Parc
Parc thermal
Parc thermal
Bourgogne-Franche-Comté ; Nièvre (58) ; Pougues-les-Eaux ; Conti (avenue de) 23-25
Bourgogne-Franche-Comté
Conti (avenue de) 23-25
2020 ZD 100-103, 105, 188, 214, 224, 231-232
En ville
Quartier thermal
IA58001285
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
18e siècle (détruit)
Daté par source ; daté par source ; daté par source
Dès l'Ancien Régime, des aménagements sont réalisés autour des sources. C'est en effet dans la préface des Observations sur l'usage des eaux minérales (1769) que l'on apprend l'existence de ce qui pourrait bien être le premier parc thermal de Pougues : "Du lieu où sont [les sources], on traverse une prairie charmante, dans laquelle on a pratiqué de petits chemins sablés à l'angloise, pour s'y promener à pied sec". Comme les allées de tilleuls qui mènent du bourg au site des sources et les constructions autour des celles-ci, ce premier parc est commandé par Louis-François de Bourbon, prince de Conti. Les descriptions du parc thermal publiées dans les guides imprimés dans les années 1850-1870 permettent de penser qu'une partie de la composition du parc actuel est due à la société Lutton-Montlouis puis Lasseron (1854-1879) qui, comme on le sait par ailleurs, achète des prairies. Chevalier (1857) évoque "un parc délicieux, parfaitement dessiné et planté, avec des fabriques, des tonnelles, des jeux, un lac avec des barques et un havre". Roubaud (1860) confirme la présence d'un "parc assez étendu, bien dessiné et offrant tour à tour de vertes pelouses et des bouquets d'arbres d'essences variées" ponctué "de nombreuses corbeilles de fleurs". Il mentionne également la présence d'une pièce d'eau avec une île, qui doit donc déjà être le lac actuel, ainsi que l'allée couverte et le kiosque ("estrade élégante en bois sculpté") pour 12 à 15 musiciens, détruit mais connu grâce à des photographies anciennes. Le parc "clos de haies dans toute son étendue" communique au nord-ouest avec la route impériale par une allée de "jeunes marronniers" garnie de bancs, d'après Castanié (1868). La Compagnie des Eaux minérales de Pougues, créée en 1879 et dirigée par Édouard Jéramec, poursuit les aménagements du parc thermal dans lequel elle fait construire le Splendid-Hôtel. L'ensemble est bien connu grâce à des plans imprimés, l'un vers 1895-1896, l'autre en 1906. L'abandon autour de cette date du grand projet de construction d'un nouvel établissement thermal a préservé le dessin des allées. Certains éléments cités par Janicot (1881) sont difficiles à dater précisément. Ils pourraient aussi bien avoir été réalisés par la société Lasseron (avant 1879) que par la Compagnie des Eaux (après 1879). C'est le cas en particulier du trottoir bleuâtre en dalles de Volvic reliant l'établissement thermal au casino, et surtout la glacière ("à droite, quelque part dans le parc, au-dessus de la glacière, une terrasse élevée déroule à vos pieds et à vos regards un panorama de prairies, de champs de blé, de vignes, de coteaux"). Au-dessus de la glacière, le plan de 1895-1896 indique la présence d'un labyrinthe, celui de 1906 celle d'un observatoire. Les aménagements se multiplient dans les années 1890. C'est l'époque du premier tennis, figuré sur le plan de 1895-1896. Le Pougues-Journal d'avril 1898 annonce que "tout récemment, le parc a été agrandi de 10 000 mètres [carrés] de terrain" ce qui a permis la création d'un jardin d'acclimatation. Il contient une volière pour les cacatoès, un abri pour les singes, et même un aquarium. De la même époque doivent dater la construction de la vacherie, de la mare aux canards avec son pont rustique, du parc aux daims avec son belvédère, qui figurent également sur le plan de 1895-1896. Au-delà du jardin d'acclimatation se trouvent trois stands de tir : ball-trap ou tir aux pigeons, tir au sanglier courant et tir à la carabine. Ils doivent remplacer le tir au pistolet dont la présence est attestée près du casino dans les années 1860. Plus au nord, la serre date des environs de 1900. La chaume à la pointe sud du lac est démolie en 1917.
Pelouse
Le parc dispose de trois entrées aux alentours de 1900 : une entrée principale, faisant face au quartier thermal, et deux entrées secondaires, l'une sur l'avenue de Paris (à l'extrémité de l'allée des soupirs) et l'autre sur la route de Satinges (à proximité de la glacière). Les archives de la Compagnie conservent un projet de portail pour l'entrée principale du parc thermal, signé par Charles Naudet et daté du 18 février 1895. Le portail finalement mis en place, d'un dessin différent, doit dater des années qui suivent.
Le parc est inscrit au titre de la loi du 2 mai 1930 par arrêté du 4 mai 1973.
Site inscrit
Propriété du département
2019
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2019
Dufoulon Fabien
Sous-dossier avec sous-dossier