Château
Le Grand Sauvoy
Château dit Le Grand Sauvoy
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Maxéville ; 17 route de Metz ; rue Grand Sauvoy
Anciennement région de : Lorraine
Metz (route de) 17 ; Grand Sauvoy (rue)
2010 AI 257
En ville
Château, bâtiment conventuel, foyer du jeune ouvrier, actuellement établissement de bienfaisance dit Le Grand Sauvoy
IA54002647
1er quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
2e moitié 20e siècle
De Cueullet Jean-Baptiste Hyacinthe (habitant célèbre, commanditaire) ; Landoville, baron de (habitant célèbre) ; Riquetti de Mirabeau Sybille-Aimée-Marie-Gabrielle, comtesse de Martel, dit : Gyp (habitant célèbre)
Château construit dans le 1er quart du 18e siècle, probablement en remplacement d'un édifice plus ancien, pour la famille de Cueullet, famille au service des ducs de Lorraine, propriétaire du château à partir de 1580, date à laquelle Jacquemin de Cueullet, gruyer de Nancy achète le domaine dit le Saulvoix ou Sauvoy. Durant les 17e et 18e siècles, il demeure la propriété de la famille de Cueullet. Dans le 1er quart du 18e siècle, il est occupé notamment par Jean-Baptiste Hyacinthe de Cueullet, comte de Bey (bailliage de Vic, département actuel : 57) , seigneur de Saffais et Ferrières (bailliage de Rozières, département actuel : 54) ; c'est un édifice de plan carré entouré de fossés (encore visibles sur le cadastre de 1809) , précédé d'une « avenue plantée de tilleuls et charmilles, avec une grande cour », et d'une chapelle que Jean-Baptiste Hyacinthe de Cueullet fait reconstruire en 1729. A partir de 1779, date de vente du domaine par la famille de Cueullet, divers propriétaires vont se succéder au cours du 19e siècle, dont le baron de Landoville (de 1819 à 1843) et Sybille-Aimée-Marie-Gabrielle Riquetti de Mirabeau, comtesse de Martel (1849-1932) connue comme écrivain sous le pseudonyme Gyp, qui fait graver, entre 1877 et 1880, les armoiries de son époux, le comte de Martel, sur le fronton, dont l'ensemble de la sculpture (notamment les 2 lions assis) pourrait dater de cette période. A partir de 1920 le château est acheté, ainsi que l'ensemble du domaine, par l'évêché de Nancy-Toul pour être transformé en foyer de jeunes ouvriers. L'étage sert alors de chapelle (chapelle n°1 IA54002650). En 1933, un incendie détruit en grande partie le bâtiment, il est restauré (charpente : métal et béton) et agrandi d'un corps en retour sur la façade postérieure par l'architecte Jules Criqui (1883-1951) ; la chapelle est entièrement refaite (chapelle n°2 IA54002650) , ornée de verrières qui ont toutes disparues (à une date indéterminée, peut-être durant la seconde guerre mondiale d'après source orale) et dont l'iconographie encensait le travail ouvrier. L'ensemble du décor intérieur et des lambris conservés furent remontés dans une pièce du rez-de-chaussée dite salon jaune (étudiés dans la base Palissy). Dans la seconde moitié du 20e siècle (?) , de nouvelles verrières en dalle de verre sont posées par l'Atelier 54 dans la chapelle, au nombre de 11, il n'en reste aujourd'hui que 2 (donnant sur le palier) , les autres ayant été déposées lorsque la chapelle fut désaffectée dans les années 1980. Durant ces mêmes années, la toiture du bâtiment fut refaite entièrement.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile mécanique ; métal en couverture
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans brisés
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie, suspendu
Bâtiment de plan en L comprenant un corps de bâtiment principal, ancien, et un corps en retour, plus bas, accolé à la façade postérieure du côté nord ; moderne, ce dernier date, pour le gros oeuvre, de la reconstruction de 1933. Le corps principal est de plan carré, à 2 niveaux d'élévation ; la toiture couverte de tuiles mécaniques est à longs pans et croupes avec un brisis recouvert de métal et percé de baies (l'ensemble ayant été refait après l'incendie de 1933). La façade antérieure a conservé son élévation ordonnancée, à 7 travées et 2 niveaux séparés par un cordon mouluré et encadrés de chaînes d'angle à bossage creux ; elle est marquée par un léger avant-corps central percé de trois baies et sommé d'un fronton triangulaire ; le tympan est orné d'un cartouche armorié (trois marteaux d'arme émanchés, gravés en léger creux) surmonté d'une couronne comtale et encadré de deux guirlandes de laurier et deux lions assis. Le 1er étage ouvre sur un balcon fermé par un garde-corps en fer forgé à décor de volutes. Le rez-de-chaussée comprend un vaste vestibule éclairé par les trois baies de l'avant-corps et limité par une arcature en pierre de taille, ouverte sur la cage d'escalier et composée de trois arcs en anse-de-panier à agrafe feuillagée reposant sur deux piles carrées et deux pilastres engagées dans les murs latéraux. L'escalier, en pierre, est à retours, suspendu, il compte trois volées et deux repos, la 1ère volée reposant sur un mur d'échiffre, les 2 autres sur un arc portant limon ; il mène à un palier qui occupe à l'étage toute la largeur du vestibule. La rampe est en fer forgé de section carrée assemblé à billes, composée de panneaux aux motifs symétriques de volutes, courbes et contre-courbes, rehaussés de feuilles en tôle de fer repoussée, relevée et dorée (certains éléments manquent). Une pièce du rez-de-chaussée (actuel salon jaune) conserve cheminée et lambris et dessus-de-portes ornés d'un décor sculpté (étudié dans la base Palissy). A l'étage une grande pièce de réception remplace l'ancienne chapelle dont elle a gardé le volume, sans la coupole, occultée par un plafond ; elle ne posséde aucun décor si ce n'est deux dalles de verre géométriques dans les baies ouvrant sur le palier signées Atelier 54 Nancy.
Sculpture ; ferronnerie ; menuiserie (étudié dans la base Palissy) ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy) ; vitrail
Armoiries ; lion ; couronne
Armoirie du comte de Martel : écu simple semé de trois marteaux, surmonté d'une couronne à 9 boules (couronne comtale) , entre deux lions assis
À signaler ; maison d'homme célèbre ; maison de femme célèbre
Élévation ; fronton ; escalier
Le Grand Sauvoy figure parmi les anciens châteaux du 18e siècle élevés en périphérie de Nancy ; bien que dénaturé depuis l'incendie de 1933, il est actuellement bien conservé (emprise au sol, façade antérieure avec fronton sculpté, escalier en pierre et ferronnerie)
Propriété privée
2010
© Région Lorraine - Inventaire général
2010
Tronquart Martine
Sous-dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63