Château fort ; château
Dit château Stanislas ; château des Lumières
Caserne de gendarmes ; caserne de militaires ; caserne de pompiers ; commissariat de police ; musée ; immeuble de bureaux
Château fort puis château dit château Stanislas actuellement château des Lumières
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Lunéville ; place de la 2e Division de Cavalerie ; place Stanislas
Anciennement région de : Lorraine
Lunéville centre
2e Division de Cavalerie (place de la) ; Stanislas (place)
1818 H2 482 à 486 ; 1988 AP 28 à 34 ; 2012 AP 30, 390, 397, 398
En ville
Four à pain
Château des Lumières et parc des Bosquets
IA54002221
Limite 12e siècle 13e siècle (détruit) ; 1er quart 17e siècle (détruit) ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
1855
Porte la date
Attribution par source
Henri II, duc de Lorraine (commanditaire) ; Léopold 1er, duc de Lorraine (commanditaire) ; Leszczynski Stanislas, duc de Lorraine (commanditaire)
Un 1er château-fort est édifié pour le comte Hugues Ier ou son fils Hugues II à la fin du 12e siècle, 1ère moitié 13e siècle. Il est reconstruit de 1612 à 1624 pour le duc de Lorraine Henri II (1608-1624) par l'architecte Jean La Hiere, l'architecte Nicolas Marchal, l'ingénieur Jean-Baptiste Stabili et Jean Lyot proposant plusieurs projets (contribution difficile à cerner), le jardinier Hector Parent crée le jardin. Ce château est connu par un relevé de 1690 et par l'archéologie (INRAP, 2002). Des réparations importantes ont lieu entre 1698 et 1702 sous la direction de Christophe André et de Paul Heré (commis de travaux, père d'Emmanuel). Le château est entièrement reconstruit pour le duc Léopold (1697-1729) en 3 campagnes : 1ère campagne de 1703 à 1705 par l'architecte Pierre Bourdict (1662- ?) comprenant les deux bâtiments de l'avant-cour puis les ailes liées au corps central, charpentes par Dominique Campin ; 2e campagne à partir de 1708, sous la direction de l'architecte Nicolas Dorbay (1678-1742) puis de Germain Boffrand (1667-1754) nommé 1er architecte du duc en 1711 : cuisines côté sud, bâtiments destinés au logement du duc. La 3e campagne, la plus importante, entre 1719 et 1723 (date d'installation définitive de la cour au château), suite à un incendie qui détruit en partie le corps central et les bâtiments sud, l'architecte soumet alors plusieurs projets successifs (conservés à la Médiathèque de Lunéville et à la Bibliothèque municipale de Nancy, fonds Piroux) ; cette campagne concerne la reconstruction de la partie nord sur la rivière, les bâtiments sud et la chapelle (charpente par Jean Jobert), le décor intérieur. Durant le règne de François III (1729-1737) les toitures sont modifiées par l'architecte Jean-Nicolas Jennesson (1686-1755) et le charpentier Jean Jadot : les toits terrasses sont remplacés par des hautes toitures (état actuel). Datation du chantier confirmé par la dendrochronologie (DendroNet, 2004) : corps H fenêtres 1702-1722, charpente 1706-1727, corps B charpente 1732, corps E charpente 1737-38. Après l'installation de Stanislas Leszczynski en 1737, les travaux concernent les jardins (construction de pavillons, architecte : Emmanuel Heré) ainsi qu'une modification de l'ameublement intérieur. Suite à un incendie, le bâtiment F est reconstruit à partir de 1755. Après la mort de Stanislas en 1766 et le rattachement de la Lorraine à la France, le mobilier et un certain nombre d'éléments du bâtiment et du jardin (fabriques, lambris, alcôve, cheminées) sont vendus et dispersés, puis suit une série de destruction et de pillage (décor intérieur, statues du parc ). Le château est occupé par les gendarmes rouges entre 1767 et 1788 puis les carabiniers entre 1788 et 1790, ce qui entraîne une réfection des écuries et de quelques pièces dont la salle des Trophées (OH4). Après une période de désaffectation, le château est occupé par un centre de cavalerie dirigé par Louïs-Aloïs de Hohenlohe (1816) puis par une division de cavalerie (1852-1871 et 1873-1914). Durant cette période, le corps D, incendié en 1814, est restauré vers 1825, l'aile sud incendiée en 1849 est restaurée en 1854-1855, le corps de passage (A) est fermé par une grille en 1828, un corps de bâtiment est construit sur la petite cour intérieure en 1855 (date portée). Au 20e siècle, le château est occupé par le musée, l'armée de terre et (encore présent en 1990), divers services administratifs, le commissariat de police (en D), la caserne des pompiers (en F). En 1960 un portique de liaison entre les bâtiments sud est établi en remplacement d'un corps de garde militaire. En 1961 le bâtiment G est partiellement détruit par un incendie. Le 2 janvier 2003, un incendie ravage toute la partie sud-est. La restauration est en cours, la chapelle, le vestibule (A), l'escalier d'honneur (C), la salle des gardes (0 A1), la salle de la Livrée (0 H3) et les sous-sols sont ouverts au public.
