Hôtel de voyageurs
Grand Hôtel du Parc, actuellementHôtel des Bains
Hôtel du Parc
Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Pougues-les-Eaux ; Conti (avenue de) 17
Bourgogne-Franche-Comté
Conti (avenue de) 17
2020 ZD 238-239
En ville
Quartier thermal
IA58001285
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1er quart 20e siècle
1865 ; 1888 ; 1904
Daté par source ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
L'Hôtel du Parc est cité par Roubaud (1860). Il s'élève devant l'entrée du parc thermal : "De ses fenêtres, la vue s'étend sur celui-ci, sur les fontaines, sur le casino et sur un lointain verdoyant et pittoresque". Il doit par ailleurs correspondre à l'Hôtel des Bains [sic] tenu par Derigny, cité par Castanié (1868). D'après les matrices cadastrales, il est construit sur deux parcelles récemment acquises par Hyacinthe Adolphe Vaunois et Jean-Marie Jape. Une "maison" (45 ouvertures) et un "chalet" (15 ouvertures) ne sont cependant pas pris en compte avant 1865, ce qui est contradictoire avec la mention de Roubaud. La "maison" est la partie orientale du corps principal de l'édifice actuel, bâtiment perpendiculaire à l'avenue de Conti. Elle présente une façade nord de sept travées de longueur (du côté de l'établissement thermal) et une façade sud de cinq travées de longueur (du côté du jardin de l'hôtel) qui est la seule encore à peu près "lisible" aujourd'hui. Les plans des années 1930 laissent encore bien apparaître ce premier édifice, distribué à partir d'un escalier qui occupe la travée centrale. L'ensemble est acquis par Jean Fileux-Cyprès vers 1875. Dix ans plus tard, il achète une série de terrains (section A, parcelles 81-84) ce qui permet la constitution d'un petit parc. Le chalet est détruit en 1886 et l'hôtel considérablement agrandi (passage de 45 à 109 ouvertures) en 1888. De cette campagne datent les cinq travées ouest de la façade nord ainsi que le corps de bâtiment disposé en retour à l'arrière. Cette nouvelle aile assure la jonction avec l'ancienne Villa de Crozant que Fileux-Cyprès a acquise en 1886. L'aspect général de l'hôtel à cette époque est connu grâce au papier à en-tête de l'établissement ainsi qu'à des cartes postales anciennes. Il compte alors 90 chambres. La création du Splendid Hôtel dans les années 1880 a dû apparaître comme une menace sérieuse, tant et si bien que Fileux-Cyprès signe un contrat d'association avec la Compagnie des Eaux minérales de Pougues pour l'exploitation des deux établissements en 1888. Les recettes et les dépenses (sauf celles qui sont liées aux travaux d'entretien) sont mises en commun. Cyprès perçoit 2/5 des bénéfices en dessous de 30 000 francs, la moitié au-delà. Dans le cadre de l'association, il doit se charger plus particulièrement du fonctionnement des deux hôtels, et notamment de la gestion du personnel. La Compagnie, de son côté, assure leur gestion financière et la publicité. La façade principale de l'édifice se présente encore comme une succession ininterrompue de travées sans doute jusqu'en 1900. C'est vraisemblablement des années qui suivent que date sa mise au goût du jour. Les deux travées centrales sont réunies dans un faux avant-corps encadré par des pilastres et surmonté d'une grande lucarne. Celle-ci porte le chiffre de Fileux-Cyprès (lettres F et C) et un décor floral assez caractéristique des premières années du 20e siècle. Les allèges des deux fenêtres centrales du premier et du second étage sont supprimées, et des balcons créés devant les portes-fenêtres. D'après son livre de compte, l'architecte Charles Brazeau fait le voyage à Pougues-les-Eaux "pour porter [des] dessins de lucarnes" à Cyprès, le 18 février 1904. On peut supposer qu'il est l'auteur de la mise au goût du jour de la façade. Dans les années 1920 et 1930, l'Hôtel du Parc change à plusieurs reprises de propriétaires. Il appartient un temps à Raquillet, puis à la Compagnie des Eaux minérales de Pougues à partir de 1922. Elle y fait faire les travaux de modernisation indispensables, comme l'installation d'un service d'eau chaude et froide par l'Entreprise générale de Confort moderne (Paris, boulevard Richard-Lenoir) en 1924. Dans les archives de la Compagnie, des plans relatifs à des aménagements intérieurs sont signés par Pol Abraham et Henry Le Même et datés de 1929. L'hôtel est alimenté par le réseau d'eau de la ville mais on envisage de le raccorder à la conduite de l'eau de Bellevue, que possède la Compagnie et qui passe sous le trottoir d'en face, avenue de Conti, pour augmenter la pression dans les chambres en 1931. En 1933, l'Hôtel du Parc et tout le mobilier qu'il contient sont vendus à une société de gérance hôtelière (Lesage). À partir de 1957, l'édifice abrite une maison de retraite destinée aux anciens cheminots, gérée par le Refuge des Cheminots (association mutualiste fondée en 1926). Il est aujourd'hui un établissement d'hébergement pour personnes âgés dépendantes, à l'exception de l'ancienne Villa de Crozant (logements).
Pierre (?) ; moellon ; enduit
Ardoise
Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans pignon découvert
L'édifice comprend un rez-de-chaussée et deux étages carrés. Il est couvert d'un toit à longs pans en ardoise.
Propriété privée
2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2019
Dufoulon Fabien
Sous-dossier