâtre. La fausse coupole couvrant la salle est peinte (IM54002642). Au niveau des loges se trouve le foyer : pièce lambrissée et décorée de gypserie et peinture au décor floral.
Sculpture ; peinture ; décor stuqué
Armoiries ; ornement à forme végétale ; guirlande ; fleur ; cartouche ; ornement à forme géométrique
Armoiries de la ville de Lunéville sur le rideau des loges d'avant-scène ; ornement géométrique : décor de résille au plafond du foyer
IM54002641
Théâtre
Salle de théâtre à l'italienne représentative des petits théâtres provinciaux, pourvu des rideaux de scène et de loges et du manteau d'arlequin d'origine.
Propriété de la commune
Ouvert au public
2005
© Région Lorraine - Inventaire général
2005
Tronquart Martine
Sous-dossier
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63