Calcaire ; moellon ; enduit ; grès ; pierre de taille
Ardoise
Sous-sol ; entresol ; 1 étage carré ; 1 vaisseau
Voûte en berceau ; voûte d'arêtes ; fausse voûte en berceau plein-cintre
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Dôme polygonal ; toit à longs pans ; croupe ; pignon découvert ; terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
Le château comprend 3 ensembles de bâtiment : bâtiments F et G fermant l'avant-cour ; bâtiment en U autour de la cour d'honneur avec corps central (A) et ailes en retour (B, C) prolongées par 2 corps (D, E) ; bâtiment place Stanislas avec un long principal (H) dont la partie ouest est occupée par la chapelle et 2 ailes en retour (I/J, K) reliées par un corps transversal (L). Le corps central A compte 9 travées sur 2 niveaux, il est marqué par un avant-corps (colonnes composites, fronton triangulaire IM54002624) qui sert de passage entre cour et terrasse sur jardin, l'élévation intérieure se caractérise par un ordonnance de pilastres, 4 colonnes isolées à tambours encadrent les 3 baies centrales (chapiteaux ioniques IM54009015), il est couvert d'un dôme polygonal à terrasse faîtière entouré d'un garde-corps ajouré (accès par un escalier tournant à retour en bois situé dans l' étage de combles). Les toitures des corps A, B, C sont couronnées de balustrades en calcaire avec chantepleures. Sur la façade postérieure du corps B, on note une interruption de l'élévation et la présence de blocs en attente (interruption de la construction, cf plan de Boffrand publié en 1745). Les corps D et E comptent 10 travées sur 2 niveaux, moins élevés que les corps B et C, escaliers tournant en bois (corps D), en pierre (corps E IM54009017), escalier de service en bois (corps E IM54009016). Bâtiment place Stanislas : corps K à 12 travées avec rythme binaire, escalier tournant à retour (IM54002610), corps J indépendant du corps I (modification 19e siècle) avec élévations et hauteur différente, escalier tournant en retour en pierre (et en bois entre 2e étage et comble pour l'escalier Nord). Escalier d'honneur Sud (0 C1) à jour à 3 volées tournantes, les 2 1ères portées sur un mur d'échiffre et la 3e suspendue (IM54009013). Bâtiments fermant la cour (F, G) : 15 travées avec rythme ternaire pavillons d'angle à 4 travées avec frontons sculptés (IM54002621 à IM54002623), sous-sols voûtés d'arêtes.
Sculpture ; décor stuqué ; ferronnerie ; menuiserie ; peinture
Ordre composite ; fronton ; pot à feu ; pilastre
Fronton : corps A, corps G, corps F
Restauré
1901/02/07 : classé MH partiellement ; 1929/06/25 : classé MH partiellement ; 1992/12/29 : inscrit MH partiellement ; 1998/03/23 : classé MH
IM54002596 ; IM54002609 ; IM54002628 ; IM54002626 ; IM54002635 ; IM54002584 ; IM54002593 ; IM54002599 ; IM54002616 ; IM54002587 ; IM54002590 ; IM54002598 ; IM54002615 ; IM54002623 ; IM54002589 ; IM54002595 ; IM54002617 ; IM54002620 ; IM54002636 ; IM54002592 ; IM54002600 ; IM54002597 ; IM54002606 ; IM54002610 ; IM54002611 ; IM54002624 ; IM54002612 ; IM54002585 ; IM54002586 ; IM54002605 ; IM54002607 ; IM54002618 ; IM54002588 ; IM54002601 ; IM54002622 ; IM54002591 ; IM54002594 ; IM54002603 ; IM54002619 ; IM54002639 ; IM54002621 ; IM54002604 ; IM54002602 ; IM54002637 ; IM54004038 ; IM54004036 ; IM54004037 ; IM54007536 ; IM54007542 ; IM54007543 ; IM54007544 ; IM54007546 ; IM54009017 ; IM54007549 ; IM54007552 ; IM54007563 ; IM54009024 ; IM54009018 ; IM54009026 ; IM54007533 ; IM54007534 ; IM54007535 ; IM54009015 ; IM54009022 ; IM54007532 ; IM54007548 ; IM54007553 ; IM54007541 ; IM54007559 ; IM54009021 ; IM54009027 ; IM54007547 ; IM54009019 ; IM54007545 ; IM54007550 ; IM54009014 ; IM54009025 ; IM54007531 ; IM54007551 ; IM54007530 ; IM54009013 ; IM54007529 ; IM54009028 ; IM54009029 ; IM54014868 ; IM54009016 ; IM54014869 ; IM54014865
À signaler
Propriété publique
1990
© Région Lorraine - Inventaire général
1990
Bouvet Mireille-Bénédicte ; Guillaume Jacques ; Tronquart Martine
Sous-dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63