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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale Saint-Sébastien

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Sébastien

Titre courant

Église paroissiale Saint-Sébastien

Localisation

Localisation

Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Nancy ; place Charles III

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Lorraine

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Nancy

Adresse de l'édifice

Charles III (place)

Références cadastrales

1865 D 802 ; 1972 BX 156

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Logement

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 2e quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1682 ; 1718 ; 1731 ; 1852 ; 1856

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par travaux historiques

Description historique

Première paroisse de la ville neuve créée par l'évêque de Toul Christophe de La Vallée (1589-1607) le 21 novembre 1593, l'église Saint-Sébastien est d'abord un édifice modeste, desservi par une communauté de prêtres ; une tour y est ajoutée en 1682 à la demande du curé David-Nicolas Phulpin (actuelle tour sud). Après de longues hésitations, la ville accepta le principe d'une reconstruction en 1708, l'ancien bâtiment étant démoli le 28 déc. 1718 à la demande du duc Léopold. Dès lors, les offices eurent lieu dans l'église du collège des Jésuites. En 1720, l'architecte Jean-Nicolas Jennesson (1686-1755) fut désigné et la première pierre posée le 29 juillet de la même année. En 1723, la toiture était posée mais le chantier resta suspendu jusqu'en 1725, année où l'on posa non pas des ardoises (comme aujourd'hui) mais des tuiles écailles. Durant cette phase de travaux sur le gros oeuvre, le sculpteur Joseph Dieudonné Pierre (et non Mesny comme parfois cité) fit le décor de la façade et François Chassel réalisa les armoiries du duc (martelées à la Révolution), tous deux furent payés en 1727. La première messe fut dite en 1731. Mgr Scipion-Jérôme Bégon, évêque de Toul (1723-1754) consacra l'édifice le 9 septembre 1732. De l'ancienne église ne subistaient que la tour sud et l'épitaphe de Nicolas Lenoir, donateur mort en 1660 (replacée dans l'église, restaurée en 1777 puis en 1851). En 1778, le peintre Girardet y fut enterré et un monument érigé. A la Révolution, l'église désaffectée perdit la totalité de ses meubles sauf une cloche. Fermée en 1793, elle servit un temps d'asile aux malades de Maréville puis, comme d'autres édifices religieux, de magasin à paille. A partir de 1801 et à l'instigation du curé Christophe Poirot, le mobilier est recomposé : reconstruction du monument à Girardet, réutilisation de l'autel, de l'orgue et peut-être de statues de son annexe l'église Saint-Joseph affecté au culte protestant et probablement de tableaux provenant de l'ancienne abbaye Saint-Léopold. En 1816, son successeur Philippe Claude fit boucher partiellement la baie axiale pour y installer un grand Christ en croix, le vitrail en grisaille géométrique pourrait dater de cette époque. En 1841, une horloge vint remplacer les armoiries martelées. L'essentiel de l'aménagement actuel est dû au curé Barthélémy (1846-1860) avec avis de la commission diocésaine en 1852 et 1856. En 1882, Mgr Trouillet, alors curé de Saint-Epvre (1809-1887) offrit deux statues, l'une de saint Sébastien, l'autre du duc Léopold sorties de l'atelier de Victor Huel père (1844-1923) et qui furent placées au sommet de la façade, flanquées de deux paires de vases imités de ceux de la place Stanislas. En 1904, deux autels néo-baroques furent réalisés par Eugène Vallin (1856-1922). En 2004, le dessin du choeur est modifié avec l'inversion de l'emmarchement : autrefois incurvé en parallèle au dessin de la façade, l'emmarchement est prolongé d'un parquet de plan convexe sur lequel a été placé le mobilier liturgique commandé en 2004 au sculpteur belge Jacques Dieudonné. L'église a fait l'objet d'une restauration de sa façade en 1998.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit ; brique

Matériaux de la couverture

Ardoise ; métal en couverture

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Typologie du couvrement

Voûte en pendentifs ; coupole en pendentifs

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; lanterneau ; dôme polygonal

