POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Haut fourneau de Cramin

Désignation

Dénomination de l'édifice

Haut fourneau

Appellation d'usage

Dit de Cramin

Titre courant

Haut fourneau de Cramin

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Chasnay

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Bourgogne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Nièvre

Canton

La Charité-sur-Loire

Lieu-dit

Cramain

Références cadastrales

1987 D2 156

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; logement d'ouvriers ; écurie

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

13e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Boigues (maître d'ouvrage)

Description historique

La date de création du haut fourneau de Cramin, n'est pas connue. Toutefois, dès 1282, le Prieur du Monastère de La Charité achète à Raynaud, alors seigneur de Chasnay, la terre de Cramin et ses dépendances. En 1456, on signale qu'il est exploité par le maître de forge Guillemette. Au 17ème siècle, le fourneau est en pleine activité. Vers 1650, des soufflets sont entretenus par un certain Crespin et en 1665, le bail est donné pour 10 000 livres (une somme alors très importante, signe de l'activité intense de l'entreprise) à Antoine Champion. Le fourneau produit des fontes, destinées aux boulets et aux canons du Roy, réalisés par la Manufacture du Nivernais, propriété de Dalliez de la Tour. Avec la fin des guerres de Louis XIV, le haut fourneau est mis temporairement en veille. En 1770, le maître de forge Paischereau reprend le bail et produit 350 tonnes de fonte par an. L'entreprise est alors affermée à Georges Dufaud père puis à son fils en 1799. Le fourneau occupe, en 1807, 71 personnes pour une production annuelle de 200 tonnes de fonte et 20 tonnes d'acier. Devenu trop vétuste, il est alors entièrement transformé et remplacé par celui qui existe encore. De 1818 à 1844, Louis Normand, puis le vicomte de Raffin, afferment Cramin à la famille Boigues qui utilise les produits de la fonte pour son usine de Fourchambault. Ferrand devient leur maître de forge. Finalement, l'usine est mise en chômage à partir de 1843 et complètement abandonnée en 1844. Le bâtiment, inutilisé depuis 150 ans a été en grande partie détruit. Ces ruines représentent cependant le témoignage de l'un des plus grands fourneaux de la Nièvre.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Commentaire descriptif de l'édifice

Ce haut fourneau est en ruine. Il ne reste plus que sa partie centrale qui a perdu sa chemise réfractaire intérieure, la passerelle de chargement par le haut, un mur de la halle de coulée et plus haut sur le site, les écuries avec les logements des palefreniers. Les murs sont en gros moellons de calcaire enduits avec chaînes d'angle en pierre de taille.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; mauvais état

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dreyer Francis

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55

1/9
Ruines du fourneau de Cramin en hiver.
Ruines du fourneau de Cramin en hiver.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Plan du fourneau de Cramin établi en 1818, suivant AN F14 4441, dossier 51.
Plan du fourneau de Cramin établi en 1818, suivant AN F14 4441, dossier 51.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Plan du haut fourneau de Cramin établi suivant la matrice cadastrale du 17 avril 1829.
Plan du haut fourneau de Cramin établi suivant la matrice cadastrale du 17 avril 1829.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Reconstitution du site de Cramin par Coignet.
Reconstitution du site de Cramin par Coignet.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Plan en coupe du haut fourneau de Cramin suivant AN F14 4441. d'après Lefaure, géomètre, dossier 57.
Plan en coupe du haut fourneau de Cramin suivant AN F14 4441. d'après Lefaure, géomètre, dossier 57.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Vue aérienne du site de Cramin au bout du bois de Saint Anne. On voit à gauche les ruines du fourneau et à droite la grande écurie qui servait au transport des fontes sur le chemin maintenant transformé en route.
Vue aérienne du site de Cramin au bout du bois de Saint Anne. On voit à gauche les ruines du fourneau et à droite la grande écurie qui servait au transport des fontes sur le chemin maintenant transformé en route.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Vue de la tour du fourneau de Cramin. Elle ne possède plus sa chemise intérieure.
Vue de la tour du fourneau de Cramin. Elle ne possède plus sa chemise intérieure.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Vue de la voûte supportant la passerelle de chargement du haut fourneau.
Vue de la voûte supportant la passerelle de chargement du haut fourneau.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image
Vue de côté du haut fourneau.
Vue de côté du haut fourneau.
© Inventaire général, ADAGP ; Conseil Général de la Nièvre
Voir la notice image