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : en maçonnerie, escalier en vis ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

Située au coeur de la ville Neuve, entre les rues Saint-Sébastien, Saint-Thiebaut et la place Charles III, l'église Saint-Sébastien, en pierre de taille (calcaire) est une église halle dont le plan s'inscrit dans un rectangle. La façade principale, sur deux niveaux, avec ordres superposés (toscan, ionique) porte un riche décor de panneaux moulurés. Le volume intérieur est composé de 3 vaisseaux de 3 travées, d'un transept inscrit et d'un choeur comprenant 1 travée et 1 abside encadrée de 2 tours carrées rejetées en arrière comme à Sainte-Marie-Majeure de Pont-à-Mousson. La discrétion du transept est contrebalancée par la présence d'anges musiciens sculptés (gypserie) sur l'arc en plein cintre des baies de chaque bras. Le volume intérieur est rendu plus vaste par la position des murs gouttereaux à l'aplomb extérieur des contreforts qui ne sont donc pas visibles de l'extérieur. Les trois vaisseaux sont marqués par deux files de colonnes ioniques à fût galbé et lisse. De larges baies en plein cintre vitrées de verre blanc éclairent la nef en créant un fort contraste avec le choeur profond (pour accueillir la communauté des prêtres) plus sombre car il ne bénéficie que de la baie axiale. La croisée du transept est marquée par une coupole sur pendentifs richement ornée de scènes de la vie du saint patron (gypserie) tandis que les vaisseaux sont pourvus de voûtes sur pendentifs faites partiellement en brique (comme à Sainte-Marie-Majeure de Pont-à-Mousson en 1735 ou à Saint-Joseph de Nancy en 1751). Le sol du choeur est dallé en calcaire blanc à bouchon noir, un emmarchement le sépare de la nef simplement dallée. Les tours s'achèvent par 1 niveau à pilastres composites puis 1 dôme polygonal amorti d'un lanternon. L'une est percée de baies jumelles, l'autre (le beffroi) abrite l'ancien logement du sacristain et du sonneur desservi par un escalier en vis à noyau creux. La toiture est à longs pans et croupes en ardoise. Au nord : sacristie sur 2 niveaux percés de 3 travées (baies à linteaux segemtaires délardés) avec 1 porte sur l'extérieur, elle est couverte d'un appentis (métal).

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; vitrail ; décor stuqué

Indexation iconographique normalisée

Vierge ; saint ; ange ; ordre ionique ; pilastre ; rosace ; ordre toscan ; ordre composite

Description de l'iconographie

Façade principale : Christ sauveur, Vierge, saint Nicolas et les 3 enfants, saint Charles Borromée en prière, chutes d'instruments liturgiques et de livres ; sur piédestal : saint Sébastien en armure brandissant la croix et le duc Léopold avec parchemin, encadrés de pots à feu. Vantaux : baptême du Christ. Coupole de la croisée du transept : anges musiciens (flûtes, violons, contrebasse et trompette). Arc doubleau : têtes d'ange. Coupole : scènes de la vie de saint Sébastien (Sébastien devant l'empereur Dioclétien, percé de flèches, soigné par Irène et deux autres femmes, assommé à coups de bâton dans le cirque). Vitrail de la baie axiale : décor géométrique et végétal

Dimensions normalisées des édicules uniquement

L = 54 m ; la = 24, 80 m ; h = 20 m ; la du vaisseau central = 9, 80 ; la des collatéraux = 9, 80

Commentaires d'usage régional

Église-halle

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1921/07/06 : classé MH

Référence aux objets conservés

IM54014385 ; IM54014383 ; IM54014384

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé

Observations concernant la protection de l'édifice

Le parti général de cette église est fortement inspiré de Sainte-Marie-Majeure de Pont-à-Mousson (1705-1716) comme l'église Saint-Joseph des Prémontrés commencée avant elle (1714) mais achevée en 1734-1751

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2014

Date de rédaction de la notice

2014

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Bouvet Mireille-Bénédicte

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63